Litige frontalier entre la Côte d'Ivoire et la Guinée. Des soldats guinéens ont occupé un village ivoirien, contestant son appartenance à la Côte d'Ivoire. Les autorités ivoiriennes et guinéennes affichent leur volonté de régler le différend frontalier de manière pacifique. Elles ont évité jusqu’ici la surenchère médiatique, peut-être un peu trop. Résultat : une communication cocasse, la Guinée allant jusqu’à nier l’occupation du village de Kpéaba, alors que des soldats guinéens y ont surgi fin janvier et y sont restés presque un mois.
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères a parlé cette semaine d’« information non justifiée ». Le texte évoquait aussi un prétendu conflit frontalier contre la Côte d’Ivoire et la Guinée. Or selon une source militaire ivoirienne, le 25 janvier dernier entre 30 et 40 soldats guinéens ont fait irruption dans le village de Kpéaba. Ils ont enlevé le drapeau de la Côte d’Ivoire et hissé celui de la Guinée. Il y a eu par la suite des incidents avec les villageois.
Des militaires pour rassurer la population
Le gouvernement ivoirien a rapidement déployé dans la zone des militaires venus notamment du camp de Sipilou, au nord de
Danané, pas pour faire la guerre mais pour rassurer la population, explique une source au sein du commandement des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Abidjan s’est attelé à minimiser l’incident jusqu’à mercredi où le gouvernement ivoirien a demandé le retrait des troupes de la localité de Kpéaba. Les soldats guinéens se sont retirés du village hier vendredi 22 février dans la matinée, affirme une autre source militaire ivoirienne.
Dépêche RFI