L’Institut des Droits de l’Enfant (IDE) organise en collaboration avec l’UNICEF et le FNUAP un séminaire international du 10 au 13 octobre 2010 à Sion en Suisse. Cette conférence a pour titre : « pratiques préjudiciables et droits humains». Les deux principaux Organes de traités concernés par le phénomène des pratiques néfastes, sont le Comité des droits de l’enfant (CRC) et le Comité pour lutter contre les discriminations à l’encontre des femmes (CEDAW); tous deux soulèvent la question dans leur pratique constante et leur jurisprudence.
les experts membres des Comités CRC et CEDAW ont eu ainsi également l’opportunité de comparer leurs expériences, leur savoir, leurs méthodes de recherches et de travail afin de former, informer, sensibiliser les individus et les communautés concernée sur les aspects négatifs de ces pratiques, mais également pour les pays d’accueil.
Les questions juridiques en rapport avec les mutilations, la difficulté d’appliquer les lois dans un contexte social, la pénalisation, son efficacité, la médicalisation et l’abandon ou l’éradication pur et simple sont au cœur du débat.
Réunis à l’institut universitaire Kurt Bosch de Sion (Suisse) des experts venus de 25 pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie, des Etats-Unis et d’Amérique latine et une centaine de participants se penchent depuis 3 jours sur la question des pratiques traditionnelles préjudiciables qui engendrent de nombreux maux, souffrances voire même parfois la mort de milliers d’enfants et femmes dans le monde. Les experts ont identifié les pratiques traditionnelles préjudiciables qui existent à travers le monde. On peut citer à titre d’exemples: Les mutilations génitales féminines (MGF), les mariages précoces/forcés, les mariages d’enfants, les crimes d’honneur, les enfants-sorciers, les filles–girafes les disques labiaux ou femmes à plateaux, les scarifications, l’allongement des petites lèvres (vagin) le gavage des femmes. Si jusqu’ici, nous pensions que seuls le sud et le centre-est du Cameroun, le Togo et la Guinée pratiquaient le repassage des seins, nous avons été surprise d’apprendre que ce rite existe en Casamance, Sénégal. Une participante nous a affirmés que cette pratique serait courante en Casamance, chez les Mandjak. Elle consiste à freiner le développement de la poitrine de la jeune fille par un massage avec des objets chauffés (pilon, pierre à écraser, spatule). Il n’existe á ce jour aucune étude dans ce domaine pour le Sénégal. Les raisons diffèrent de celles du Cameroun où la raison principale qui pousse les mères à écraser le bourgeon du sein naissant serait d’éviter que les garçons soient attirés par les jeunes filles, les séduisent et ne les perturbent dans leurs études. Il semblerait qu’en Casamance au Sénégal, l’argument économique joue ici un rôle prépondérant. Les filles qui développent une forte poitrine ne peuvent pas aider aux travaux des champs et de riziculture. On leur bande les seins afin qu’ils ne se développent pas , car une forte poitrine empêcherait de pouvoir travailler.
Toutes ces pratiques s’avèrent comme une violation des droits humains et une forme de violence à l’encontre des femmes. Certains considèrent également les châtiments corporels comme une pratique traditionnelle préjudiciable.
Au milieu de ces débats passionnants, l’annonce de la déclaration d’abandon des mutilations par les populations de 60 villages du département de Podor a fait l’effet d’une bombe. D’une part les participants se réjouissent de constater que les populations ont décidé de leur plein gré de renoncer à une pratique néfaste qui engendre des douleurs inutiles, mais d’autre part, leur joie s’est estompée en apprenant que les oulémas s’opposent à cette déclaration. Des sentiments contradictoires, d’impuissance et de consternation animent tout un chacun. Les Mutilations Sexuelles Féminines sont un sujet délicat qui exige beaucoup de doigté. On peut se poser la question quelles sont les erreurs qui ont été commises dans le travail de sensibilisation pour provoquer une telle réaction des leaders religieux.
En effet, l’excision, considérée dans les communautés du Fouta comme une norme sociale subit fortement le poids de la tradition et de la pression communautaire. Les mutilations constituent cependant, une violation des droits humains et un non-respect de la loi 299bis du code pénal du Sénégal qui interdit les mutilations génitales féminines.
A ce titre, il faut faire preuve de beaucoup de tact, de délicatesse pour présenter aux religieux des arguments tangibles et convaincants tout en évitant de les heurter dans leurs convictions profondes sur une pratique qui comporte de graves risques de santé pour les femmes et les jeunes filles.
Dans le pudique Fouta, l'argument religieux est souvent brandi pour expliquer cet attachement à une pratique qui existe depuis des millénaires. Or, actuellement les populations s'interrogent sur la pertinence de cette coutume justifiée par des arguments religieux battus en brèche.
