Les 30 000 agents qui ont sillonné la Côte d’Ivoire depuis le mois d’avril menacent de garder sur eux une bonne partie des données récoltées et une partie du matériel utilisé pour le recensement si leurs revendications ne sont pas satisfaites. « Nous réclamons nos salaires d’un mois et demi parce que l’INS est venu donner 50 000 francs CFA comme salaire des deux mois. Nous avons traversé des moments difficiles pour la réalisation de cette opération. Chaque agent réclame le montant de 160 000 Francs », explique le président de leur collectif, Jérôme Niayoro Dally.
Paiement du mois supplémentaire
Terminées depuis une dizaine de jours, les opérations du recensement général de la population ont duré deux mois au lieu d’un mois initialement prévu. Le collectif des agents recenseurs demande donc le paiement du mois supplémentaire. D’autant plus, dit Jérôme Dally, en raison du mot d’ordre de boycott lancé par le Front populaire ivoirien (FPI), certains d’entre eux ont été amenés à faire un travail qui n’était pas le leur : « Les agents recenseurs sont un moteur de la réconciliation nationale prônée par le chef de l’Etat parce que l’agent recenseur, quand il arrive dans un ménage, il est confronté à des réalités de ces personnes qui refusent de se faire recenser. L’agent recenseur prend le temps sur lui pour expliquer aux propriétaires de ce ménage que le recensement n’a rien à voir avec la coloration politique ».
Cas par cas
L’INS fait pour l’instant profil bas face à cette réclamation. Mais selon un de ses responsables, la revendication des agents recenseurs pourrait être réglée au cas par cas.
Source : Rfi.fr
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