Le Coronavirus est un redoutable ennemi. Il a envahi le monde et dérouté les plus grandes puissances sur terre. En Chine, Italie, France, Espagne sans oublier les Etats unis, les morts se comptent par milliers. Le Sénégal est touché, mais pas encore coulé. Il n’est pas tard de prendre des mesures hardies et très sévères pour sauver ce qui peut l’être.
Malgré l’État d’urgence, le couvre-feu, l’interdiction des rassemblements dans des lieux ouverts ou fermés, du transport interurbain entre autres, la maladie continue de se propager. Et les Sénégalais restent imperturbables par rapport à leurs habitudes si tenaces et si propices à la propagation d’un tel virus. Il faut sillonner les rues de Dakar, de la périphérie à la grande banlieue pour se rendre compte que nous allons vers l’hécatombe. Même si aujourd’hui les bars, les hôtels et restaurants sont fermés, les lieux qui drainent plus de monde avec des comportements beaucoup plus pathologiques restent ouverts. Les risques de contamination sont ainsi incommensurables.
Jeudi dernier, j’ai été au marché Thiaroye. Le décor et les scènes qui s’y déroulent sont un secret de polichinelle pour tout Sénégalais bon teint. Que des étals quasiment par terre, des allées très étroites ou se bousculent clients, dockers, vendeurs à la sauvette et petits voleurs. Le marché est comme un pot de sardines. Et c’est quasiment la même scène à Gueule Tapée, Castors, Colobane et ailleurs.
Hier lundi, j’ai fait un petit tour en voiture de Jet d’eau en passant Usine Bène Tally, Castors, Grand-Yoff, Parcelles assainies. J’ai été tellement interloqué que je me suis demandé est-ce que cette population est consciente du danger. Elle ne comprend pas la notion d’un pays en guerre et les comportements à adopter pour se prémunir et sauver sa vie. Les rues et ruelles sont bondées de monde. On dirait une foire ou une affluence vers un concert d’un artiste de renom. Les gargotes et les Grand-Places devisent pendant que les enfants profitent bien des «vacances coronavirus» dans la rue, au foot ou avec d’autres occupations ludiques.
La puissance publique en déliquescence
Face à cette incurie d’une large frange de la population que faut-il faire ? Il y a certes une bonne dose d’inconscience, d’insouciance et de fatalisme des Sénégalais, mais il faut reconnaitre des failles et des errements dans la prise en charge réelle de cette pandémie et surtout dans l’application des mesures prises par le chef de l’Etat.
C’est surtout en de pareilles circonstances que la toute puissance de l’Etat doit s’appliquer dans toute sa vigueur. L’Assemblée nationale et la justice doivent autoriser que les contrevenants aux mesures prises pour sauver le peuple paient obligatoirement et sur le champ une amende à partir de 50.000 FCFA ou c’est un placement sous mandat de dépôt directement avec isolement pour éviter toute contamination si la personne est déjà infectée. De plus, les gargotes qui sont des nids de bactéries et de virus doivent être démantelées, de même que les grands places des jeunes et des vieux. Le service d’hygiène s’il le faut même mobiliser aussi le Groupement Mobile d’Intervention (GMI) pour disperser toute forme de rassemblement sur la voie publique.
Malgré l’État d’urgence, le couvre-feu, l’interdiction des rassemblements dans des lieux ouverts ou fermés, du transport interurbain entre autres, la maladie continue de se propager. Et les Sénégalais restent imperturbables par rapport à leurs habitudes si tenaces et si propices à la propagation d’un tel virus. Il faut sillonner les rues de Dakar, de la périphérie à la grande banlieue pour se rendre compte que nous allons vers l’hécatombe. Même si aujourd’hui les bars, les hôtels et restaurants sont fermés, les lieux qui drainent plus de monde avec des comportements beaucoup plus pathologiques restent ouverts. Les risques de contamination sont ainsi incommensurables.
Jeudi dernier, j’ai été au marché Thiaroye. Le décor et les scènes qui s’y déroulent sont un secret de polichinelle pour tout Sénégalais bon teint. Que des étals quasiment par terre, des allées très étroites ou se bousculent clients, dockers, vendeurs à la sauvette et petits voleurs. Le marché est comme un pot de sardines. Et c’est quasiment la même scène à Gueule Tapée, Castors, Colobane et ailleurs.
Hier lundi, j’ai fait un petit tour en voiture de Jet d’eau en passant Usine Bène Tally, Castors, Grand-Yoff, Parcelles assainies. J’ai été tellement interloqué que je me suis demandé est-ce que cette population est consciente du danger. Elle ne comprend pas la notion d’un pays en guerre et les comportements à adopter pour se prémunir et sauver sa vie. Les rues et ruelles sont bondées de monde. On dirait une foire ou une affluence vers un concert d’un artiste de renom. Les gargotes et les Grand-Places devisent pendant que les enfants profitent bien des «vacances coronavirus» dans la rue, au foot ou avec d’autres occupations ludiques.
