Le rapport annuel américain tombe. Selon le document de 2013 incluant l’année 2012 du département d’Etat américain, la conduite politique du président Sall en matière de respect des droits de l’homme reste à confirmer. Au Sénégal, la situation des droits de l’homme est lourde de violations et de passages accablants. Même si note le rapport, avec l’élection de Macky Sall à la tête du pays, la conduite politique a changé de cours. Il reste néanmoins à confirmer la tendance actuelle lourde d’espoirs, cette élection du Président Sall a néanmoins été précédée par une vague de violences. Pas moins de 25 personnes sont mortes ou blessées à la suite d’une répression de la police pendant la campagne électorale.
La police a certes ouvert des enquêtes mais, il n’y a jamais eu de suites judicaires. Un constat qui fait entrevoir que la police a fait usage de l’arbitraire pour faire régner l’ordre, charge le document du Département d’Etat américain qui souligne que les Forces de l’ordre ont fait usage notamment de maltraitance physique et des méthodes d’interrogations assez musclées. Les affaires du jeune apprenti chauffeur, Ibrahima Samb décédé entre les mains des policiers de la Brigade du département de Mbacké, Cheikh Mawlany Sané mort en détention, ayant provoqué les arrestations de deux (2) gardes pénitentiaires de Rebeuss et quatre policiers mis en cause dans ces actes de tortures, le rapport de charger les prisons sénégalais gangrénées par de mauvaises conditions de détention, la qualité des repas servis et des sanitaires.
Il s’agit des faits de violations des droits de l’Homme notamment à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Rebeuss où les américains parlent de « conditions inhumaines ». Hébergeant plus de 1 500 détenus alors que conçue pour 900 personnes, le rapport dénonce de manière générale la misère qui dit-il sévit dans les maisons de détention. En plus des « mauvaises conditions de vie » reflétées par « 50 prisonniers morts pendant leur détention dans les prisons sénégalaises en 2012 ».
Le département d’Etat qui salue par ailleurs les efforts du régime en place à travers l’augmentation du budget quotidien d’un prisonnier de 20 % (580 F CFA) et l’affectation de travailleurs sociaux dans toutes les prisons, souligne que « l’arbitraire des instances officielles, l’allongement des procédures et l’impunité de la police restent monnaie courante au Sénégal ».