Côte d’Ivoire: Duékoué, carrefour de la haine


Rédigé le Mardi 12 Juillet 2011 à 17:28 | Lu 863 commentaire(s)

Ibrahima Lissa FAYE est journaliste bloggeur depuis plus de vingt-deux (22) ans. Après 7 ans à Sud… En savoir plus sur cet auteur

Que s’est-il passé à Duékoué, cette ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire où plus de 816 personnes ont été tuées fin mars 2011? Florent Geel, directeur Afrique de la Fédération internationale des droits de l’homme, prépare un nouveau rapport sur la question. En avant-première, il livre son analyse à SlateAfrique.


Duékoué, l’une des plus grosses échardes plantées dans le pied d’Alassane Ouattara, intéresse toujours au plus haut point les organisations de défense des droits de l’homme. Et pour cause: beaucoup de questions se posent sur la responsabilité des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’armée levée par le camp Ouattara pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir, dans les événements du 29 mars 2011 qui se sont déroulés dans cette petite ville de l’Ouest peuplée de 72.000 habitants.

Le rôle-clé des Dozos

Ce jour-là, les hommes et les garçons de l’ethnie Guéré sont traqués et exécutés, tandis que femmes et fillettes trouvent refuge à la Mission catholique. Florent Geel, le directeur Afrique de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), s’est rendu sur place début juin, et pointe le «rôle particulier» joué par les Dozos, des chasseurs traditionnels issus des ethnies du Nord (Dioulas et Malinkés) et organisés en milices.

«Ces chasseurs, armés de machettes, de couteaux, de fusils et parfois d’armes de guerre ont accompagné les FRCI dans leur conquête d’Abidjan, et ont commis des exactions dans l’Ouest du pays, affirme Florent Geel. Leur rôle a consisté à contrôler le territoire pendant l’avancée des FRCI, pour empêcher la formation de milices dans leur dos.»

La présence des Dozos est loin d’être anodine: elle s’avère même centrale pour l’avenir politique d’Alassane Ouattara. Les FRCI pourraient en effet devoir répondre de leurs actes à Duékoué devant la justice internationale, la Cour pénale internationale (CPI) ayant ouvert une enquête sur les exactions commises en Côte d’Ivoire après le 28 novembre 2010, date du second tour de l’élection présidentielle.Lire la suite sur slateafrique



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