Congo: Sassou-Nguesso affirme vouloir le dialogue en vue de 2016

Le chef de l'Etat congolais Denis Sassou-Nguesso a poursuivi, jeudi 21 mai, ses consultations sur la vie de l'Etat et de la nation avec des partis politiques, des acteurs des organisations de la société civile, des responsables des confessions religieuses, des dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et des personnalités. Les avis divergent sur le but final de ces consultations qui doivent prendre fin le 27 mai. L'opposition n'y voit que le début d'une manœuvre devant conduire au changement de la Constitution pour le maintien du chef de l'Etat qui cumule plus de 30 ans de pouvoir.



Denis Sassou-Nguesso, ici à Bruxelles le 3 mars 2015, s'est prononcé plusieurs fois en faveur d'une réforme constitutionnelle. AFP PHOTO / THIERRY CHARLIER

Le communiqué de la présidence de la République annonçant ces consultations n’a pas été explicite sur l’ordre du jour et le but de ces rencontres qui depuis deux jours se déroulent sans anicroche. Officieusement, il s’agit d’aller tracer la voie du changement de la Constitution.

Dans la perspective de la présidentielle de 2016, officiellement, il est plutôt question de mettre en place les mécanismes et créer les conditions nécessaires pour un dialogue inclusif. C’est lors de ce dialogue que seront mises sur la table les questions liées à l’avenir des institutions. Ce dialogue, le président de la République l’appelle de tous ses vœux. Le mois dernier devant un groupe de journalistes, il a rappelé que le dialogue est une vertu.

Si ce dialogue a lieu et qu’un consensus ne se dégageait pas entre les acteurs il consultera le peuple. En clair, un référendum pourrait être organisé pour le renouvellement de la loi fondamentale. D’après les partisans du pouvoir, la Constitution en vigueur depuis 2002 a fait son temps et a montré ses limites. En principe, elle a trop de verrous.



Vendredi 22 Mai 2015 08:38


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