Selon les érudits musulmans il n’existe pas de verset spécifique dans le Coran qui stipule que l’excision est une obligation religieuse. Le plus souvent, on cite un hadith qui parlerait de couper modérément, mais il existe diverses versions sur ce hadith. La fameuse citation avec Um Habiba, une exciseuse aurait été transcrite des années plus tard. Um Habiba aurait demandé au prophète (PSL) s’il fallait exciser les femmes.
Il aurait répondu :
"Lorsque tu effectues une excision, garde-toi bien d’enlever tout le clitoris. La femme demeurera épanouie et son mari profitera de son plaisir »
En janvier 2010, les oulémas et de nombreux islamologues se sont réunis à Nouakchott, en république islamique de Mauritanie pour débattre de cette question.
Se référant aux citations tirées des livres saints, ils ont affirmé qu’aucune sourate n’autorise expressément la pratique de l’excision. L’islam ne recommande pas les mutilations comme une obligation. Ils ont ainsi confirmé ce que la plupart des participants avaient toujours cru. Les mutilations génitales féminines n’ont rien à voir avec la religion. Ce sont de simples traditions qui se sont perpétuées surtout dans les pays musulmans.
Au fil du temps ces traditions ont été assimilées à la religion.
Le 11 janvier 2010, les oulémas ont proclamé une fatwa contre l'excision et les mariages précoces à Nouakchott.
Auparavant le Comité Interafricain avait initié plusieurs séminaires avec les dignitaires religieux, afin de conforter leur point de vue. Au cours de ces rencontres, les imams ont recensé les sourates qui prônent la sacralité de la vie et l’intégrité physique de la personne. Ce sont entre autres :
Sourate 30 versets 30 : pas de changement à la créature d’Allah (1)
Sourate 07 versets 28 : dis non Allah….. (coutume)
Sourate 17 verset 33 : la vie humaine est sacrée.
Grâce au plan d’action national, soutenu par les ong, ce mouvement d’abandon se traduit par le développement de déclarations publiques d‘abandon de l’excision et des mariages précoces initiées par les communautés. C’est dans cet esprit que les 60 villages du département de Podor ont décidé de mettre fin à cette pratique. Il convient donc de gagner les leaders religieux à la cause de toutes celles qui ont osé déclarer publiquement vouloir renoncer à ce rite séculaire.
Le ministre d’Etat de la famille du Sénégal déclarait lors de la Journée de
La Tolérance zéro, le 6 Février 2010 que sur les 5.000 villages où se pratiquait l’excision en 1997, 4.121 ont aujourd’hui déclaré l’abandon de l’excision et les mariages précoces, soit un taux de 71%.
Lutter contre l’excision ne signifie pas combattre l’islam ou vouloir introduire des normes sociales, contraire aux bonnes mœurs qui elles sont universelles. On peut être une bonne musulmane, sans pour détruire cette merveille qu’est le corps féminin.
Si chaque homme a dans son cœur une femme que ce soit sa mère, sa fille, son épouse, sa sœur, sa grand -mère etc., alors on peut espérer que les leaders religieux, soucieux du bien-être des fillettes et des femmes dont ils ont la charge se feront un point d’honneur à réfléchir sur la citation du Sage de Bandiagara, Amadou Hampâté Bâ qui affirmait qu’«il y a des pratiques, que nos ancêtres eux-mêmes s’ils revenaient à la vie trouveraient caduques et dépassées»
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Dr. Pierrette Herzberger-Fofana
Conseillère municipale. Membre-fondatrice (1998) du comité exécutif de FORWARD-Germany (association qui lutte contre les mutilations en Allemagne)
Remarques
Pierrette Herzberger Fofana. « Excision et Droits humains » http://www.afrology.com/soc/phf_droitshumains.html
Pierrette Herzberger-Fofana. « Excision et Droits humains . Les raisons pour abandonner»
http://www.pressafrik.com/Opinion-du-Dr-Pierrette-Herzberger-Fofana-Excision-et-droits-humains_a4972.html
http://www.pressafrik.com/Excision-et-droits-humains-les-raisons-pour-abandonner-cette-pratique_a5480.html
Pierrette Herzberger-Fofana, Excision de 350 filles au Kenya www.pressafrik.com/Opinion-Excision-de-350-filles-au-Kenya_a17093.html
Pierrette Herzberger-Fofana, Excision forcée et suicide www.pressafrik.com/Kenya-Excision-forcee-et-suicide_a18042.html
Pierrette Herzberger-Fofana Tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines
www.pressafrik.com/Opinion-Tolerance-zero-pour-les-mutilations-genitales-feminines_a21900.html
Pierrette Herzberger-Fofana. "Les Mutilations Génitales Féminines"(M.G.F.).Dossier 25p. wwww.arts.uwa.edu.au/AFLIT/MGF1.html 1999.université de Perth-Australie., www.afrology.com rubrique société
Pierrette Herzberger-Fofana. "Abandon des Mutilations Génitales Féminines : Le Comité inter-africain en Egypte" :www.euronet-fgm.org, www.afrology.com, www.alpha-2.info, www.imagazinenewpress.com
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les experts membres des Comités CRC et CEDAW ont eu ainsi également l’opportunité de comparer leurs expériences, leur savoir, leurs méthodes de recherches et de travail afin de former, informer, sensibiliser les individus et les communautés concernée sur les aspects négatifs de ces pratiques, mais également pour les pays d’accueil.
