Coïncidence du Covid19 avec la grippe saisonnière: Yérim Fall de Handicap Membre suggère une sensibilisation avec la bonne information

Fièvre, fatigue, courbatures, toux... Les symptômes du nouveau coronavirus semblent similaires à ceux de la grippe. Il y a également quelques similitudes entre le mode de transmission du coronavirus et celui de la grippe: par voie aérienne, via la toux et les éternuements d’une personne qui présente déjà des symptômes..
Sensibiliser, mais avec la bonne information en ces temps de coronavirus, telle est la stratégie adoptée par l'association "Handicap Membre", pour freiner la propagation de la pandémie du coronavirus au Sénégal, précisément au Kaolack, dont le président Yérim Fall est basé.

Pour ce dernier, des profanes occupent fréquemment les médias tout en dévoilant des orientations alors qu’ils n’ont rien compris à la pandémie. Par exemple, souligne-t-il, aujourd’hui avec les mesures d’hygiène, l’identification de la maladie à l’aide du thermo flash pour relever la température… il y a la grippe saisonnière et les allergies aussi qui sont très courantes. Raison pour laquelle monsieur Fall recommande beaucoup de prudence dans la sensibilisation et dans l’information dans cet entretien téléphonique avec Pressafrik



Yerim Fall de Handicap Membre ici avec le Docteur Bousso du Cous

C’est quoi Handicap Membre ? 

C’est une association inclusive qui lutte contre le Handicap. Une association qui dit que même la maladie constitue un handicap. Et c’est ce que nous avançons pour dire que l’émergence des maladies handicapantes aujourd’hui comme l’hypertension, le diabète, l’asthme. Des difficultés qui conduisent la personne vers des incapacités, les accidents de la circulation de même. 

Elle est crée en 2006, avec Docteur Abdoulaye Bousso actuel Directeur du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale qui d’ailleurs,  occupe une place stratégique dans notre association, en terme de conseils et d’orientations sur les grands axes que nous menons dans le milieu hospitalier. Pour vous dire que notre intervention est globalement focalisée dans la sensibilisation, dans la prévention, et dans l’accompagnement sur les pathologies handicapantes surtout avec  la bonne information. Viennent ensuite la santé de la mère et de l’enfant, la problématique des accidents de circulation et la gestion de catastrophe. 

Pour vous, comment sensibiliser sur Covid-19, sans tomber dans la désinformation ? 

Aujourd’hui avec le Covid-19, c’est une pathologie qui se pose à deux niveaux. D’abord l’identification et le dépistage. La sensibilisation, c’est pratiquement ce que font les gens sur les réseaux sociaux avec les slogans comme Restez chez-vous. Donc quand on voit dans la télé, tous les relais qui passent pour dire « Oui, on va sensibiliser les gens sur le Covid -19 »,  je me dis que c’est du cinéma...Ils vont violer l’intimité des gens. Parce que ce qu’on dit avec cette maladie est clair, respecter une certaine distanciation sociale et éviter les rassemblements. Vous avez des relais communautaires, les envoyer au sein de la communauté, ça veut dire qu’ils vont rassembler 10 à 100 personnes pour leur parler. Et c’est à partir de là qu’on crée des attroupements et les risques de contamination s’intensifie. 

Et nous, on dit qu’aujourd’hui le meilleur moyen, il faut d’abord une totale prudence et surtout de la bonne l’information sur l’orientation. Les gens souvent risquent de créer des problèmes en faisant des orientations alors qu’ils n’ont rien compris par rapport à la pandémie. Par exemple aujourd’hui avec les mesures d’hygiène l’identification de la maladie à l’aide du thermo flash pour relever la température, mais vous pouvez tousser et autres choses avec tout cet environnement aujourd’hui…il y a la grippe saisonnière et avec les allergies aussi qui sont très courantes. Donc il faut faire très attention dans la sensibilisation et dans l’information. Et nous tenons à être très prudent parce que vous savez, l’association on l’a créé avec Dr Bousso et on a eu la chance d’être très visionnaire sur les processus de développement institutionnels. 

D’où vient le financement de votre association ?
Notre objectif, ce n’est pas d’aller vers l’Etat, mais plutôt dans le financement innovant. Il y a également de la bonne volonté. Au niveau de l’Hôpital de Kaolack cela fait 10 ans qu’on a construit une cuisine équipée, et on donne à manger au quotidien aux enfants hospitalisés. Avec les pédiatres, il y a des membres qui font la production de céréale enrichie. Ce, pour lutter contre la malnutrition et la sous-alimentation des enfants avec un commerçant qui nous appuie depuis 5 ans chaque mois ils nous livre de ravitaillements pour les enfants. 


 

Fana CiSSE

Samedi 11 Avril 2020 16:25


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