Changement climatique : la montée des eaux une menace pour les Etats insulaires?



Les risques liés à l'élévation du niveau de la mer font l’objet d’une préoccupation croissante dans la communauté internationale. Dans une récente déclaration devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) a alerté sur l’ampleur mondiale de cette menace sans précédent et sur la nécessité d’assurer une « véritable coopération interétatique » pour prévenir et réduire son impact. De même, un récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avertit que « l’élévation mondiale du niveau de la mer se poursuivra au XXIe siècle », mettant en péril la vie de millions de personnes et frappant de plein fouet des populations vulnérables dont la subsistance et l’identité culturelle dépendent des écosystèmes marins. 
 

Et selon la Commission du droit international, plus de 70 Etats du monde sont déjà ou risquent d’être directement touchés par la montée des eaux. Soit plus d’un tiers de la communauté internationale. Et parce que l’élévation du niveau de la mer a aussi de plus en plus de répercussions indirectes sur l’ensemble des pays.  C’est un phénomène planétaire qui concerne les activités de la Banque mondiale dans toutes les régions du globe. Sans une action immédiate et concertée pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et atténuer le changement climatique, la crise ne pourra que s’aggraver. «La hausse des émissions entraînera une accélération de la montée des eaux et affaiblit notre capacité à garantir un avenir durable et vivable à toute la planète», ont exprimé les experts. 
 

Ainsi recommandent-ils, (...), «la Banque mondiale et les autres partenaires internationaux doivent consentir et catalyser des investissements plus conséquents pour lutter contre le changement climatique et plus particulièrement contre les effets de l’élévation du niveau de la mer. Il nous faut aider les petits États insulaires en développement à renforcer leur résilience et à s’adapter aux pires conséquences de ces dérèglements — y compris, si possible, en apportant un soutien au traitement des enjeux juridiques de la montée des eaux». 

«Notre nouveau rapport», font ressortir les auteurs de ce rapport, «montre qu’il s’agit de défis complexes et interdépendants qui exigent un appui et une expertise à la hauteur de leur ampleur. Il incombe à la communauté internationale de se mobiliser et d’utiliser tous les outils et savoirs». disponibles pour assurer la survie de ces nations et empêcher qu'elles ne deviennent des paradis perdus.


Babou Diallo

Dimanche 17 Mars 2024 16:10


Dans la même rubrique :