L’étrange limogeage du ministre des affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio continue de faire couler beaucoup d'encre et de salive au Sénégal comme à l’étranger. Normal. Quand on réussit l’exploit de siéger pendant neuf ans dans le gouvernement d’Abdoulaye Wade qui a vu le passage de 6 Premiers ministres et plus d’une centaine de ministres, son départ, que rien ne justifie officiellement, ne peut susciter que moult commentaires et explications. De la crise en Guinée à son ambition présidentielle supposée ou avérée en passant par ses relations "heurtées" avec Karim Wade, la signature du MCA, l’ "audience" infructueuse de Wade avec Barack Obama et le coup de fil de ce dernier au président sénégalais, les raisons avancées ne manquent pas pour sonder les dessous de ce coup du Maître. En effet une chose est sûre, Me Abdoulaye Wade n’a pas mis fin aux fonctions de Gadio, qu’il qualifiait de meilleur ministre des affaires étrangères africain, pour rien. L’ex-chef de la diplomatie sénégalaise qui investit "désormais le combat politique citoyen" contre la mal gouvernance ne semble pas s’y tromper. La jurisprudence Niasse, Idy et Macky est là pour le mettre sur ses gardes. Les adulés d’hier peuvent être redoutablement combattus. Et bonjour la «dégadioïsation » !
Pour l’heure, le locataire du Palais de l’avenue Léopold S. Senghor continue de mijoter ses petits plats avec notamment ses «audiences du crépuscule avec son ancien Premier ministre Idrissa Seck qu’il a encore reçu pour tirer des plans sur la comète. De leur dernier entretien, rien n’a presque filtré. Une énigme qui donne du grain à moudre à ceux qui pensent que Wade prépare quelque chose de politiquement important qui pourrait tourner autour de la vacante vice-présidence. Ce poste controversé destiné initialement à renforcer la présence des femmes dans les instances de décision pourrait au bout du compte se révéler un instrument de tentative de conservation du pouvoir libéral. Le président octogénaire malgré l’annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle réfléchit fortement à sa succession. L’unité voulue au sein de l’opposition l’oblige à resserrer ses rangs d’où cette candidature de rassemblement et la suppression annoncée du second tour en attendant la suite des événements. La précision qu’il a tenu à faire sur sa santé et son cerveau, conditions de sa représentation au scrutin n’est pas gratuite. Il pourrait se désister au moment opportun vu les risques d’un désaveu causé par une candidature de trop comme celle de Diouf en 2000 qui n’avait pas suivi les sages conseils de son prédécesseur Senghor qui disait en wolof qu’il ne fallait pas racler l’écuelle du pouvoir. Il en est plus que conscient malgré les assurances de surface. La carte Karim Wade entrait dans le cadre de ce jeu, raison de mise en stand-by pour faire passer la tempête. L’étau qui s’est relativement desserré autour de son poulain Karim Wade est une bonne chose pour lui coïncidant avec un incendie à l’immeuble Tamaro que les forces de sécurité essayent de tirer au clair après la plainte contre X déposée par le ministre d'Etat, ex (?) - patron de l’Anoci. Un autre mystère qui vient s’ajouter à ceux cités plus haut qui sont des ingrédients de la cuisine du cordon-bleu Wade qui servira ses petits plats… politiques.Gare à l'indigestion.
Abdoulaye SYLLA
syllaye@gmail.com
Pour l’heure, le locataire du Palais de l’avenue Léopold S. Senghor continue de mijoter ses petits plats avec notamment ses «audiences du crépuscule avec son ancien Premier ministre Idrissa Seck qu’il a encore reçu pour tirer des plans sur la comète. De leur dernier entretien, rien n’a presque filtré. Une énigme qui donne du grain à moudre à ceux qui pensent que Wade prépare quelque chose de politiquement important qui pourrait tourner autour de la vacante vice-présidence. Ce poste controversé destiné initialement à renforcer la présence des femmes dans les instances de décision pourrait au bout du compte se révéler un instrument de tentative de conservation du pouvoir libéral. Le président octogénaire malgré l’annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle réfléchit fortement à sa succession. L’unité voulue au sein de l’opposition l’oblige à resserrer ses rangs d’où cette candidature de rassemblement et la suppression annoncée du second tour en attendant la suite des événements. La précision qu’il a tenu à faire sur sa santé et son cerveau, conditions de sa représentation au scrutin n’est pas gratuite. Il pourrait se désister au moment opportun vu les risques d’un désaveu causé par une candidature de trop comme celle de Diouf en 2000 qui n’avait pas suivi les sages conseils de son prédécesseur Senghor qui disait en wolof qu’il ne fallait pas racler l’écuelle du pouvoir. Il en est plus que conscient malgré les assurances de surface. La carte Karim Wade entrait dans le cadre de ce jeu, raison de mise en stand-by pour faire passer la tempête. L’étau qui s’est relativement desserré autour de son poulain Karim Wade est une bonne chose pour lui coïncidant avec un incendie à l’immeuble Tamaro que les forces de sécurité essayent de tirer au clair après la plainte contre X déposée par le ministre d'Etat, ex (?) - patron de l’Anoci. Un autre mystère qui vient s’ajouter à ceux cités plus haut qui sont des ingrédients de la cuisine du cordon-bleu Wade qui servira ses petits plats… politiques.Gare à l'indigestion.
Abdoulaye SYLLA
syllaye@gmail.com