Commentaire : Ces politiques, pourritures de la Politique



Dans un village du Fouta, chez mes « esclaves » halpular, on raconte une histoire qui reflète l’image du politique dans la société Sénégalaise. « Une vieille dame était dans son champ pour les besoins des travaux champêtres. En plein dans son travail, elle entend de loin un bruit. C’était un véhicule qui venait de rater un virage pour se retrouver dans le décor. Bilan de l’accident, 3 morts et un blessé. La vieille, seule dans la brousse prend sur elle la responsabilité d’inhumer tout le monde même le blessé. Elle dira aux gendarmes et sapeurs-pompiers venus tardivement qu’une personne disait qu’elle n’était pas morte et c’était une délégation d’hommes politiques qui allaient voir leurs militants mais comme ce sont des propos de politiciens, elle ne disait pas certainement la vérité (…).»

Une autre histoire est rapportée lors d’une émission dans une radio de la place par l’actuel ministre en charge de la bonne gouvernance. Abdou Latif Coulibaly disait que dans son Saloum natal, nos mamans dans le temps appelaient un bracelet sans grande valeur, « un bracelet politique ».

Deux histoires qui montrent que pour beaucoup de personnes, la politique est liée au mensonge, au vol, à l’escroquerie. La transhumance politique en est la parfaite illustration. Et ce n’est pas demain la fin. L’Apr, le parti présidentiel est au cœur de la pratique pour sa massification. Le chef de ce parti, chef de l’Etat profite des Conseils ministériels décentralisés pour débaucher de simples militants et de grands électeurs. Il a les moyens, il gère 8 milliards de fonds politiques.

Omar Gueye et Pape Diouf, deux ministres de la République, membres du parti Rewmi d’Idrissa Seck, s’invitent dans ce débat. Et là encore, les manœuvres viennent du parti présidentiel. Loin des convictions, sans ambition nationale, se limitant aux avantages pour les dix ans de règne probable de Macky Sall, ces deux ministres vont peut-être franchir le pas.

A ce moment de l’évolution politique du Sénégal, les citoyens semblent parfois être plus mûrs que les hommes politiques. Si Omar Gueye et Pape Diouf choisissent le camp de Macky Sall, ce ne sera pas une première mais les temps ont changé. Nous sommes dans le temps de la rupture même si cela se limite pour le moment dans le discours mais en homme politique averti il faut éviter de poser des actes rétrogrades. Parlant de rupture, on revient encore dans les promesses et les promesses de nos hommes politiques sont ce qu’elles sont ! Comme pour dire qu’il nous reste du chemin pour l’assainissement des mœurs politiques, la détermination du Peuple fera le reste dans la durée.


Mardi 9 Avril 2013 18:27


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