Conférence de Tunis : la Tunisie demande la création d’une force arabe en Syrie

Au moins trente-neuf personnes ont été tuées ce vendredi 24 février 2012 dans des violences, alors que le pays était touché par des manifestations qui ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes. Pendant ce temps à Tunis, la communauté internationale s'est penchée au chevet de la Syrie. Au cours de cette rencontre, organisée en l'absence de la Chine et de la Russie, le président tunisien Moncef Marzouki, a demandé la création d'une force arabe. Une proposition appuyée par le Qatar et par l'Arabie Saoudite. Le président tunisien a aussi demandé l'immunité judiciaire pour le président syrien Bachar el-Assad et sa famille.



Une réunion des «amis de la Syrie» s’est tenue à Tunis, le 24 février 2012. REUTERS/Jason
Une force arabe en Syrie et une immunité pour le président Assad et sa famille s’il quitte le pouvoir, c’est ce qu’à proposé en ouverture de la conférence le président tunisien Moncef Marzouki. Les Occidentaux ont préféré axer leurs discours sur le renforcement des sanctions envers le régime. « Il faut accentuer la pression sur Damas », a dit Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine.

Alain Juppé, quant à lui, a évoqué la question de l’aide humanitaire. Si le régime n’accepte pas de point de passage pour acheminer la nourriture et les soins aux populations en détresse « nous envisagerons une autre phase », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères sans aller jusqu’à évoquer une intervention militaire.

Pas de reconnaissance officielle du CNS


De son côté, le Conseil national syrien (CNS), principale composante de l’opposition, a tenté de balayer les critiques. Dans un discours, son président Burhan Ghalioun a assuré que son mouvement représentait et respectait toutes les minorités en Syrie. Les participants à la conférence ne sont pas allés jusqu’à reconnaitre officiellement le mouvement mais le président du CNS a été reçu longuement en privé par Hillary Clinton.

Une nouvelle réunion du groupe des « amis de la Syrie » se tiendra dans trois semaines à Istanbul en Turquie.

Le CICR à Homs

En parallèle de cette réunion, on a appris ce soir que la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge sont arrivés dans le quartier de Baba Amr, à Homs, pour évacuer les blessés vers Beyrouth au Liban. Cet après-midi, Alain Juppé avait appelé solennellement les autorités de Damas à permettre l'évacuation des journalistes coincés à Homs. Notamment, la Française Edith Bouvier qui doit être opérée au plus vite.
Source: RFI


Samedi 25 Février 2012 02:31


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