Il est 11h du matin. Un vent un peu chaud et poussiéreux souffle dans cette populeuse commune. La station-service à l’entrée de Keur Massar constitue le point de convergence de tous les commerçants et de milliers de riverains. Dans un contexte où la commune vient d’enregistrer ses cinq premiers cas testés positifs au covid-19 entre samedi et lundi derniers, les autorités municipales ont fait appel à la gendarmerie pour mettre de l’ordre. « Chaque jour, nous essayons de dissuader les gens. Nous avons parlé surtout avec les jeunes ambulants sur les dangers du coronavirus. Nous ne cessons de les interpeller sur le respect de la distance d’un 1 mètre entre deux personnes. Mais en vain », éructe presque de rage l’agent Moussa Ndiaye, la trentaine.
L’introduction du coronavirus dans cette commune à la population très dense a l’effet d’une bombe à retardement. Et pourtant à voir les commerçants, marchands ambulants et autres déambuler avec insouciance, c’est à croire que le virus ne circulerait que la nuit, guère le jour ! Personne parmi cette masse de gens vaquant à leurs occupations ou errant n’a songé à se protéger. Bref, la vie continue comme si le virus s’était arrêté à l’entrée de Keur Massar. Face à l’entêtement des populations — ou à leur insouciance — , les autorités municipales ont dû avoir recours à la gendarmerie pour les aider à mettre de l’ordre dans ce pôle de désordre. Ce après avoir fait inlassablement de la sensibilisation.
Le vieux Félix, rencontré aux alentours de la station-essence, transpire sous son masque. Mais pour le vieil homme, pas question de l’enlever. « La situation à Keur Massar est différente de celle qui prévaut dans les autres communes. Parce qu’ici, les gens sont nombreux et sont inconscients du danger de la pandémie. Et pourtant c’est une question de vie ou de mort. Parce que les cas communautaires seront nombreux. La densité de la population est une bombe à retardement » explique-t-il. En fait bien qu’informés des dangers de la pandémie, les jeunes ambulants ne font aucun effort pour se protéger et, par extension, leur entourage. Ce qui fait que leur attitude constitue un véritable danger public.
Cependant si beaucoup de riverains saluent cette opération de remise d’ordre de la gendarmerie, Ahmadou Kane, qui tient une boutique, fustige l’inertie de la mairie qui a laissé la situation s’aggraver avant de se décider à sortir les gros moyens. « Nous savons tous que le regroupement irrégulier au niveau de la station ne peut plus continuer. C’est une niche de voleurs et d’agresseurs. Et la mairie a tardé à prendre les opérations en main », se désole M. Kane. Un avis que partagent des chauffeurs qui stationnent pourtant de manière irrégulière aux alentours de cette même station. Selon eux, ce regroupement de vendeurs favorise la propagation de la pandémie. Interpellé sur leur présence elle-même irrégulière en ce lieu, nos interlocuteurs invoquent l’absence d’espace où exercer leurs activités.
Le préfet de Pikine Moustapha Ndiaye interdit toute activité commerciale au niveau du rond-point de Keur Massar
Réagissant à la catastrophe en perspective, le préfet du département de Pikine, Moustapha Ndiaye, a pris un arrêté dans la soirée pour interdire toute activité commerciale au niveau du rond-point de Keur Massar. « Tout stationnement de véhicule, de cyclomoteur, de véhicule hippomobile au niveau du rondpoint Station Shell de Keur Massar est interdit. Toutes activités commerciales à l’exception de la vente de denrées de consommation courante sur un rayon de 500 mètres de part et d’autre du rond-point et au niveau du marché Ainoumady sont aussi interdites », écrit l’autorité administrative dans son arrêté. Un préfet qui, cela va sans dire, a menacé des foudres de la loi tout contrevenant à l’interdiction qu’il a édictée.
Le Témoin
L’introduction du coronavirus dans cette commune à la population très dense a l’effet d’une bombe à retardement. Et pourtant à voir les commerçants, marchands ambulants et autres déambuler avec insouciance, c’est à croire que le virus ne circulerait que la nuit, guère le jour ! Personne parmi cette masse de gens vaquant à leurs occupations ou errant n’a songé à se protéger. Bref, la vie continue comme si le virus s’était arrêté à l’entrée de Keur Massar. Face à l’entêtement des populations — ou à leur insouciance — , les autorités municipales ont dû avoir recours à la gendarmerie pour les aider à mettre de l’ordre dans ce pôle de désordre. Ce après avoir fait inlassablement de la sensibilisation.
Le vieux Félix, rencontré aux alentours de la station-essence, transpire sous son masque. Mais pour le vieil homme, pas question de l’enlever. « La situation à Keur Massar est différente de celle qui prévaut dans les autres communes. Parce qu’ici, les gens sont nombreux et sont inconscients du danger de la pandémie. Et pourtant c’est une question de vie ou de mort. Parce que les cas communautaires seront nombreux. La densité de la population est une bombe à retardement » explique-t-il. En fait bien qu’informés des dangers de la pandémie, les jeunes ambulants ne font aucun effort pour se protéger et, par extension, leur entourage. Ce qui fait que leur attitude constitue un véritable danger public.
Cependant si beaucoup de riverains saluent cette opération de remise d’ordre de la gendarmerie, Ahmadou Kane, qui tient une boutique, fustige l’inertie de la mairie qui a laissé la situation s’aggraver avant de se décider à sortir les gros moyens. « Nous savons tous que le regroupement irrégulier au niveau de la station ne peut plus continuer. C’est une niche de voleurs et d’agresseurs. Et la mairie a tardé à prendre les opérations en main », se désole M. Kane. Un avis que partagent des chauffeurs qui stationnent pourtant de manière irrégulière aux alentours de cette même station. Selon eux, ce regroupement de vendeurs favorise la propagation de la pandémie. Interpellé sur leur présence elle-même irrégulière en ce lieu, nos interlocuteurs invoquent l’absence d’espace où exercer leurs activités.
Le préfet de Pikine Moustapha Ndiaye interdit toute activité commerciale au niveau du rond-point de Keur Massar
Réagissant à la catastrophe en perspective, le préfet du département de Pikine, Moustapha Ndiaye, a pris un arrêté dans la soirée pour interdire toute activité commerciale au niveau du rond-point de Keur Massar. « Tout stationnement de véhicule, de cyclomoteur, de véhicule hippomobile au niveau du rondpoint Station Shell de Keur Massar est interdit. Toutes activités commerciales à l’exception de la vente de denrées de consommation courante sur un rayon de 500 mètres de part et d’autre du rond-point et au niveau du marché Ainoumady sont aussi interdites », écrit l’autorité administrative dans son arrêté. Un préfet qui, cela va sans dire, a menacé des foudres de la loi tout contrevenant à l’interdiction qu’il a édictée.
Le Témoin
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