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Congrès du Pds : Pape Diop, Aminata Tall désavoués : Le parti de Wade vers l’implosion



Congrès du Pds : Pape Diop, Aminata Tall désavoués : Le parti de Wade vers l’implosion
À moins d’un renoncement de dernière minute, comme ce fut le cas avec le renouvellement des instances, le Secrétaire général national (SGN) du PDS est décidé à se séparer de certains responsables. Le Congrès du Pds, prévu dans la dernière semaine du mois de novembre 2011, confirme déjà la montée en puissance de Mamadou Seck et Awa Guèye Kébé, et risque de consacrer la disgrâce définitive de Aminata Tall, Pape Diop, et Mamadou Lamine Keïta, déjà appelé à faire valoir ses droits à la retraite dans les instances de l’UJTL. Les responsables libéraux sont sur le qui-vive, à quelques semaines du Congrès national dont les dates sont définitivement arrêtées par Wade.

Dans cette perspective, le SGN commencera par s’attaquer aux instances de l’UJTL. A ce niveau, Mamadou Lamine Keïta, déjà fortement décrié par ses « frères », risque d’être déchu de ses charges. En effet, dans la ligne directrice tracée par Wade en direction de ce Congrès, « l’âge d’appartenance à l’UJTL est de 35 ans (au plus) ». L’actuel ministre de la Jeunesse, âgé de plus de 35 ans, devra alors faire valoir ses droits à la retraite. Car, écrit Me Abdoulaye Wade : « Tous ceux qui ont plus de 35 ans doivent aller militer dans les structures des adultes ». Or, Mamadou Lamine Keïta, actuel secrétaire général de l’UJTL est né en 1973.

Mamadou Seck noie Pape Diop

Aussi, en prélude au Congrès national du Pds, l’ancien maire de Dakar, Pape Diop est noyé par l’actuel président de l’Assemblée nationale. En effet, Mamadou Seck est appelé à arbitrer les éventuelles contestations des opérations de renouvellement des instances de l’UJTL. Le maire de Mbao dont le départ avait été annoncé, mais « ajourné par les menaces de la communauté Léboue et le soutien de Daour Niang Ndiaye », effectue ainsi un retour en grâces aux côtés du président Wade. Tout le contraire de son homologue du Parlement, Pape Diop, maire déchu de la ville de Dakar. Le président du Sénat, deuxième personnalité de la République, est spectaculairement snobé dans la perspective de ce Congrès malgré sa représentativité, grande première depuis l’avènement de l’alternance.

En effet, si le président de l’Assemblée nationale est au cœur des préparatifs du Congrès, le Premier ministre choisi pour diriger la campagne du candidat Wade à la présidentielle, le président du Sénat est « implicitement » désavoué. Ainsi, Pape Diop accusé à tort ou à raison d’avoir contribué à la défaite des libéraux, lors des Locales du 22 mars 2009, devra se résoudre à jouer les seconds rôles. Reste à savoir s’il va l’accepter. Awa Guèye Kébé sur une courbe ascendante Tout autant que Mamadou Seck, Awa Guèye Kébé jouera un rôle de premier plan dans les préparatifs du Congrès de novembre. Et, les contestations internes, qui convergent vers sa personne, ne semblent pas dissuader le président Wade :

Awa Guèye Kébé continue sa montée en puissance.

Car, après avoir été pressentie pour diriger l’Observatoire national des femmes et gérer les fonds des structures féminines du Pds, elle continue son ascension dans la formation libérale. Nommée ministre d’Etat auprès du chef de l’Etat, le Pape du Sopi vient de lui aménager une bonne place dans le dispositif du Pds : elle est au cœur des renouvellements.

Mieux, les femmes sont invitées par Wade « à s’adresser » à elle pour « les remarques et observations » en perspectives des préparatifs du Congrès national des femmes libérales, prévu les 21 et 22 mai 2011. Ainsi, le choix porté sur l’ancienne égérie du parti Rewmi disqualifie implicitement sa « consœur du Baol ». Ainsi, Aminata Tall, souvent désignée comme « l’âme du Pds », est de plus en plus mise à l’écart, en faveur d’une de ses plus farouche « rivale ». C’est dire que l’unité des libéraux, en perspective de la présidentielle de 2012, est partie pour aller à vau-l’eau, malgré les nombreux appels lancés en ce sens. Et, selon des sources proches du Pds, cette unité risque d’être plus que jamais remise en cause. Car, « ce Congrès, initialement prévu au mois de juin 2010, devra officialiser la toute puissance de Karim Wade au Pds. Et, il faut s’attendre à tout », avertissent nos interlocuteurs qui l’appréhendent comme « un Congrès très mal venu ».

L'Office

Mardi 8 Mars 2011 - 10:55


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