Les questions juridiques en rapport avec les mutilations, la difficulté d’appliquer les lois dans un contexte social, la pénalisation, son efficacité, la médicalisation et l’abandon ou l’éradication pur et simple sont au cœur du débat.
Réunis à l’institut universitaire Kurt Bosch de Sion (Suisse) des experts venus de 25 pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie, des Etats-Unis et d’Amérique latine et une centaine de participants se penchent depuis 3 jours sur la question des pratiques traditionnelles préjudiciables qui engendrent de nombreux maux, souffrances voire même parfois la mort de milliers d’enfants et femmes dans le monde. Les experts ont identifié les pratiques traditionnelles préjudiciables qui existent à travers le monde. On peut citer à titre d’exemples: Les mutilations génitales féminines (MGF), les mariages précoces/forcés, les mariages d’enfants, les crimes d’honneur, les enfants-sorciers, les filles–girafes les disques labiaux ou femmes à plateaux, les scarifications, l’allongement des petites lèvres (vagin) le gavage des femmes. Si jusqu’ici, nous pensions que seuls le sud et le centre-est du Cameroun, le Togo et la Guinée pratiquaient le repassage des seins, nous avons été surprise d’apprendre que ce rite existe en Casamance, Sénégal. Une participante nous a affirmés que cette pratique serait courante en Casamance, chez les Mandjak. Elle consiste à freiner le développement de la poitrine de la jeune fille par un massage avec des objets chauffés (pilon, pierre à écraser, spatule). Il n’existe á ce jour aucune étude dans ce domaine pour le Sénégal. Les raisons diffèrent de celles du Cameroun où la raison principale qui pousse les mères à écraser le bourgeon du sein naissant serait d’éviter que les garçons soient attirés par les jeunes filles, les séduisent et ne les perturbent dans leurs études. Il semblerait qu’en Casamance au Sénégal, l’argument économique joue ici un rôle prépondérant. Les filles qui développent une forte poitrine ne peuvent pas aider aux travaux des champs et de riziculture. On leur bande les seins afin qu’ils ne se développent pas , car une forte poitrine empêcherait de pouvoir travailler.
Toutes ces pratiques s’avèrent comme une violation des droits humains et une forme de violence à l’encontre des femmes. Certains considèrent également les châtiments corporels comme une pratique traditionnelle préjudiciable.
Au milieu de ces débats passionnants, l’annonce de la déclaration d’abandon des mutilations par les populations de 60 villages du département de Podor a fait l’effet d’une bombe. D’une part les participants se réjouissent de constater que les populations ont décidé de leur plein gré de renoncer à une pratique néfaste qui engendre des douleurs inutiles, mais d’autre part, leur joie s’est estompée en apprenant que les oulémas s’opposent à cette déclaration. Des sentiments contradictoires, d’impuissance et de consternation animent tout un chacun. Les Mutilations Sexuelles Féminines sont un sujet délicat qui exige beaucoup de doigté. On peut se poser la question quelles sont les erreurs qui ont été commises dans le travail de sensibilisation pour provoquer une telle réaction des leaders religieux.
En effet, l’excision, considérée dans les communautés du Fouta comme une norme sociale subit fortement le poids de la tradition et de la pression communautaire. Les mutilations constituent cependant, une violation des droits humains et un non-respect de la loi 299bis du code pénal du Sénégal qui interdit les mutilations génitales féminines.
A ce titre, il faut faire preuve de beaucoup de tact, de délicatesse pour présenter aux religieux des arguments tangibles et convaincants tout en évitant de les heurter dans leurs convictions profondes sur une pratique qui comporte de graves risques de santé pour les femmes et les jeunes filles.
Dans le pudique Fouta, l'argument religieux est souvent brandi pour expliquer cet attachement à une pratique qui existe depuis des millénaires. Or, actuellement les populations s'interrogent sur la pertinence de cette coutume justifiée par des arguments religieux battus en brèche.
Selon les érudits musulmans il n’existe pas de verset spécifique dans le Coran qui stipule que l’excision est une obligation religieuse. Le plus souvent, on cite un hadith qui parlerait de couper modérément, mais il existe diverses versions sur ce hadith. La fameuse citation avec Um Habiba, une exciseuse aurait été transcrite des années plus tard. Um Habiba aurait demandé au prophète (PSL) s’il fallait exciser les femmes.
