La prison de Ngaragba a rouvert ses portes il y a un peu plus d’une semaine. Derrière ses hauts murs peints aux couleurs du drapeau centrafricain, sont détenues une centaine de personnes, quelques chefs anti-balakas et, dans une autre partie de la prison, beaucoup de prisonniers de droit commun arrêtés pour pillage ou vol et en attente de jugement.
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De source judiciaire, ce sont ces prisonniers de droit commun qui ont allumé la mèche. Ils étaient dans la grande cour et quand il a été question de regagner leur quartier, ils ont refusé, explique cette source. Quelques détonations claquent, des tirs de sommation des soldats de la Misca venus en nombre contrer cette mutinerie. En réponse, les prisonniers se mettent à chanter en chœur l’hymne national. Les tirs se font plus nourris. Au bout d’une vingtaine de minutes, tout rentre dans l’ordre.
A l’extérieur de la prison, les habitants massés le long de la rue observent l’agitation avec inquiétude. « Il faut les maîtriser, on n’a pas besoin qu’ils sortent. Ils ont mis le désordre dans le pays », s'emporte Boris, un habitant du quartier. « Les gens ne veulent pas les voir ici, dehors », ajoute un notable. La ministre de la Justice, Isabelle Gaudeuille, et le procureur Ghislain Grésenguet se sont rendus sur les lieux. Aucun mort n’est à déplorer.
Source : Rfi.fr