Deux versions diamétralement opposées pour ces combats : pour l'état-major français, tout a commencé aux environs de 10h du matin, quand trois pick-up avec à leur bord une vingtaine d'ex-rebelles de la Seleka ont ouvert le feu sur les hommes de Sangaris. Les militaires français avaient repris le contrôle du pont de la Ouaka qui sépare la ville en deux et y avaient donc des positions. C'est l'une de ces positions qui aurait été délibérément attaquée par des éléments qualifiés d'incontrôlés par les Français. Cette vingtaine d'anciens rebelles de la Seleka aurait refusé d'obtempérer aux tirs de semonce, obligeant Sangaris à riposter durement.
Pour le nouvel état-major de l'ex-rébellion Seleka, ces éléments n'étaient en rien incontrôlés. Il s'agissait de véhicules supposés faire la relève d'une position bien connue de l'ex-Seleka, un barrage de contrôle à la sortie de la ville en direction de Bangui. Cette position, la Seleka la partage d'ailleurs depuis des mois avec des policiers et gendarmes. Ce sont les Français qui ont ouvert le feu les premiers, assure donc de son côté le capitaine Ahmat Nadjab, porte-parole de l'état-major de l'ex-rébellion.
Entre les manifestations de ces derniers jours et les affrontements de ce matin, la principale conséquence est un nouvel afflux de déplacés, et notamment vers la cathédrale Saint-Joseph de Bambari. Ce samedi matin, ils n'étaient que 2 500, mais selon l'un des abbés, ils seraient ce soir quelque 4000 à avoir trouvé refuge vers l'évêché.
Source : Rfi.fr
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