Carte de la République centrafricaine. RFI /L. Mouaoued
Deux réunions associant les autorités locales et la population auront suffi à endiguer le problème : une première, samedi 5 octobre, à l’évêché de la ville, une seconde le lendemain à la mairie. Il faut dire que le ministre Crépin Mboli-Goumba, l’envoyé de Bangui sur place, n’est pas venu seul. Accompagné du colonel Idriss Bertrand, nommé nouveau commandant de zone, les forces de l'ordre ont immédiatement procédé à l’arrestation d’un certain « colonel Abdallah », un homme bien connu pour ses exactions.
« Bangassou, c’est l’histoire d’innombrables exactions imposées par un usurpateur qui s’était autoproclamé commandant de zone, le colonel Abdallah, explique le ministre Crépin Mboli-Goumba. La paisible population de Bangassou en a eu assez. Nous sommes donc arrivés avec des positions fermes. Abdallah répondra de ses exactions devant la sévérité de la justice de notre pays. Même les musulmans étaient les victimes de cet homme lors des barrages qu’il dressait sur les routes. Notre rôle est de rétablir la sécurité et de procéder au ramassage des armes avant l’arrivée des forces de la Fomac ».
« Toujours de l’inquiétude »
Un déploiement des troupes interafricaines est attendu par la population de Bangassou. « Le colonel Abdallah et ses éléments faisaient des pillages, des braquages par ci par là, fouettaient les femmes qui allaient au champ, allaient même jusqu’à déshabiller les femmes, témoigne un habitant. En ce moment, il y a toujours de l’inquiétude. Nous comptons seulement sur les forces interafricaines. Si elles arrivent, nous aurons la certitude que la paix est revenue totalement dans Bangassou ».
Un calme précaire règne, donc, tant qu’une force internationale n’est pas déployée. Sa première mission en tout cas sera de désarmer tous les hommes du fameux colonel Abdallah qui érigeaient des barrières pour rançonner et racketter les personnes ayant le malheur de circuler sur les routes.
■ ZOOM sur « L’appel de Bangui » des Eglises du pays
Au même moment à Bangui, les Eglises chrétiennes de Centrafrique (catholique et protestante) ont signé un « appel de Bangui ». Ce texte adressé aux chrétiens de Centrafrique appelle à l’apaisement et à la réconciliation avec les musulmans. Il demande également à la communauté internationale d'intervenir en faveur d’une sortie de crise.
« L’appel de Bangui est intitulé "Briser l’indifférence", explique le révérend Nicolas Guérékoyamé-Gbangou, président de l’Alliance des Evangéliques de Centrafrique. Le premier message s’adresse aux chrétiens pour une meilleure cohabitation avec les musulmans. Pendant des siècles, des chrétiens et des musulmans ont vécu ensemble et nous voulons continuer à vivre ensemble et ramener la paix dans notre pays. D’un autre côté, cet appel s’adresse aussi à la communauté internationale qui doit venir à notre secours pour ne pas que puissions encore assister à une guerre civile. Nous attendons de la communauté internationale que très rapidement la Misca se mette en place parce qu'il faut sécuriser Bangui et les villes de l'arrière pays ».
Source : Rfi.fr
« Bangassou, c’est l’histoire d’innombrables exactions imposées par un usurpateur qui s’était autoproclamé commandant de zone, le colonel Abdallah, explique le ministre Crépin Mboli-Goumba. La paisible population de Bangassou en a eu assez. Nous sommes donc arrivés avec des positions fermes. Abdallah répondra de ses exactions devant la sévérité de la justice de notre pays. Même les musulmans étaient les victimes de cet homme lors des barrages qu’il dressait sur les routes. Notre rôle est de rétablir la sécurité et de procéder au ramassage des armes avant l’arrivée des forces de la Fomac ».
« Toujours de l’inquiétude »
Un déploiement des troupes interafricaines est attendu par la population de Bangassou. « Le colonel Abdallah et ses éléments faisaient des pillages, des braquages par ci par là, fouettaient les femmes qui allaient au champ, allaient même jusqu’à déshabiller les femmes, témoigne un habitant. En ce moment, il y a toujours de l’inquiétude. Nous comptons seulement sur les forces interafricaines. Si elles arrivent, nous aurons la certitude que la paix est revenue totalement dans Bangassou ».
Un calme précaire règne, donc, tant qu’une force internationale n’est pas déployée. Sa première mission en tout cas sera de désarmer tous les hommes du fameux colonel Abdallah qui érigeaient des barrières pour rançonner et racketter les personnes ayant le malheur de circuler sur les routes.
■ ZOOM sur « L’appel de Bangui » des Eglises du pays
Au même moment à Bangui, les Eglises chrétiennes de Centrafrique (catholique et protestante) ont signé un « appel de Bangui ». Ce texte adressé aux chrétiens de Centrafrique appelle à l’apaisement et à la réconciliation avec les musulmans. Il demande également à la communauté internationale d'intervenir en faveur d’une sortie de crise.
« L’appel de Bangui est intitulé "Briser l’indifférence", explique le révérend Nicolas Guérékoyamé-Gbangou, président de l’Alliance des Evangéliques de Centrafrique. Le premier message s’adresse aux chrétiens pour une meilleure cohabitation avec les musulmans. Pendant des siècles, des chrétiens et des musulmans ont vécu ensemble et nous voulons continuer à vivre ensemble et ramener la paix dans notre pays. D’un autre côté, cet appel s’adresse aussi à la communauté internationale qui doit venir à notre secours pour ne pas que puissions encore assister à une guerre civile. Nous attendons de la communauté internationale que très rapidement la Misca se mette en place parce qu'il faut sécuriser Bangui et les villes de l'arrière pays ».
Source : Rfi.fr
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