Le nombre moyen de nouveaux cas recensés chaque jour a augmenté de plus de 65 au cours des 3 dernières semaines, à 19 % de son précédent pic d'infections, selon Reuters tracker. Les cas de COVID-19 sont en hausse avec 110 nouvelles contaminations recensées en moyenne chaque jour depuis une semaine. Cela représente 34% du pic des infections.
Du mercredi 30 juin au mardi 6 juillet, l’on recense 1.123 nouvelles contaminations et 12 décès, selon les chiffres du ministère de la Santé et de l’action sociale. Une hausse qui inquiète les autorités sanitaires du pays. Lors d’une réunion du Comité national de gestion des épidémies (CNGE) la semaine dernière, le Professeur Moussa Seydi, chef de service des maladies infectieuses de l'hôpital Fann de Dakar n’a pas manqué de cracher ses vérités en ce qui concerne la prise en charge des malades.
Les vérités du Pr Seydi
« Nos hôpitaux sont souvent confrontés à des problèmes de panne et de qualité d'oxygène. Depuis les deux et trois jours passés, nous avons des problèmes d'oxygène au niveau des CTE. Et ça peut être fatal pour les malades. Moi, je l'ai dit depuis plusieurs mois. Un CTE ne doit même pas avoir une seule centrale d'oxygène, il faut toujours deux centrales. Nous, au niveau des maladies infectieuses de Fann, nous en avons mis trois, plus un back-up des bouteilles d'oxygène. Parce qu'une centrale peut toujours tomber en panne. Et cela risque de nous amener à perdre des malades, perdre une vie humaine qu'on pouvait sauver », a-t-il fait savoir.
Pr Moussa Seydi de poursuivre : «Il faut qu'on veille à cette qualité d'oxygène. Il y a très souvent et fréquemment des pannes d'oxygène. Ce n'est pas seulement à Fann, je sais que c'est arrivé à Dalal Jam et ailleurs. Il faut absolument qu'on règle de manière définitive ces problèmes d'oxygène qui peuvent exister durant la prise en charge».
Même si une troisième vague de la covid-19 se fait sentir au Sénégal, il n'est plus possible de décréter l'état d'urgence, assorti d'un couvre-feu nocturne, selon le Pr Moussa Seydi. En outre, ajoutait le spécialiste des affections infectieuses, « on ne peut pas se permettre de demander aux gens de limiter leurs déplacements maintenant, déclare Moussa Seydi : «Concernant la vaccination, je pense que c'est le nerf de la guerre. Quoi qu'on dise actuellement, il faut insister sur la vaccination. Parce que les mesures initiales, même si elles sont efficaces, ne sont plus réalisables dans la durée. On ne peut pas se permettre de demander aux gens de limiter leurs déplacements maintenant. Il faut qu'on sache que couvre-feu, état d'urgence, ce n'est plus possible.»
«Ce n'est pas parce qu'une mesure est efficace qu'on doit toujours l'appliquer. Donc, il faut vraiment qu'on insiste sur la vaccination. Seule la vaccination nous permettra de vraiment sortir de ce gouffre sans fin. Pour la vaccination, il va falloir quand même gérer les rumeurs et on les a un peu négligées », a fait savoir le Pr Seydi, devant un parterre de toubibs.
Du mercredi 30 juin au mardi 6 juillet, l’on recense 1.123 nouvelles contaminations et 12 décès, selon les chiffres du ministère de la Santé et de l’action sociale. Une hausse qui inquiète les autorités sanitaires du pays. Lors d’une réunion du Comité national de gestion des épidémies (CNGE) la semaine dernière, le Professeur Moussa Seydi, chef de service des maladies infectieuses de l'hôpital Fann de Dakar n’a pas manqué de cracher ses vérités en ce qui concerne la prise en charge des malades.
Les vérités du Pr Seydi
« Nos hôpitaux sont souvent confrontés à des problèmes de panne et de qualité d'oxygène. Depuis les deux et trois jours passés, nous avons des problèmes d'oxygène au niveau des CTE. Et ça peut être fatal pour les malades. Moi, je l'ai dit depuis plusieurs mois. Un CTE ne doit même pas avoir une seule centrale d'oxygène, il faut toujours deux centrales. Nous, au niveau des maladies infectieuses de Fann, nous en avons mis trois, plus un back-up des bouteilles d'oxygène. Parce qu'une centrale peut toujours tomber en panne. Et cela risque de nous amener à perdre des malades, perdre une vie humaine qu'on pouvait sauver », a-t-il fait savoir.
