« Le président n’a pas l’intention de retarder l’application de l’accord de Libreville mais il entend le respecter à la lettre », martèle Josué Binoua.
Selon le ministre de l’Administration du territoire du gouvernement dissout, si François Bozizé n’a pas encore signé le décret de nomination du Premier ministre, c’est seulement parce qu’il attend de savoir quelle est la proposition des représentants de la Seleka qui devraient arriver à Bangui ce lundi 14 janvier en provenance de Brazzaville.
« Si la coalition rebelle s’aligne sur le choix de l’opposition politique, alors Nicolas Tiangaye sera nommé à la primature. Mais si une autre proposition intervient, alors le chef de l’Etat tranchera », affirme encore Josué Binoua.
Pour justifier cette position, ce proche du chef de l’Etat se base sur une ambigüité de l’accord signé à Libreville. Celui-ci prévoit en effet que le chef de l’exécutif sera issu de l’opposition, sans préciser s’il s’agit uniquement des opposants politiques, ou bien si les rebelles auront également leur mot à dire.
Dans les faits, le président semble avoir entamé sa partie d’échec avec ses ennemis politiques. Selon une source diplomatique, au sein des rebelles, des voix commencent à se faire entendre pour critiquer l’accord signé sous l’égide de la communauté des Etats d’Afrique Centrale.
Le président centrafricain entend bien profiter des divisions entre les différents groupes. L’accord de Libreville n’est pas enterré mais il connait d’ores et déjà ses premières turbulences.
Source : Rfi.fr