Chronique:Coupures d’électricité, cette fois-ci c’est bon, ne dites rien !




Vous l’avez bien remarqué, vous le vivez peut-être malheureusement aussi, les coupures d’électricité sont bien de retour. Et pour combien de temps encore ? Personne ne sait, peut-être seuls le Président, le Premier ministre, le ministre de l’énergie, le directeur général de la SENELEC…
Au moment où vous lisez ces lignes, vous êtes au courant certainement de cette affaire de découvert bancaire de 2,1 milliards effectué par le directeur général de l’Aser (Agence pour l’électrification rurale), vous vous rappelez de l’affaire du milliard de la SENELEC placé dans une banque étrangère par Samuel Sarr, à l’époque directeur général de la boîte. Dans cette question d’énergie, on se joue bien de la tête des sénégalais. Mais attention, le risque est trop explosif !
Le weekend dernier, au cours d’un débat radiophonique, un conseiller spécial vraiment spécial du Premier ministre a annoncé le début de la fin des délestages en 2011 et la fin définitive en 2012. Qui peut croire à Youssou Diallo, c’est son nom ? Lorsque le ministre de l’énergie annonçait la fin des délestages dans une semaine, c’était un 9 juin 2008.
M. Sarr expliquait : « la reprise des coupures d’électricité à un déficit de 80 mégawatts constaté sur un réseau suite au non payement de redevances dues à GTI ». Ce n’était pas vrai mais c’était plus compréhensible que l’histoire de l’épervier qui a touché des câbles électriques ou le camion qui a heurté des poteaux. Vous avez remarqué cette fois-ci, la SENELEC ne communique pas. Nos amis préfèrent rester dans leurs coins et gérer des situations ponctuelles comme mettre des sites religieux hors délestage.
Récemment à Ourossogui(Matam), le médecin-chef de l’hôpital faisait remarquer à travers les ondes d’une radio de la place que ses patients souffrent plus de la chaleur avec les coupures qui les privent de climatiseurs que de leur opération chirurgicale. Il faut oser nous dire ceux qui meurent faute d’électricité dans des hôpitaux !
Le Président nous disait de retourner à la bougie en attendant… Pourtant lors de ses sorties internationales, il défend partout que notre pays est loin d’être un pays pauvre ou encore pays pauvre très endetté. D’ailleurs, il faut juste dire que nous sommes inclassables. Vous voyez combien la réalité est très loin des chiffres et autres théories d’experts.
Une proposition : et si on divise le pays en deux zones rurale et urbaine. La SENELEC s’occupe exclusivement de la zone urbaine et l’Aser celle rurale ?
Mettez vos contributions dans le dossier, rapidement, un délestage est vite arrivé !

NDIAGA DIOUF

Mercredi 26 Mai 2010 17:02


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