Pr Moussa Seydi de poursuivre : «Il faut qu'on veille à cette qualité d'oxygène. Il y a très souvent et fréquemment des pannes d'oxygène. Ce n'est pas seulement à Fann, je sais que c'est arrivé à Dalal Jam et ailleurs. Il faut absolument qu'on règle de manière définitive ces problèmes d'oxygène qui peuvent exister durant la prise en charge».
Même si une troisième vague de la covid-19 se fait sentir au Sénégal, il n'est plus possible de décréter l'état d'urgence, assorti d'un couvre-feu nocturne, selon le Pr Moussa Seydi. En outre, ajoutait le spécialiste des affections infectieuses, « on ne peut pas se permettre de demander aux gens de limiter leurs déplacements maintenant, déclare Moussa Seydi : «Concernant la vaccination, je pense que c'est le nerf de la guerre. Quoi qu'on dise actuellement, il faut insister sur la vaccination. Parce que les mesures initiales, même si elles sont efficaces, ne sont plus réalisables dans la durée. On ne peut pas se permettre de demander aux gens de limiter leurs déplacements maintenant. Il faut qu'on sache que couvre-feu, état d'urgence, ce n'est plus possible.»
«Ce n'est pas parce qu'une mesure est efficace qu'on doit toujours l'appliquer. Donc, il faut vraiment qu'on insiste sur la vaccination. Seule la vaccination nous permettra de vraiment sortir de ce gouffre sans fin. Pour la vaccination, il va falloir quand même gérer les rumeurs et on les a un peu négligées », a fait savoir le Pr Seydi, devant un parterre de toubibs.
La COSAS épingle la classe politique et les mouvements sportifs
Peu avant cette réunion du Cnge, c’est la Coalition pour la santé et l’action sociale (Cosas) qui a alerté sur les risques d’une troisième vague du coronavirus au Sénégal. Dans un communiqué transmis à PressAfrik, le professeur Abdoul Kane et compagnie, analysant la remontée des cas, ont déploré le fait que «la classe politique et le mouvement sportif, aient donné de mauvais exemples ayant conduit à l’abandon des mesures barrières par la majorité de la population ».
« Il faut rappeler que le couvre-feu instauré le 06 janvier dans les régions de Dakar et Thiès et l’état de catastrophe sanitaire dans son ensemble, avaient été levés le 19 mars 2021, après une accalmie de plusieurs semaines. Depuis quelques jours, on assiste à une remontée graduelle des cas, faisant craindre à une troisième vague. Il en est de même sur l’ensemble du continent africain et on risque de de dépasser le pic de la première vague », a informé la Cosas.
La Cosas a « déploré et dénoncé le fait, que la classe politique et le mouvement sportif, aient donné de mauvais exemples ayant conduit à l’abandon des mesures barrières par la majorité de la population ». En plus, « notre pays n’est pas à l’abri de scénarios-catastrophe comme ceux observés au Brésil ou en Inde, avec des difficultés extrêmes de gestion des flux massifs de patients, une pénurie d’oxygène se traduisant par une augmentation exponentielle des cas et décès ».
La campagne de vaccination contre la Covid-19 lancée le 1er mars 2021 se heurte à deux obstacles au Sénégal. Il s’agit de l’insuffisance de vaccins et les rumeurs qui ont occasionné la méfiance des populations. Ce qui peut compromettre l’atteinte de l’objectif de 10% fixé par l’Oms, pour septembre prochain.
Enfin, la Cosas « a engagé fortement le gouvernement sénégalais à poursuivre les efforts de renforcement du système de santé déjà entamés lors de la première vague et à faire le bilan des réalisations en matière d’équipements. Elle l’encourage à valoriser les activités de recherche des experts de notre pays, y compris des tradithérapeutes, pour une meilleure connaissance des caractéristiques particulières de la pandémie dans le contexte africain. La Cosas rappelle la nécessité de mettre à jour l’argumentaire pour sensibiliser les populations ».