La puissance publique en déliquescence
Face à cette incurie d’une large frange de la population que faut-il faire ? Il y a certes une bonne dose d’inconscience, d’insouciance et de fatalisme des Sénégalais, mais il faut reconnaitre des failles et des errements dans la prise en charge réelle de cette pandémie et surtout dans l’application des mesures prises par le chef de l’Etat.
C’est surtout en de pareilles circonstances que la toute puissance de l’Etat doit s’appliquer dans toute sa vigueur. L’Assemblée nationale et la justice doivent autoriser que les contrevenants aux mesures prises pour sauver le peuple paient obligatoirement et sur le champ une amende à partir de 50.000 FCFA ou c’est un placement sous mandat de dépôt directement avec isolement pour éviter toute contamination si la personne est déjà infectée. De plus, les gargotes qui sont des nids de bactéries et de virus doivent être démantelées, de même que les grands places des jeunes et des vieux. Le service d’hygiène s’il le faut même mobiliser aussi le Groupement Mobile d’Intervention (GMI) pour disperser toute forme de rassemblement sur la voie publique.
Les dangereuses failles dans les marchés et le dispositif de gestion du couvre-feu
Pour les marchés, même s’il n’est pas possible pour le moment de les fermer, il faudra les organiser, identifier les entrées et numéroter les allées. De concert avec les maires, mettre en place un dispositif pour réglementer l’accès, faire respecter obligatoirement cette distanciation nécessaire et les mesures de prévention élémentaires.
Des failles sont à signaler aussi dans le dispositif de sécurité qui gère le couvre-feu. Des zones et des boulevards très sensibles, notamment les entrailles de la banlieue, sont zappés par les forces de défense et de sécurité. En effet, vendredi-dernier en revenant du palais présidentiel après une audience que le président de la République a bien voulu accorder aux responsables d’organisations professionnelles de presse, j’ai pris l’autoroute pour la quitter à la sortie du rond-point Technopole. Jusque-là tout est nickel, il y a un bon jalonnement avec des check-points et des contrôles réguliers. En revanche, de toute la corniche du Technopole, il n’y a rien. C’est seulement au croisement Canada (frontière entre Guédiawaye et Pikine) qu’il y a un check-point. Jusqu’au commissariat central de Guédiawaye, il y en eu que deux. Après du Lycée Seydina Limamou Laye en passant l’intersection marché bou bess, croisement Serigne Assane, Marché Ndiarème jusqu’à la sortie sur la grande mairie de Guédiawaye près du terminus, il n’y a rien. Aucun dispositif. C’est seulement au petit rond-point qui jouxte l’arrêt Double Less qu’il y a un léger check-point.
Plus grave encore, l’Etat d’urgence est décrété et la circulation interurbaine interdite. Sur Facebook, un citoyen et ancien journaliste a partagé une image qui fait froid dans le dos. Un car de transport en commun bondé de monde et de marchandises sur les routes de l’intérieur du pays. Où sont les forces de défense et de sécurité de cette zone ? Parmi ces personnes qui voyageaient, Y a-t-il pas un ou des porteurs du virus ?
Pour les marchés, même s’il n’est pas possible pour le moment de les fermer, il faudra les organiser, identifier les entrées et numéroter les allées. De concert avec les maires, mettre en place un dispositif pour réglementer l’accès, faire respecter obligatoirement cette distanciation nécessaire et les mesures de prévention élémentaires.
Des failles sont à signaler aussi dans le dispositif de sécurité qui gère le couvre-feu. Des zones et des boulevards très sensibles, notamment les entrailles de la banlieue, sont zappés par les forces de défense et de sécurité. En effet, vendredi-dernier en revenant du palais présidentiel après une audience que le président de la République a bien voulu accorder aux responsables d’organisations professionnelles de presse, j’ai pris l’autoroute pour la quitter à la sortie du rond-point Technopole. Jusque-là tout est nickel, il y a un bon jalonnement avec des check-points et des contrôles réguliers. En revanche, de toute la corniche du Technopole, il n’y a rien. C’est seulement au croisement Canada (frontière entre Guédiawaye et Pikine) qu’il y a un check-point. Jusqu’au commissariat central de Guédiawaye, il y en eu que deux. Après du Lycée Seydina Limamou Laye en passant l’intersection marché bou bess, croisement Serigne Assane, Marché Ndiarème jusqu’à la sortie sur la grande mairie de Guédiawaye près du terminus, il n’y a rien. Aucun dispositif. C’est seulement au petit rond-point qui jouxte l’arrêt Double Less qu’il y a un léger check-point.
