Conseil des ministres – comité directeur, un supplice pour les ministres et dignitaires du PDS

Ce ne sont pas tous les ministres qui sont pressés d’aller en réunion de conseil des ministres. Ce rendez vous est aux humeurs du chef. Il peut être très houleux et désagréable comme il peut parfois être très détendu et professionnel. Chaque ministre peut en prendre pour son grade. Ce jeudi 24 novembre, Khadim Gueye, Kalidou Diallo et Abdoulaye Makhtar Diop avaient leur tour chez le coiffeur. Ils ont passé leur pire moment dans le gouvernement. C’est le même cas de figure aussi pour les réunions du Comité directeur. Il n’y a que le prince, Karim Wade n’a pas encore subi les humeurs de son papa dans ces rencontres.






Des ministres de la République ont confessé, il n’y a pas longtemps, qu’ils ne sont pressés que les réunions de conseil des ministres se tiennent. Les voyages de chef de l’Etat est une aubaine pour eux parce qu’ils diffèrent leurs remontrances devant leurs collègues ou simplement leur limogeage. Ces craintes semblent aussi valables pour les responsables du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) qui prennent part au comité directeur. En effet ces assertions se vérifient à chaque fois que de besoin. Pas plus tard qu’hier, jeudi 24 novembre 2011, le conseil des ministres a été très désagréable pour certains ministres. Comme ça l’a été dernièrement pour Innocente Ntap Ndiaye en plein comité directeur. Notre confrère de l’As est allé même jusqu’à assimiler ces rencontres en haut lieu de «séances d’humiliation».

Abdoulaye Wade a, sérieusement, pris à partie le ministre de l’agriculture, Khadim Gueye. «Je ne suis pas satisfait dont la politique agricole que j’ai définie est conduite», lui a-t-il lancé à la figure avant de menacer de scinder ce ministère en deux départements. Et le président de la République de poursuivre sa rage : «mes grandes ambitions pour l’agriculture ne sont jusqu’ici pas traduites en acte sur le terrain. J’ai demandé que certaines zones comme Tambacounda, Podor ou le Ferlo soient des greniers pour le pays, mais jusqu’à présent il n’en est rien». Il a, dans le même sillage, affirmé ne pas comprendre, selon la même source, que le Sénégal ait autant de terres arables non encore exploitées.

Kalidou Diallo a, lui aussi, eu droit aux foudres du chef de l’Etat. Il a dit ne pas comprendre que des élèves fassent la grève par manque d’enseignants au Sénégal. Pour lui, «cela n’est pas normal et ne devrait pas être possible avec tous les moyens qu’il injecte dans le secteur de l’éducation. Les moyens pour recruter des professeurs existent donc il faut le faire». Avant de tempêter : «si ce n’est pas possible à votre niveau, dites le moi et je le fais». Une déclaration qui a plongé la salle dans un silence de cimetière. Tellement tout le monde était tétanisé par les assauts du chef de l’Etat.


Vendredi 25 Novembre 2011 11:32


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