Avec le coup du destin, personne ne peut dire qu’il est à l’abri d’un accident de la route. Au rythme où vont les choses, la responsabilité des différents acteurs doit être bien questionnée.
Leurs points de vue ont fait la une des médias avec le terrible accident sur la route de Thiès de ce mercredi 12 mai 2010 qui a fait douze morts et on risque de se limiter à des déclarations, ce ne sera pas normal. Ces acteurs sont nombreux les chauffeurs, les responsables de la prévention routière, les agents de la sécurité et dans une moindre mesure les passagers.
Dans le secteur même du transport, certaines personnes dénoncent le manque de formation des jeunes qui se réveillent un beau matin pour conduire des bus de soixante cinq places. A cela elles ajoutent la pression des propriétaires de ces mêmes bus qui réclament des versements de cent milles franc par jour. Bonjour les courses poursuites à l’origine souvent de ces accidents terribles.
Mais et la prévention routière dans tout cela ? Chaque année une campagne est menée à coup de millions sur un thème déterminé sur le territoire national. Les responsables de ce service doivent avoir le courage de faire le point sur l’efficacité de leurs démarches. Une fois encore les bons slogans, les publicités et autres publireportages semblent être inefficaces devant l’ampleur du phénomène. Récemment lors d’une rencontre tenue à Dakar sur les accidents de la route, on comparait la mortalité des accidents de la route avec celles du paludisme et de la tuberculose. Il y’a encore du boulot à faire.
Les passagers ont aussi leur part de responsabilité, eux qui laissent faire des chauffeurs irresponsables. Le passager sénégalais ne pense souvent qu’à arriver à destination, le respect de ses droits est le cadet de ses soucis. La preuve, devant l’augmentation des tarifs, aucun acte de solidarité pour faire face.
Seulement, l’autorité publique reste le premier responsable. Elle qui dit construire de bonnes routes pour notre sécurité et dépenser des millions pour la sensibilisation. Mais c’est cette même autorité qui laisse des sénégalais avoir des permis dans des conditions douteuses et qui depuis des années annonce des mesures jamais prises sur les responsables de fautes graves qui emportent la vie de plusieurs sénégalais chaque année sur la route.
L’acte le plus important est attendu donc du côté des autorités. Le Chef de l’Etat disait ce mercredi 12 mai 2010, jour même de l’accident sur la route de Thiès, relativement à la salubrité, qu’on n’avait pas besoin de mettre derrière chaque sénégalais un policier pour le respect des actes de civisme. Il le faut sur tous les domaines en attendant qu’on soit généralement conscient de nos actes de tous les jours.
Que Dieu nous préserve des accidents de la route !