"C'est un bon exemple, je pense que les 20 ans c'est déjà un grand pas pour les femmes victimes de violences", a dit la jeune fille de 21 ans aux journalistes après le verdict, rendu tard jeudi soir par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis après trois jours de procès.
Elle dit avoir vécu de manière "horrible" ce procès où l'accusé, un Pakistanais de 28 ans, Amer Mushtaq Butt, a tenté de lui demander pardon.
"Ce qui était en cause était de savoir pourquoi il a commis ce geste et il n'y a pas eu de réponse", a dit son avocate, Me Samia Meghouche, qui est aussi une des dirigeantes de l'association Ni putes ni soumises.
Pour cette dernière, cette affaire est un symbole des violences faites aux femmes dans les banlieues. Elle renvoie à un autre fait divers, l'assassinat par le feu de Sohane Benziane, 17 ans, en 2002 à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).
D'origine marocaine, Chahrazade Belayni, âgée de 21 ans, a survécu à ses blessures après plusieurs opérations mais reste gravement touchée physiquement et psychologiquement.
La jeune fille avait été agressée en pleine rue alors qu'elle sortait de chez elle le 13 novembre 2005 à Neuilly-sur-Marne. Amer Butt l'avait aspergée d'essence puis allumé le feu.
Secourue par des passants puis placée en coma artificiel à l'hôpital, elle a frôlé la mort selon le dossier d'enquête, étant brûlée sur plus de 60% de la surface du corps, avec des blessures au troisième degré.
Amer Butt a d'abord pris la fuite au Pakistan, dont il est revenu de son plein gré pour se présenter à la justice, le 17 novembre 2006. Lors du procès, il a demandé pardon à sa victime, expliquant qu'il avait agi sous le coup d'une passion amoureuse.
Il avait rencontré Chahrazade dans un magasin de vêtements en juin 2004 et noué une relation amoureuse avec elle trois mois plus tard. En mai 2005, il a présenté une demande en mariage à la jeune fille qui s'est montrée réticente. Amer Butt s'est présenté aux parents de Chahrazade pour demander sa main à son père, sans plus de succès.
Selon l'enquête, le jeune homme a alors changé d'attitude et frappé à plusieurs reprises son amie, qui a mis fin à leur relation en août 2005. La tension a ensuite progressivement monté entre les deux anciens amoureux, jusqu'au drame.
Les experts qui ont examiné l'accusé n'ont détecté aucune maladie mentale mais croient avoir décelé un "trouble de la personnalité dans le domaine de l'émotion et l'affectivité", avec un "tempérament idéaliste, passionné, alimenté par des valeurs morales liées à sa culture d'origine et sa personnalité".
Thierry Lévêque
Source : Reuters
Elle dit avoir vécu de manière "horrible" ce procès où l'accusé, un Pakistanais de 28 ans, Amer Mushtaq Butt, a tenté de lui demander pardon.
"Ce qui était en cause était de savoir pourquoi il a commis ce geste et il n'y a pas eu de réponse", a dit son avocate, Me Samia Meghouche, qui est aussi une des dirigeantes de l'association Ni putes ni soumises.
Pour cette dernière, cette affaire est un symbole des violences faites aux femmes dans les banlieues. Elle renvoie à un autre fait divers, l'assassinat par le feu de Sohane Benziane, 17 ans, en 2002 à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).
D'origine marocaine, Chahrazade Belayni, âgée de 21 ans, a survécu à ses blessures après plusieurs opérations mais reste gravement touchée physiquement et psychologiquement.
La jeune fille avait été agressée en pleine rue alors qu'elle sortait de chez elle le 13 novembre 2005 à Neuilly-sur-Marne. Amer Butt l'avait aspergée d'essence puis allumé le feu.
Secourue par des passants puis placée en coma artificiel à l'hôpital, elle a frôlé la mort selon le dossier d'enquête, étant brûlée sur plus de 60% de la surface du corps, avec des blessures au troisième degré.
Amer Butt a d'abord pris la fuite au Pakistan, dont il est revenu de son plein gré pour se présenter à la justice, le 17 novembre 2006. Lors du procès, il a demandé pardon à sa victime, expliquant qu'il avait agi sous le coup d'une passion amoureuse.
Il avait rencontré Chahrazade dans un magasin de vêtements en juin 2004 et noué une relation amoureuse avec elle trois mois plus tard. En mai 2005, il a présenté une demande en mariage à la jeune fille qui s'est montrée réticente. Amer Butt s'est présenté aux parents de Chahrazade pour demander sa main à son père, sans plus de succès.
Selon l'enquête, le jeune homme a alors changé d'attitude et frappé à plusieurs reprises son amie, qui a mis fin à leur relation en août 2005. La tension a ensuite progressivement monté entre les deux anciens amoureux, jusqu'au drame.
Les experts qui ont examiné l'accusé n'ont détecté aucune maladie mentale mais croient avoir décelé un "trouble de la personnalité dans le domaine de l'émotion et l'affectivité", avec un "tempérament idéaliste, passionné, alimenté par des valeurs morales liées à sa culture d'origine et sa personnalité".
Thierry Lévêque
Source : Reuters