Les Séouliens sont prêts à accueillir le pape François, ce mercredi 13 août 2014. AFP PHOTO / JUNG YEON-JE
Voici près de vingt ans que l’Asie extrême-orientale n’avait pas accueilli un pape, depuis la visite de Jean-Paul II aux Philippines en 1995 pour les Journées mondiales de la jeunesse.
En Corée du Sud, cette fois-ci, c’est aussi et d’abord à la rencontre des jeunes que se rend le pape François : il présidera, ce mercredi 13 août 2014, à l'occasion de la sixième journée de la jeunesse asiatique, dans le diocèse de Daejeon, une rencontre des jeunes catholiques asiatiques, invités à suivre l’exemple des premiers chrétiens de la région.
Depuis le début de son pontificat, il n’a de cesse de mettre en avant l’exemple des martyrs, plus nombreux aujourd’hui - dit-il - qu’aux premiers temps de l’Eglise.
Le pape ne manquera pas d’inviter les deux Corées à la réconciliation
Si le pape François se rend aussi à la rencontre des plus pauvres, des malades et va prier pour tous les enfants avortés au Pays du matin calme, il ne manquera pas d’inviter les deux Corées à la réconciliation. Reste à savoir s’il osera, à l’égard de Pyongyang, un geste aussi fort qu’à Bethléem où il était descendu de sa « papamobile » pour prier en silence devant le mur de séparation dressé par Israël. Il pourrait aussi avoir un mot pour les chrétiens chinois.
Cette visite du pape François à l’Eglise d’Asie, où les fidèles ne cessent d’être plus nombreux, sera suivie dans cinq mois par un déplacement aux Philippines et au Sri Lanka.
La Corée à l'heure du pape
Toute la Corée du Sud vit à l’heure du pape François, nous dit notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias. Livres, affiches, expositions, son portrait est partout. Park Jee-wan est une jeune Catholique qui participe aux Journées asiatiques de la jeunesse, organisées en Corée pendant la visite du pape : « Je veux être là où le pape sera, c’est l’une des raisons [pour lesquelles j’y participe] ! (rires) Le pape veut aider les pauvres, il veut la justice, il a une influence très positive. En particulier en Corée du Sud, où la compétition sociale, les uns contre les autres, est très sévère. Pour les jeunes qui ont 20, 30 ans, le futur est très sombre, tout est instable. J’espère donc que le pape nous délivrera un message qui illuminera notre futur. »
Le pape François rencontrera les familles des victimes du naufrage du ferry Sewol. Ce naufrage en avril a été causé par une série de négligences et par la corruption, et il a suscité une profonde remise en cause au sein de la société coréenne. Le père Lee Jong-sung, de la paroisse Yakhyun à Séoul : « La société coréenne est en pleine confusion. Nous espérons que le pape François pourra nous guider à travers cette période très difficile, où la priorité donnée au développement à tout prix entre en conflit avec les valeurs humaines et la qualité de la vie. C’est notre espoir. »
Le frère Anthony de Taizé vit en Corée depuis trois décennies. Lui espère un changement de l’église coréenne elle-même : « Bien sûr, les Coréens sont enthousiastes, parce que le pape vient en Corée, avec des centaines et des centaines de journalistes étrangers, ce qui aidera leur pays à mieux se faire connaître. Ceci dit, le message du pape est que l’Eglise doit être pauvre, et être du côté des pauvres… et il n’est pas sûr que l’Eglise catholique de Corée le soit vraiment ! Espérons que son message passera... »
Le pape a prévu de béatifier 124 martyrs coréens et de rencontrer des Coréennes obligées de se prostituer pour l’armée japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Il a aussi invité des catholiques nord-coréens à participer à une messe pour la paix et la réconciliation. Mais le régime de Pyongyang a décliné l’invitation.
Source : Rfi.fr
En Corée du Sud, cette fois-ci, c’est aussi et d’abord à la rencontre des jeunes que se rend le pape François : il présidera, ce mercredi 13 août 2014, à l'occasion de la sixième journée de la jeunesse asiatique, dans le diocèse de Daejeon, une rencontre des jeunes catholiques asiatiques, invités à suivre l’exemple des premiers chrétiens de la région.
Depuis le début de son pontificat, il n’a de cesse de mettre en avant l’exemple des martyrs, plus nombreux aujourd’hui - dit-il - qu’aux premiers temps de l’Eglise.
Le pape ne manquera pas d’inviter les deux Corées à la réconciliation
Si le pape François se rend aussi à la rencontre des plus pauvres, des malades et va prier pour tous les enfants avortés au Pays du matin calme, il ne manquera pas d’inviter les deux Corées à la réconciliation. Reste à savoir s’il osera, à l’égard de Pyongyang, un geste aussi fort qu’à Bethléem où il était descendu de sa « papamobile » pour prier en silence devant le mur de séparation dressé par Israël. Il pourrait aussi avoir un mot pour les chrétiens chinois.
Cette visite du pape François à l’Eglise d’Asie, où les fidèles ne cessent d’être plus nombreux, sera suivie dans cinq mois par un déplacement aux Philippines et au Sri Lanka.
La Corée à l'heure du pape
Toute la Corée du Sud vit à l’heure du pape François, nous dit notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias. Livres, affiches, expositions, son portrait est partout. Park Jee-wan est une jeune Catholique qui participe aux Journées asiatiques de la jeunesse, organisées en Corée pendant la visite du pape : « Je veux être là où le pape sera, c’est l’une des raisons [pour lesquelles j’y participe] ! (rires) Le pape veut aider les pauvres, il veut la justice, il a une influence très positive. En particulier en Corée du Sud, où la compétition sociale, les uns contre les autres, est très sévère. Pour les jeunes qui ont 20, 30 ans, le futur est très sombre, tout est instable. J’espère donc que le pape nous délivrera un message qui illuminera notre futur. »
Le pape François rencontrera les familles des victimes du naufrage du ferry Sewol. Ce naufrage en avril a été causé par une série de négligences et par la corruption, et il a suscité une profonde remise en cause au sein de la société coréenne. Le père Lee Jong-sung, de la paroisse Yakhyun à Séoul : « La société coréenne est en pleine confusion. Nous espérons que le pape François pourra nous guider à travers cette période très difficile, où la priorité donnée au développement à tout prix entre en conflit avec les valeurs humaines et la qualité de la vie. C’est notre espoir. »
Le frère Anthony de Taizé vit en Corée depuis trois décennies. Lui espère un changement de l’église coréenne elle-même : « Bien sûr, les Coréens sont enthousiastes, parce que le pape vient en Corée, avec des centaines et des centaines de journalistes étrangers, ce qui aidera leur pays à mieux se faire connaître. Ceci dit, le message du pape est que l’Eglise doit être pauvre, et être du côté des pauvres… et il n’est pas sûr que l’Eglise catholique de Corée le soit vraiment ! Espérons que son message passera... »
Le pape a prévu de béatifier 124 martyrs coréens et de rencontrer des Coréennes obligées de se prostituer pour l’armée japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Il a aussi invité des catholiques nord-coréens à participer à une messe pour la paix et la réconciliation. Mais le régime de Pyongyang a décliné l’invitation.
Source : Rfi.fr