Conflit casamançais : le plan de sortie de crise proposé à Wade

Les cadres casamançais disposent d’une panacée pour la sortie de crise au Sud du Sénégal. Ils l’ont président au chef de l’Etat lors d’une audience qui s’est déroulée le samedi 19 septembre au palais présidentiel. Ce projet qui s’intitule «projet de paix définitive en Casamance» comprend la démobilisation, le désarmement et la réintégration des combattants dans le tissu économique.



La recrudescence de la violence en Casamance impose des solutions urgentes. C’est à cet effet, que le collectif des cadres casamançais a, lors de sa rencontre avec le chef de l’Etat ce samedi 19 septembre, proposé un projet pour venir à bout de cette crise. Ce plan qui porte le nom : «projet de paix définitive en Casamance» consiste, selon le secrétaire général du Collectif des Cadres Casamançais, Moussa Cissé à la démobilisation, ale désarmement et la réintégration pour que, de son avis, «les combattants qui sont aujourd’hui dans le maquis puissent déposer les armes et intégrer le tissu économique». Le second de Pierre Goudiaby Atépa dans cette structure a souligné : «ce n’est que comme cela qu’on pourrait arriver à une paix définitive sans oublier le déminage pour permettre aux populations de vaquer tranquillement à leurs occupations et à leurs travaux champêtres».

Les cadres casamançais ont, par ailleurs récusé «Monsieur Casamance» qui depuis 2000 est nommé par le président de la République pour diriger les négociations entre l’Etat et le MFDC. Moussa Cissé a indiqué : «nous avons proposé au chef de l’Etat que la mission de la conduite des négociations soit confiée au ministre de l’Intérieur qui avait signé l’accord général de paix en 2004 et qui avait aussi organisé le démarrage des négociations officielles à Foundiougne». Il a précisé : «nous avons fait cette proposition parce que depuis 2000, nous avons constaté que «les Monsieurs Casamance» n’ont pas apporté grand-chose».

Le secrétaire général du collectif des Cadres Casamançais a, par ailleurs, rappelé qu’à l’issue des accords de paix signés le 30 décembre, il y a eu un début de concertation à Foundiougne en février 2005. «Mais depuis lors il n’y a pas eu grand-chose même si en dessous les gens se parlent, négocient» a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : «nous avions dit qu’il fallait qu’on se fonde sur ces accords pour pouvoir reprendre les discussions et trouver une solution définitive à cette crise casamançaise».

Jean Louis Djiba

Lundi 21 Septembre 2009 18:00


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