Peu avant cette réunion du Cnge, c’est la Coalition pour la santé et l’action sociale (Cosas) qui a alerté sur les risques d’une troisième vague du coronavirus au Sénégal. Dans un communiqué transmis à PressAfrik, le professeur Abdoul Kane et compagnie, analysant la remontée des cas, ont déploré le fait que «la classe politique et le mouvement sportif, aient donné de mauvais exemples ayant conduit à l’abandon des mesures barrières par la majorité de la population ».
« Il faut rappeler que le couvre-feu instauré le 06 janvier dans les régions de Dakar et Thiès et l’état de catastrophe sanitaire dans son ensemble, avaient été levés le 19 mars 2021, après une accalmie de plusieurs semaines. Depuis quelques jours, on assiste à une remontée graduelle des cas, faisant craindre à une troisième vague. Il en est de même sur l’ensemble du continent africain et on risque de de dépasser le pic de la première vague », a informé la Cosas.
La Cosas a « déploré et dénoncé le fait, que la classe politique et le mouvement sportif, aient donné de mauvais exemples ayant conduit à l’abandon des mesures barrières par la majorité de la population ». En plus, « notre pays n’est pas à l’abri de scénarios-catastrophe comme ceux observés au Brésil ou en Inde, avec des difficultés extrêmes de gestion des flux massifs de patients, une pénurie d’oxygène se traduisant par une augmentation exponentielle des cas et décès ».
La campagne de vaccination contre la Covid-19 lancée le 1er mars 2021 se heurte à deux obstacles au Sénégal. Il s’agit de l’insuffisance de vaccins et les rumeurs qui ont occasionné la méfiance des populations. Ce qui peut compromettre l’atteinte de l’objectif de 10% fixé par l’Oms, pour septembre prochain.
Enfin, la Cosas « a engagé fortement le gouvernement sénégalais à poursuivre les efforts de renforcement du système de santé déjà entamés lors de la première vague et à faire le bilan des réalisations en matière d’équipements. Elle l’encourage à valoriser les activités de recherche des experts de notre pays, y compris des tradithérapeutes, pour une meilleure connaissance des caractéristiques particulières de la pandémie dans le contexte africain. La Cosas rappelle la nécessité de mettre à jour l’argumentaire pour sensibiliser les populations ».
Macky Sall se souvient des gestes barrières
Le président de la République, Macky Sall, préconisant le renforcement du dispositif préventif de sensibilisation et de lutte contre la pandémie de COVID-19, a annoncé lundi en Conseil des ministres, avoir décidé de tenir les manifestations et évènements officiels « dans la sobriété et le respect strict des mesures barrières », compte tenu de la recrudescence des cas notée ces derniers jours. Ce après s’être offert des bains de foule entre deux tournées dites économiques à l’intérieur du pays.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de « renforcer le dispositif préventif de sensibilisation et de lutte contre la pandémie de COVID-19 » avec la recrudescence des cas notée ces derniers jours.
Le Président de la République a invité le Ministre de la Santé à accentuer le plaidoyer sur le port systématique du masque, la limitation des rassemblements, ainsi que le déploiement soutenu de la campagne vaccinale.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a comptabilisé 44 080 cas positifs dont 41 833 guéris, 1 178 décès et 1068 patients encore sous traitement. Concernant la vaccination, le ministère a rapporté que 556 876 personnes ont été vaccinées depuis le 23 février.
Le président de la République, Macky Sall, préconisant le renforcement du dispositif préventif de sensibilisation et de lutte contre la pandémie de COVID-19, a annoncé lundi en Conseil des ministres, avoir décidé de tenir les manifestations et évènements officiels « dans la sobriété et le respect strict des mesures barrières », compte tenu de la recrudescence des cas notée ces derniers jours. Ce après s’être offert des bains de foule entre deux tournées dites économiques à l’intérieur du pays.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de « renforcer le dispositif préventif de sensibilisation et de lutte contre la pandémie de COVID-19 » avec la recrudescence des cas notée ces derniers jours.
Le Président de la République a invité le Ministre de la Santé à accentuer le plaidoyer sur le port systématique du masque, la limitation des rassemblements, ainsi que le déploiement soutenu de la campagne vaccinale.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a comptabilisé 44 080 cas positifs dont 41 833 guéris, 1 178 décès et 1068 patients encore sous traitement. Concernant la vaccination, le ministère a rapporté que 556 876 personnes ont été vaccinées depuis le 23 février.