Le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, a levé la voile sur son frère présumé organisateur et convoyeur de la pirogue qui a chaviré en mer à 4 Km de Mbour (80km de Dakar), entraînant la mort de nombreuses personnes candidates à l'émigration irrégulière. « C'est mon frère paternel, il était mon capitaine quand je partais en mer. À l'époque, j'alliais études et activités de pêche », a confié Cheikh Issa Sall d'un ton triste, ce mercredi dans l'émission Info Matin sur la TFM.
Il a exprimé son désarroi sur la situation. Revenant sur la situation sociale de son frère et capitaine de la pirogue, Cheikh Issa Sall n'arrive toujours pas à comprendre les causes de la décision de son demi-frère.
« Si tu me disais qu'il n'a pas de travail ou de matériel, je pourrais comprendre. Mais il a sa pirogue depuis 1998 et des matériels qui coûtent des millions de FCFA. Il faisait la navette entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Il a construit sa propre maison et il vendait du poisson jusqu'à Yarakh », a expliqué le maire de Mbour, avant de renchérir, « il (son demi-frère) habitait une maison héritée de mon père et il a construit sa propre maison ».
Cheikh Issa Sall n'en revient toujours pas. « Je ne comprends pas, pourquoi, il a senti le besoin de voyager en mer avec ses enfants et 12 de nos neveux », se désole l’édile de Mbour. Il révèle que parmi les « enfants de son frère, deux ont été retrouvés vivants ».
« Notre famille représente la majeure partie de l'embarcation, j’ai des neveux et des beaux-frères décédés. À Mbour Téfess, on est tous apparenté », a-t-il expliqué. « On est une famille décimée », a-t-il soutenu.
Il a aussi révélé l'état psychologique de son frère en ce moment. « Il s'est livré lui-même à la police. Il regrette profondément son implication dans cette affaire. Il m'a avoué que son plus grand souci, c’est comment il pourra regarder en face les parents des victimes.
Le Maire de Mbour a fait aussi savoir que ce drame, est un évènement qui vient se greffer au climat de désarroi et de consternation qui secoue Mbour Téfess ces derniers temps.
« Nous avons 300 candidats à l'émigration clandestine, ressortissants de notre quartier qui sont en détresse en Mauritanie. 150 personnes sont également portées disparus en mer depuis un mois dans notre quartier », a-t-il révélé avec une grande peine.
Cheikh Issa Sall a aussi déploré la rareté de la ressource halieutique et du manque de bras. Selon lui, c'est à cause de cette précarité sociale que les jeunes bravent la mer. Il a aussi fait savoir par rapport aux autres Sénégalais, les jeunes de Mbour Téfess sont des gens qui n'ont pas la phobie de la mer, ils sont des habitués.
Pour rappel, le dimanche 8 septembre, une pirogue transportant des candidats à l'émigration vers l'Espagne a chaviré à 4 km des côtes de Mbour. Ce naufrage a causé plusieurs morts, et de nombreuses personnes sont toujours portées disparues.
Il a exprimé son désarroi sur la situation. Revenant sur la situation sociale de son frère et capitaine de la pirogue, Cheikh Issa Sall n'arrive toujours pas à comprendre les causes de la décision de son demi-frère.
« Si tu me disais qu'il n'a pas de travail ou de matériel, je pourrais comprendre. Mais il a sa pirogue depuis 1998 et des matériels qui coûtent des millions de FCFA. Il faisait la navette entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Il a construit sa propre maison et il vendait du poisson jusqu'à Yarakh », a expliqué le maire de Mbour, avant de renchérir, « il (son demi-frère) habitait une maison héritée de mon père et il a construit sa propre maison ».
Cheikh Issa Sall n'en revient toujours pas. « Je ne comprends pas, pourquoi, il a senti le besoin de voyager en mer avec ses enfants et 12 de nos neveux », se désole l’édile de Mbour. Il révèle que parmi les « enfants de son frère, deux ont été retrouvés vivants ».
« Notre famille représente la majeure partie de l'embarcation, j’ai des neveux et des beaux-frères décédés. À Mbour Téfess, on est tous apparenté », a-t-il expliqué. « On est une famille décimée », a-t-il soutenu.
Il a aussi révélé l'état psychologique de son frère en ce moment. « Il s'est livré lui-même à la police. Il regrette profondément son implication dans cette affaire. Il m'a avoué que son plus grand souci, c’est comment il pourra regarder en face les parents des victimes.
Le Maire de Mbour a fait aussi savoir que ce drame, est un évènement qui vient se greffer au climat de désarroi et de consternation qui secoue Mbour Téfess ces derniers temps.
« Nous avons 300 candidats à l'émigration clandestine, ressortissants de notre quartier qui sont en détresse en Mauritanie. 150 personnes sont également portées disparus en mer depuis un mois dans notre quartier », a-t-il révélé avec une grande peine.
Cheikh Issa Sall a aussi déploré la rareté de la ressource halieutique et du manque de bras. Selon lui, c'est à cause de cette précarité sociale que les jeunes bravent la mer. Il a aussi fait savoir par rapport aux autres Sénégalais, les jeunes de Mbour Téfess sont des gens qui n'ont pas la phobie de la mer, ils sont des habitués.
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