L’appartenance de l’Ecosse à l’Union européenne est elle un acquis ? Non, répond le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. La reconnaissance de l’indépendance écossaise sera soumise au vote des Vingt-Huit comme celle du Kosovo, dit-il.
En citant l’Etat des Balkans, Barroso fait référence à un premier veto que l’Espagne maintient depuis 2008. Madrid pourrait aussi s’opposer à la candidature écossaise pour décourager les Catalans, qui ont eux aussi des vélléités d’indépendance.
Dans le clan des nationalistes écossais, on trouve la comparaison absurde. « Le gouvernement espagnol n’aura pas son mot à dire face à l’appartenance de l’Ecosse à l’Union européenne, affirme John Swinney, ministre des Finances écossais. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’Ecosse est déjà membre de l’Union. Nous faisons partie de ses fondations, nos lois y sont compatibles et nous avons toute notre place dans l’Union européenne. L’ensemble des relations entre l’Ecosse et Bruxelles est basé sur la continuité de cette appartenance que nous entretenons depuis 40 ans. »
Pourtant, en novembre, Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol, indiquait qu’un pays qui prenait son indépendance d’un Etat membre devait rester en dehors de l’Union européenne. Il reste à voir s’il gardera sa position en cas de victoire du « oui » lors du référendum du 18 septembre.
Source : Rfi.fr