Ils s’appellent Mireille, Giscard et Ali. Ils sont jeunes, et balaient chaque matin les rues du PK5 le dernier quartier musulman de Bangui. Par groupes de dix chrétiens et musulmans, main dans la main. « Tous les gens travaillent, ici, au Kilomètre 5. On est ensemble, avec eux. Au milieu de nous, il y a des musulmans, il y a des chrétiens », détaille Mireille. L’idée est belle. Elle est le fruit d’une politique de réconciliation menée par l’Organisation internationale des migrations (OIM) qui finance ces opérations.
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Au PK5, les jeunes ont immédiatement souscrit au projet, et pas seulement parce qu’ils y gagnent de l’argent. « Nous voulons que ce soit comme ça, parce que nous, avec les musulmans, on s’entend bien. On bosse ensemble, on cause, on s’amuse bien », assure Giscard. « L’OIM veut pousser à se réconcilier. Ils veulent mobiliser les musulmans et les chrétiens, qu’on soit ensemble, qu’on travaille », explique Ali qui évoque une volonté de « créer une nouvelle société, une nouvelle famille : c’est comme ça que l’on partage les idées. »
Dans les brigades, l’ambiance est bonne et l’optimisme des jeunes Banguissois communicatif. Un véritable rayon de lumière, dans un paysage sombre. Illusion ou début du changement ? Toujours est-il qu’à Bangui, certains combattent les relents de purification ethnique.
Source : Rfi.fr