Je suivais, le week-end dernier, la relation du journaliste Moussa Kaka de RFI pour la chaîne France 24. Bien évidemment, c’était à propos de la situation nigérienne née du coup d’Etat contre le Président Mamadou Tandja. Je me disais que le correspondant de presse dissimulait mal sa joie de voir son « bourreau » tomber comme un fruit mûr du pouvoir. Il n’est pas besoin de revenir outre mesure sur les misères qu’il a dû subir pendant plusieurs mois dans les geôles de l’autocrate Tandja pour avoir simplement interviewé des rebelles nigériens.
Le coup d’Etat intervenu à Niamey jeudi dernier est un coup d’Etat qui met à l’aise bon nombre de gens. C’est comme un dénouement heureux surtout qu’il n’a pas entraîné mort d’homme. C’est un bon, un sage coup d’Etat. Un putsch moral. Il a du mal même à porter son nom pour avoir été le résultat d’un entêtement d’Etat. L’ex-homme fort de Niamey en était arrivé à vouloir se substituer au peuple nigérien en s’auto accordant par un pseudo référendum trois ans de prolongation sur son mandat constitutionnellement fini. Voilà le prix de la surdité et de l’autisme politiques. Tandja croyait en son invincibilité s’appuyant certainement sur la très pertinente pensée de l’ancien président français. « Le meilleur même des gouvernements démocratiques cède toujours devant la résolution d’un seul homme ». Charles De Gaulle.
Mais nous ajoutons que la vérité triomphera toujours de la force surtout quand elle fait preuve d’abus. Chapeau bas à l’armée nigérienne qui a maintenant le choix d’entrer dans l’histoire par la grande porte à l’image par exemple d’Amadou Toumani Touré du Mali qui avait opéré un coup d’Etat en 1991 avant de céder le pouvoir faisant de son pays une grande démocratie qu’il dirige de nouveau. Ou bien d’en sortir en imitant Moussa Dadis Camara qui, après avoir suscité un énorme espoir, a déçu en voulant s’accrocher aux sirènes du pouvoir. Au président provisoire du Niger Salou Djibo et au « Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie » -le bien nommé- de choisir en toute connaissance de cause.
L’Etat du Sénégal a aussi frappé un grand coup en décidant avec la France du retrait de la base militaire française. Nous ne pensions pas si bien dire lors de notre dernière chronique-Faut-il renoncer aux indépendances ?- sur la nébulosité des accords de défense. Nous écrivions. « Les forces françaises continuent encore d’assurer la « sécurité » de pays africains (Sénégal, Côte d’Ivoire, Tchad, Djibouti, Gabon…). Cette coopération armée passe par le truchement de nébuleux accords de défense, sans cesse remis en cause. Le séjour prolongé de ces bases militaires renvoie des pays qui les accueillent, l’image d’Etats qui refusent de s’affranchir. La collaboration en matière de défense, c’est bien mais elle n’explique pas la tutelle permanente qui peut déresponsabiliser le bénéficiaire ».
Si le Sénégal remet en cause, même partiellement, cette omnipotence, nous ne pouvons qu’applaudir des deux mains. Mais attention cela ne doit pas être mû par des considérations foncières, affairistes ou simplement orgueilleuses. Un coup d’éclat ! La fierté nationale, c’est bien mais la souveraineté réelle, c’est encore mieux. L’indépendance se vérifie sur plusieurs terrains. Economique, politique, scientifique, technologique, sanitaire et même linguistique. Et à ce niveau nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge française. C’est une bataille de longue haleine qui nécessite des énergies extra ordinaires.
L’unité nationale voire sous-régionale et africaine est une de ces conditions pour assurer notre autonomie et aspirer au développement. Par conséquent, les guerres d’indépendance que nous observons au sein de nos micro-Etats démontrent toute leur impertinence et incohérence. C’est le cas en Casamance où un utopique conflit tente depuis 28 ans d’imposer la séparation avec le reste du Sénégal. Le coût de cette guerre est énorme et ne nous apporte que des ennuis. A un moment, il faut savoir s’arrêter et constater son échec et se rendre à l’évidence. La Casamance est une composante à part entière de la Nation et non une entité à part. Pour la sécurité de cette région septentrionale, il faudra user de l’argument de la force contre les bandits armés et utiliser la force de l’argument pour ceux qui sont raisonnables mais simplement frustrés.