Plus grave encore, l’Etat d’urgence est décrété et la circulation interurbaine interdite. Sur Facebook, un citoyen et ancien journaliste a partagé une image qui fait froid dans le dos. Un car de transport en commun bondé de monde et de marchandises sur les routes de l’intérieur du pays. Où sont les forces de défense et de sécurité de cette zone ? Parmi ces personnes qui voyageaient, Y a-t-il pas un ou des porteurs du virus ?
La machine gouvernementale grippée ou en panne d’inspiration et d’ouvertureSur le plan institutionnel, des efforts considérables devront être faits pour corriger mais surtout réduire au maximum l’hécatombe. Depuis le début de cette pandémie au Sénégal, on ne sent pas encore l’emballement d’une véritable machine de guerre capable d’endiguer cette épidémie. Le dispositif, qui doit être mis en place par le gouvernement, qui travaille tambour battant et qui produit les résultats mesurables, rassurants et perceptibles par tous n’est pas encore installé. Où s’il est en place, il n’est pas encore huilé pour produire les résultats tant attendus.
Même si après les deux grandes sorties du président de la République depuis le déclenchement de la guerre, des ministres notamment de l’Intérieur, des Transports aériens, des Transports terrestres, du Commerce, de la Communication ont cherché au niveau déconcentré à matérialiser ces décisions, il faut tout de même reconnaitre qu’ils ne vont pas au bout de leur logique. Ces mesures sont appliquées partiellement ou dans leur portion congrue. Pire, il n’y a pas encore véritablement des actions coordonnées du gouvernement avec un vrai chef d’orchestre qui identifie les prioritaires, veille sur l’exécution des tâches, fait les évaluations et les correctifs nécessaires dans le feu de l’action.
A travers la gestion de cette pandémie, les limites des entités du gouvernement sont bien en évidence. Et le comble, c’est que cet élan de solidarité tant souhaité et recherché par le président de la République bute sur l’orgueil et le manque de générosité de fonctionnaires et autres membres du personnel de certains ministères.
Aujourd’hui, beaucoup de citoyens sénégalais ont travaillé sur des solutions et font des offres de propositions aux entités du gouvernement mais elles sont quasiment toutes rejetées ou négliées. Or, si un comité inclusif de coordination et de gestion de la pandémie avait été mis en place, il pourrait en plus de la stratégie gouvernementale en cours d’exécution, recueillir, évaluer et voir les modalités de mise en œuvre des meilleures solutions et propositions qui permettraient rapidement de venir à bout du Coronavirus.
L’urgence d’aller vers un dépistage de masse 1000/jourEntre le 2 où le premier cas a été signalé et le 20 mars, avec tout le flux d’arrivés au Sénégal et de potentiels individus atteints, nous n’en sommes qu’à 1441 dépistages dont 162 cas positifs soit 11% des personnes testées. Compte tenu de la situation réelle du pays et décrite en haut, le ministère de la Santé devrait rapidement réquisitionner tout le personnel de santé du Sénégal, les former et partager le protocole de test et de prise en charge. A partir de cette semaine, tous les districts sanitaires pour ne pas dire les centres de santé devraient pouvoir faire les prélèvements et les envoyés aux deux instituts. Avec l'Institut de Recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) et l’Institut Pasteur de Dakar, le Sénégal devrait pouvoir passer à 1000 tests par jour. Comme l’Allemagne, nous pourrons cerner l’épidémie et amoindrir sa propagation.
Dans le même sillage, avec toutes les participations financières et logistiques à l’effort de guerre mais aussi les dispositions prises par le chef de l’Etat, les conditions des malades du Coronavirus devraient être améliorées et gérées avec plus de sérieux. Des patients à Diamniadio sont dans l’angoisse parce que des tests ont été effectués depuis presque cinq jours, les résultats ne sont toujours pas disponibles. Les prélèvements seraient égarés. L’alimentation n’est pas des meilleures encore moins les salles qui accueillent ces malades.
Les épidémiologistes et les plus grands experts en santé publique sont formels. Nous allons vers des jours sombres. Le virus est féroce, s’adapte vite et a une longue durée de vie. Les sénégalais semblent l’ignorer. Et le président de la République devra prendre toutes ses responsabilités pour sauver sa nation. Si la Chine, l’Europe et les Etats unies d’Amériques, qui ont plus de moyens que nous, ont compté des milliers de morts, au Sénégal ou en Afrique nous risquons simplement l’hécatombe pour ne pas dire des centaines de milliers. Je ne cherche ni à faire peur, ni à vouer aux gémonies notre cher pays, mais je partage juste des inquiétudes légitimes qui devraient foisonner en nous tous.
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