Comme une guerre par presse interposée, la chancellerie et l'Union des magistrats sénégalais s'étripent via les médias. Avant-hier, le Bureau exécutif de l'Union des magistrats sénégalais (Ums) a anticipé le combat en publiant un communiqué dans lequel il annonce la convocation de son président Souleymane Teliko par l'Inspection générale de l'administration de la justice (Igaj).
Cela a-t-il eu l'effet escompté ? En tout cas, l'audition n'a pas eu lieu. Le juge Teliko qui s'est rendu le plus tranquillement possible à l'Inspection générale de l'administration de la justice (Igaj) a été informé que cela a été reporté à vendredi à 10 heures. Selon le journal "Les Echos", contrairement au mardi 15 septembre 2020 ou il avait été invité verbalement de répondre à l'Igaj, cette fois-ci, une convocation en bonne et due forme lui a été envoyée mercredi dernier aux environs de 20 h.
Tentative de déstabilisation
Le bureau exécutif de l'Ums, dans sa communication, a fait comprendre que ce n'était pas la personne de Souleymane Teliko qui intéresse la chancellerie, mais plutôt l'association qu'on veut museler, même s'il leur a semblé que c'est la dernière interview faite par le juge Souleymane Teliko dans le journal "Les Echos" qui est la cause de la convocation. Quoi qu'il en soit, aucun motif n'est pour le moment fourni de manière officielle par les inspecteurs de l'Igaj.
Au niveau, des magistrats, d'aucuns parlent aussi de son intervention sur le plateau d'une télévision dans laquelle il a parlé de l'affaire Khalifa Sall. Lui en veut-on d'avoir parlé de l'affaire Khalifa Sall, puisque dans ce cas précis, ce n'est plus le président de l'Ums, mais le juge Souleymane Téliko ?
Revoyons un peu le timing. C'est le 12 juillet que le juge Souleymane Teliko a parlé à la télévision de cette affaire, alors qu'il était interpellé sur le contre-pied de la Cour de la CEDEAO face aux juridictions sénégalaise. Souleymane Teliko qui, en substance, a soutenu être du même avis que les juges de la CEDEAO, a-t-il eu tort de donner son avis ? L'honnêteté intellectuelle, lui permet-il de se ranger du côté des juridictions sénégalaises si sa conviction est autre ? En sus, est-il répréhensible de parler d'une affaire qui a acquis l'autorité de la chose jugée puisque cette affaire était déjà tranchée au niveau des chambres réunies ?
Pourquoi l'Igaj a attendu jusqu'au 21 août pour lui servir une convocation, car en effet, c'est à cette date, selon le journal " Les Echos"qui informe qu'il a été convoqué ?
Une réunion secrète le 21 août dernier avec l'Interview de Teliko dans "Les Échos" parue le même jour comme sujet principal
Seulement, entre-temps, il y a eu l'affaire Ngor Diop, du nom de ce magistrat qui était à Podor injustement affecté pour avoir fait son travail. Dans le camp des jeunes magistrats, c'est cette affaire véritablement qui a suscité la colère de la chancellerie. Le 12 août dernier, l'Ums a sorti un communiqué, un peu virulent, dans lequel elle menace désormais de saisir la Cour suprême, pour un recours en annulation. Pire, elle a annoncé la couleur en constituant son pool d'avocats pour le défendre.
Et dans cette même veine, le 21 août dernier, le juge Souleymane Teliko a accordé une interview au journal "Les Échos", pour revenir sur le cas de leur collègue Ngor Diop en fustigeant le procédé de son affectation, non sans inviter les camarades à s'allier et faire un recours s'ils sont injustement affectés. De quoi, peut-être courroucer davantage l'autorité. Le même jour du 21 août, il y a eu une réunion qui s'est tenue et au cours de laquelle le journal "Les Échos" était sur la table de la réunion. Curieusement, c'est ce même jour que la convocation a été servie.
Suffisant, pour que bon nombre de magistrats se convainquent que c'est l'affaire Ngor Diop qui déplaît et qui est à la base de tout. Ils fustigent l'attitude de la tutelle qui a "remis" la lettre de démission à la presse et qui a, en sus, permis la conférence de presse du juge Ousmane Kane. Mais, pour certains magistrats, tout cela prouve que c'est l'Ums qu'on cherche à museler.
