Conseil économique et social: Des débats houleux entre Momar Ndao et le ministre du Commerce

La situation n’était pas trop sereine au cours du passage du ministre du Commerce conseil économique et social. En effet, il a eu un échange épique avec le Président de la Commission Santé et Affaires sociales qui a posé sur un document les problèmes sur le «Système de Sécurité sanitaire des aliments».



Après lecture du rapport par le Conseiller Yatma Fall, le ministre a, naturellement pris la parole pour faire des observations. Ainsi, il en a profité pour fustiger, quelque peu le contenu du document.
«Vous devez axer votre travail sur des bases qui nous permettent d’être reconnus au plan mondial à travers une traçabilité», a fait remarquer le ministre. Pour lui, il faut convaincre l’Etat. Ce qui n’a pas été fait dans ce travail. Ce que vous avez fait ne peut pas convaincre l’Etat. Vous devez travailler sur un système pour avoir de la traçabilité», a insisté Amadou Niang.

Ce raisonnement n’a pas été du goût du Président de la Commission, Momar Ndao. Et il a tenu à le souligner en prenant la parole à son tour. « L’Etat ne doit pas encourager à faire de la qualité pour vendre, mais il doit le faire pour sa propre consommation », a recadrer Momar Ndao avant de juger que les propos tenus par le ministre sont d’une énorme gravité.

Le jugement du Président de SOS Consommateur a fait sauter le ministre de sa chaise. «Je n’ai jamais dit que nous devons consommer n’importe quoi au Sénégal», s’est rectifié Amadou Niang qui considère que les propos de Momar sont politiciens. «Cette assemblée est très auguste, arrêtons la politique politicienne. Si nous sommes laissés par des pays avec lesquels nous étions sur le même point d’égalité il y a quelques années, c’est à cause de la politique politicienne» a tranché le ministre du Commerce. «Quand je viens ici, c’est pour relever le débat. Et en cela, il faut m’aider», a demandé le ministre.

Un échange qui a quelque peu jeté le froid dans la salle du Conseil économique et social même si à la fin de la séance, le président de l’Institution a essayé de détendre l’atmosphère à travers des anecdotes tirés de Louga.


Charles Thialice SENGHOR

Vendredi 16 Avril 2010 06:41


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