La solution de fond sera ensuite économique et sociale avec un encadrement politique. Il faut prouver à la région du Sud toute la place et l’importance qu’elle occupe dans le giron national. Cela nous permettra d’éloigner le leurre de l’indépendance pour nous rapprocher du bonheur et de la lueur du développement intégral.
Le coup d’Etat intervenu à Niamey jeudi dernier est un coup d’Etat qui met à l’aise bon nombre de gens. C’est comme un dénouement heureux surtout qu’il n’a pas entraîné mort d’homme. C’est un bon, un sage coup d’Etat. Un putsch moral. Il a du mal même à porter son nom pour avoir été le résultat d’un entêtement d’Etat. L’ex-homme fort de Niamey en était arrivé à vouloir se substituer au peuple nigérien en s’auto accordant par un pseudo référendum trois ans de prolongation sur son mandat constitutionnellement fini. Voilà le prix de la surdité et de l’autisme politiques. Tandja croyait en son invincibilité s’appuyant certainement sur la très pertinente pensée de l’ancien président français. « Le meilleur même des gouvernements démocratiques cède toujours devant la résolution d’un seul homme ». Charles De Gaulle.
Mais nous ajoutons que la vérité triomphera toujours de la force surtout quand elle fait preuve d’abus. Chapeau bas à l’armée nigérienne qui a maintenant le choix d’entrer dans l’histoire par la grande porte à l’image par exemple d’Amadou Toumani Touré du Mali qui avait opéré un coup d’Etat en 1991 avant de céder le pouvoir faisant de son pays une grande démocratie qu’il dirige de nouveau. Ou bien d’en sortir en imitant Moussa Dadis Camara qui, après avoir suscité un énorme espoir, a déçu en voulant s’accrocher aux sirènes du pouvoir. Au président provisoire du Niger Salou Djibo et au « Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie » -le bien nommé- de choisir en toute connaissance de cause.
L’Etat du Sénégal a aussi frappé un grand coup en décidant avec la France du retrait de la base militaire française. Nous ne pensions pas si bien dire lors de notre dernière chronique-Faut-il renoncer aux indépendances ?- sur la nébulosité des accords de défense. Nous écrivions. « Les forces françaises continuent encore d’assurer la « sécurité » de pays africains (Sénégal, Côte d’Ivoire, Tchad, Djibouti, Gabon…). Cette coopération armée passe par le truchement de nébuleux accords de défense, sans cesse remis en cause. Le séjour prolongé de ces bases militaires renvoie des pays qui les accueillent, l’image d’Etats qui refusent de s’affranchir. La collaboration en matière de défense, c’est bien mais elle n’explique pas la tutelle permanente qui peut déresponsabiliser le bénéficiaire ».
Si le Sénégal remet en cause, même partiellement, cette omnipotence, nous ne pouvons qu’applaudir des deux mains. Mais attention cela ne doit pas être mû par des considérations foncières, affairistes ou simplement orgueilleuses. Un coup d’éclat ! La fierté nationale, c’est bien mais la souveraineté réelle, c’est encore mieux. L’indépendance se vérifie sur plusieurs terrains. Economique, politique, scientifique, technologique, sanitaire et même linguistique. Et à ce niveau nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge française. C’est une bataille de longue haleine qui nécessite des énergies extra ordinaires.
L’unité nationale voire sous-régionale et africaine est une de ces conditions pour assurer notre autonomie et aspirer au développement. Par conséquent, les guerres d’indépendance que nous observons au sein de nos micro-Etats démontrent toute leur impertinence et incohérence. C’est le cas en Casamance où un utopique conflit tente depuis 28 ans d’imposer la séparation avec le reste du Sénégal. Le coût de cette guerre est énorme et ne nous apporte que des ennuis. A un moment, il faut savoir s’arrêter et constater son échec et se rendre à l’évidence. La Casamance est une composante à part entière de la Nation et non une entité à part. Pour la sécurité de cette région septentrionale, il faudra user de l’argument de la force contre les bandits armés et utiliser la force de l’argument pour ceux qui sont raisonnables mais simplement frustrés.
La solution de fond sera ensuite économique et sociale avec un encadrement politique. Il faut prouver à la région du Sud toute la place et l’importance qu’elle occupe dans le giron national. Cela nous permettra d’éloigner le leurre de l’indépendance pour nous rapprocher du bonheur et de la lueur du développement intégral.