Les Echos
Cela a-t-il eu l'effet escompté ? En tout cas, l'audition n'a pas eu lieu. Le juge Teliko qui s'est rendu le plus tranquillement possible à l'Inspection générale de l'administration de la justice (Igaj) a été informé que cela a été reporté à vendredi à 10 heures. Selon le journal "Les Echos", contrairement au mardi 15 septembre 2020 ou il avait été invité verbalement de répondre à l'Igaj, cette fois-ci, une convocation en bonne et due forme lui a été envoyée mercredi dernier aux environs de 20 h.
Tentative de déstabilisation
Le bureau exécutif de l'Ums, dans sa communication, a fait comprendre que ce n'était pas la personne de Souleymane Teliko qui intéresse la chancellerie, mais plutôt l'association qu'on veut museler, même s'il leur a semblé que c'est la dernière interview faite par le juge Souleymane Teliko dans le journal "Les Echos" qui est la cause de la convocation. Quoi qu'il en soit, aucun motif n'est pour le moment fourni de manière officielle par les inspecteurs de l'Igaj.
Au niveau, des magistrats, d'aucuns parlent aussi de son intervention sur le plateau d'une télévision dans laquelle il a parlé de l'affaire Khalifa Sall. Lui en veut-on d'avoir parlé de l'affaire Khalifa Sall, puisque dans ce cas précis, ce n'est plus le président de l'Ums, mais le juge Souleymane Téliko ?
Revoyons un peu le timing. C'est le 12 juillet que le juge Souleymane Teliko a parlé à la télévision de cette affaire, alors qu'il était interpellé sur le contre-pied de la Cour de la CEDEAO face aux juridictions sénégalaise. Souleymane Teliko qui, en substance, a soutenu être du même avis que les juges de la CEDEAO, a-t-il eu tort de donner son avis ? L'honnêteté intellectuelle, lui permet-il de se ranger du côté des juridictions sénégalaises si sa conviction est autre ? En sus, est-il répréhensible de parler d'une affaire qui a acquis l'autorité de la chose jugée puisque cette affaire était déjà tranchée au niveau des chambres réunies ?
Pourquoi l'Igaj a attendu jusqu'au 21 août pour lui servir une convocation, car en effet, c'est à cette date, selon le journal " Les Echos"qui informe qu'il a été convoqué ?
Une réunion secrète le 21 août dernier avec l'Interview de Teliko dans "Les Échos" parue le même jour comme sujet principal
Seulement, entre-temps, il y a eu l'affaire Ngor Diop, du nom de ce magistrat qui était à Podor injustement affecté pour avoir fait son travail. Dans le camp des jeunes magistrats, c'est cette affaire véritablement qui a suscité la colère de la chancellerie. Le 12 août dernier, l'Ums a sorti un communiqué, un peu virulent, dans lequel elle menace désormais de saisir la Cour suprême, pour un recours en annulation. Pire, elle a annoncé la couleur en constituant son pool d'avocats pour le défendre.
Et dans cette même veine, le 21 août dernier, le juge Souleymane Teliko a accordé une interview au journal "Les Échos", pour revenir sur le cas de leur collègue Ngor Diop en fustigeant le procédé de son affectation, non sans inviter les camarades à s'allier et faire un recours s'ils sont injustement affectés. De quoi, peut-être courroucer davantage l'autorité. Le même jour du 21 août, il y a eu une réunion qui s'est tenue et au cours de laquelle le journal "Les Échos" était sur la table de la réunion. Curieusement, c'est ce même jour que la convocation a été servie.
Suffisant, pour que bon nombre de magistrats se convainquent que c'est l'affaire Ngor Diop qui déplaît et qui est à la base de tout. Ils fustigent l'attitude de la tutelle qui a "remis" la lettre de démission à la presse et qui a, en sus, permis la conférence de presse du juge Ousmane Kane. Mais, pour certains magistrats, tout cela prouve que c'est l'Ums qu'on cherche à museler.
Les Echos