Il aurait répondu :
"Lorsque tu effectues une excision, garde-toi bien d’enlever tout le clitoris. La femme demeurera épanouie et son mari profitera de son plaisir »
En janvier 2010, les oulémas et de nombreux islamologues se sont réunis à Nouakchott, en république islamique de Mauritanie pour débattre de cette question.
Se référant aux citations tirées des livres saints, ils ont affirmé qu’aucune sourate n’autorise expressément la pratique de l’excision. L’islam ne recommande pas les mutilations comme une obligation. Ils ont ainsi confirmé ce que la plupart des participants avaient toujours cru. Les mutilations génitales féminines n’ont rien à voir avec la religion. Ce sont de simples traditions qui se sont perpétuées surtout dans les pays musulmans.
Au fil du temps ces traditions ont été assimilées à la religion.
Le 11 janvier 2010, les oulémas ont proclamé une fatwa contre l'excision et les mariages précoces à Nouakchott.
Auparavant le Comité Interafricain avait initié plusieurs séminaires avec les dignitaires religieux, afin de conforter leur point de vue. Au cours de ces rencontres, les imams ont recensé les sourates qui prônent la sacralité de la vie et l’intégrité physique de la personne. Ce sont entre autres :
Sourate 30 versets 30 : pas de changement à la créature d’Allah (1)
Sourate 07 versets 28 : dis non Allah….. (coutume)
Sourate 17 verset 33 : la vie humaine est sacrée.
Grâce au plan d’action national, soutenu par les ong, ce mouvement d’abandon se traduit par le développement de déclarations publiques d‘abandon de l’excision et des mariages précoces initiées par les communautés. C’est dans cet esprit que les 60 villages du département de Podor ont décidé de mettre fin à cette pratique. Il convient donc de gagner les leaders religieux à la cause de toutes celles qui ont osé déclarer publiquement vouloir renoncer à ce rite séculaire.
Le ministre d’Etat de la famille du Sénégal déclarait lors de la Journée de
La Tolérance zéro, le 6 Février 2010 que sur les 5.000 villages où se pratiquait l’excision en 1997, 4.121 ont aujourd’hui déclaré l’abandon de l’excision et les mariages précoces, soit un taux de 71%.
Lutter contre l’excision ne signifie pas combattre l’islam ou vouloir introduire des normes sociales, contraire aux bonnes mœurs qui elles sont universelles. On peut être une bonne musulmane, sans pour détruire cette merveille qu’est le corps féminin.
Si chaque homme a dans son cœur une femme que ce soit sa mère, sa fille, son épouse, sa sœur, sa grand -mère etc., alors on peut espérer que les leaders religieux, soucieux du bien-être des fillettes et des femmes dont ils ont la charge se feront un point d’honneur à réfléchir sur la citation du Sage de Bandiagara, Amadou Hampâté Bâ qui affirmait qu’«il y a des pratiques, que nos ancêtres eux-mêmes s’ils revenaient à la vie trouveraient caduques et dépassées»
.
Dr. Pierrette Herzberger-Fofana
Conseillère municipale. Membre-fondatrice (1998) du comité exécutif de FORWARD-Germany (association qui lutte contre les mutilations en Allemagne)
Remarques
Pierrette Herzberger Fofana. « Excision et Droits humains » http://www.afrology.com/soc/phf_droitshumains.html
Pierrette Herzberger-Fofana. « Excision et Droits humains . Les raisons pour abandonner»
http://www.pressafrik.com/Opinion-du-Dr-Pierrette-Herzberger-Fofana-Excision-et-droits-humains_a4972.html
http://www.pressafrik.com/Excision-et-droits-humains-les-raisons-pour-abandonner-cette-pratique_a5480.html
Pierrette Herzberger-Fofana, Excision de 350 filles au Kenya www.pressafrik.com/Opinion-Excision-de-350-filles-au-Kenya_a17093.html
Pierrette Herzberger-Fofana, Excision forcée et suicide www.pressafrik.com/Kenya-Excision-forcee-et-suicide_a18042.html
Pierrette Herzberger-Fofana Tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines
www.pressafrik.com/Opinion-Tolerance-zero-pour-les-mutilations-genitales-feminines_a21900.html
Pierrette Herzberger-Fofana. "Les Mutilations Génitales Féminines"(M.G.F.).Dossier 25p. wwww.arts.uwa.edu.au/AFLIT/MGF1.html 1999.université de Perth-Australie., www.afrology.com rubrique société
Pierrette Herzberger-Fofana. "Abandon des Mutilations Génitales Féminines : Le Comité inter-africain en Egypte" :www.euronet-fgm.org, www.afrology.com, www.alpha-2.info, www.imagazinenewpress.com
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