Il est difficile de mettre d’accord 195 pays sur un texte contraignant, c’est difficile d’autant que les pays en développement, peu industrialisés, ont une faible responsabilité dans le réchauffement. Ils ont donc bataillé dur pour faire entendre leur voix. Et cela a fonctionné.
Pour le négociateur malien Seyni Nafo, porte-parole du groupe africain, ils ont obtenu gain de cause. « Hier soir on était pas sûr du tout qu’on allait avoir un texte, explique-t-il. Je pense que Lima a réussi sa mission de préparer [la conférence de] Paris à travers ces trois secteurs d’activité que sont le texte de l’accord qui va être présenté à Paris, les contributions et le programme de travail jusqu’à 2020. On peut toujours mieux faire mais la mission est accomplie».
Pas d'enveloppe pour aider les pays les plus fragiles
Tous les pays devront présenter en 2015 leurs contributions au réchauffement du climat. Et les pays en développement ont réussi à imposer que les mesures prises pour s’adapter au changements environnementaux qu’ils subissent déjà soient également prises en compte. Mais pour les ONG, ce texte n’est pas satisfaisant, en particulier sur les aides financières.
Il est particulièrement lacunaire pour Aïssatou Diouf, du Réseau climat et développement. « Nous, pays en développement et particulièrement pays africains, nous attendions beaucoup en particulier sur le financement. Un rapport récent publié par le PNUE nous dit que d’ici 2025 nous aurons besoin de 150 milliards de dollars par an pour faire face au changement climatique dans les pays en développement et aujourd’hui on n’a rien sur la table ».
L’appel de Lima pour l’action climatique reste effectivement très flou sur nombre de points qui devront être renégociés à la prochaine conférence climat à Paris en 2015.