Commentaire: Une victoire presque parfaite !

L’équipe nationale du Sénégal a réussi une belle entrée en matière, en s’imposant (4-2) hier, dimanche 5 septembre 2010, au stade de la Kenya de Lubumbashi (2000 km de Kinshasa) face aux Léopards de la Rd Congo, dans une rencontre comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN “Gabon/Guinée-Equatoriale 2012“.

Du coup, les poulains de Amara Traoré, s’installent à la tête du groupe de la mort, devant les “Lions“ indomptables du Cameroun, vainqueurs (3-1) samedi à Port Louis devant l’Ile Maurice.

Ayant très tôt ouvert le score dès la 5ème minute par Moussa Sow, les “Lions“ ont ensuite déroulé avec un triplé du capitaine Mamadou Niang (12ème, 19ème et 68ème minute). Son deuxième avec l’équipe nationale après le hat-trick qu’il avait réalisé le 24 mars 2007 face à la Tanzanie, battue (4-0) au stade Léopold Sédar Senghor.

La bande à Niang entame ainsi de la plus belle des manières les éliminatoires. Partis en regroupement à Paris dans un contexte de tension relatif aux primes et remboursements des titres de transports, les “Lions“ ont, malgré tout ce “stress“, réussi à produire un jeu cohérent pour sortir victorieux de ce déplacement jugé périlleux.

La victoire est belle et encourageante. Parce que l’attaque retrouve son efficacité. Il faut remonter en 2007 pour voir un aussi gros score. La dernière fois, c’était le 8 septembre 2007 face au Burkina Faso, battu ici à Dakar (5-1). Depuis, les Lions, perdaient leur appétit après avoir marqué trois buts, comme ce fut le cas contre la Guinée (3-1), puis le Mali (3-2), face au Liberia, devant la Namibie (3-1).

Hier, il y avait des buts et du beau jeu. Un liant entre le milieu de terrain où une certaine complicité semble se nouer entre Michael Tavarez et Remi Gomis et l’attaque. Mais aussi et surtout, les flancs gauche (Issiar Dia) et droit (Ndiaye Dème Ndiaye) participent remarquablement à l’animation du jeu offensif. Ce qui a permis à Moussa Sow et puis Mamadou Niang de se mettre sur orbite.

Mieux, en bon capitaine de son navire, Niang s’impose en patron de la sélection. L’enfant de Thiemping retrouve son goût de jouer au football et prend de plus en plus de responsabilités dans ses initiatives. Auteur d’un doublé face à Manisaspor lors de la deuxième journée de Superlig avec son nouveau club, Fenerbahce, dont il est la star, comme en témoigne le nombre de maillots écoulés grâce à son transfert de l’OM vers la Turquie, Mamadou Niang semble en forme olympique.

Son triplé est retentissant face à une défense de la Rd Congo qui n’a pas pesé lourd devant l’ancien meilleur buteur de la Ligue 1. Niang a été tout simplement l’un des meilleurs artisans de la belle victoire des Lions.

Toutefois, il faut remarquer que tout n’a pas été rose dans la prestation de la sélection nationale. La défense, particulièrement l’axe central, a très tôt montré ses limites. Si Kader Mangane a été impérial, Pape Malickou Diakhaté n’a pas été exempt de reproche sur le but Kabungu (45ème minute). Il a été non seulement impuissant face aux passements de jambes de l’attaquant du TP Mazembe, mais le néo-lyonnais a fait écran devant son gardien de but, Khadim Ndiaye.

Tiens ! Khadim. Le portier de la Linguère de Saint-Louis a su démontrer que derrière Tony Sylva, ce n’est pas le déluge. Il a fait une grosse prestation face à la Grèce lors de la première sortie des « Lions » version Amara Traoré. Mais, le gardien titulaire des « Lions » s’enflamme trop souvent. Il gagnerait mieux à faire le distinguo entre la sélection et son club, la Linguère de Saint-Louis à qui il a certes offert un titre de champion face au Casa Sports, l’an dernier. Mais, les Saint-Louisiens n’oublieront pas de sitôt que c’est à cause de Khadim q’ils ont été éliminés prématurément en Ligue des Champions devant le Djoliba de Bamako.

Khadim Ndiaye a du talent, une bonne relance au pied. Mais souvent, il manque de sérieux dans le jeu. C’est ce qu’a compris Kabungu (83ème). Un but amer qui risque de peser lourd sur la balance au moment du décompte des points.