Le Camp de Nahibly, à Duékoué, le 20 juillet 2012.
Le gouvernement manifeste sa compassion « aux familles éplorées et à tous les blessés ». Le ministre ivoirien des Anciens combattants et des victimes de guerre l’a déclaré le 23 juillet sur le plateau de la télévision publique. Matthieu Badaud Darret qui était de retour de Duékoué, a souligné au passage une anomalie dans le camp incendié :
« Ce camp faisait l'objet d'un contrôle par un groupe mafieux. Les vrais déplacés avaient été pris en otage. Sur le site, on a trouvé des armes à feu, même un RPG. A ce niveau, il y a problème ».
Sur les 5.000 déplacés qui étaient dans le camp de Nahibly avant sa destruction, environ 700 se trouvent aujourd’hui dans la cour de la mairie de Duékoué.Tous s’inscrivent pour rentrer dans leurs villages, dit le gouvernement, alors que certains n’ont plus de maisons, comme l’illustrent de nombreux témoignages.
Le gouvernement ivoirien et l’Onuci assurent pourtant que le retour des déplacés dans leurs villages se fait sur le principe du volontariat. Les deux partenaires, qui s’étaient renvoyé la responsabilité de la sécurité du camp de déplacés, après sa destruction, affirment que la polémique est oubliée.
Réaction de la Ligue ivoirienne des droits de l'homme
Pour la Ligue ivoirienne des droits de l'homme, cette attaque sur le camp de Nahibly a été menée avec la complicité des chasseurs traditionnels Dozos, les forces de l'ordre ivoiriennes ont, elles, fermé les yeux alors que les casques bleus ont été totalement impuissants. Selon René Legre Hokou, président de la LIDHO, joint à Abidjan, signale une participation active des Dozos dans l'expédition punitive contre le camp de déplacés. Des témoignages rapportés à la Lidho font aussi état d'une participation «passive» des FRCI à l'attaque, dans le sens où les forces nationales ont vu l'attaque se préparer et se dérouler sans jamais intervenir alors qu'elles auraient pu le faire. Quant aux casques bleus de l'Onuci, ils n'ont pas été en mesure d'exercer leur mandat de protection des populations.
René Legré Hokou, Président de la LIDHO, Ligue ivoirienne des droits de l'homme: "Selon les témoignages recueillis par la Lidho, les FRCI étaient là, mais n'ont rien fait pour empêcher l'encerclement du camp. Et les casques bleus ont été surpris et totalement dépassés par l'attaque. Au lieu de protéger le camp, ils se sont donc repliés".
Les violences survenues vendredi à Duékoué ont fait, selon les sources, entre 11 et 14 morts. Tout a commencé dans la nuit lorsqu'une attaque, dans le quartier Malinké de la ville, a fait en tout 5 morts, après le décès d'un blessé. Par la suite, les jeunes de cette communauté sont allés incendier le camp de Nahibly où plusieurs centaines de personnes, essentiellement des Guerés, étaient réfugiés. Ces représailles auraient fait selon les sources entre 6 et 9 morts. Aujourd'hui, de nombreux pensionnaires de ce camp ont fui dans la brousse, d'autres se sont abrités près de la mairie.
Source: RFI
« Ce camp faisait l'objet d'un contrôle par un groupe mafieux. Les vrais déplacés avaient été pris en otage. Sur le site, on a trouvé des armes à feu, même un RPG. A ce niveau, il y a problème ».
Sur les 5.000 déplacés qui étaient dans le camp de Nahibly avant sa destruction, environ 700 se trouvent aujourd’hui dans la cour de la mairie de Duékoué.Tous s’inscrivent pour rentrer dans leurs villages, dit le gouvernement, alors que certains n’ont plus de maisons, comme l’illustrent de nombreux témoignages.
Le gouvernement ivoirien et l’Onuci assurent pourtant que le retour des déplacés dans leurs villages se fait sur le principe du volontariat. Les deux partenaires, qui s’étaient renvoyé la responsabilité de la sécurité du camp de déplacés, après sa destruction, affirment que la polémique est oubliée.
Réaction de la Ligue ivoirienne des droits de l'homme
Pour la Ligue ivoirienne des droits de l'homme, cette attaque sur le camp de Nahibly a été menée avec la complicité des chasseurs traditionnels Dozos, les forces de l'ordre ivoiriennes ont, elles, fermé les yeux alors que les casques bleus ont été totalement impuissants. Selon René Legre Hokou, président de la LIDHO, joint à Abidjan, signale une participation active des Dozos dans l'expédition punitive contre le camp de déplacés. Des témoignages rapportés à la Lidho font aussi état d'une participation «passive» des FRCI à l'attaque, dans le sens où les forces nationales ont vu l'attaque se préparer et se dérouler sans jamais intervenir alors qu'elles auraient pu le faire. Quant aux casques bleus de l'Onuci, ils n'ont pas été en mesure d'exercer leur mandat de protection des populations.
René Legré Hokou, Président de la LIDHO, Ligue ivoirienne des droits de l'homme: "Selon les témoignages recueillis par la Lidho, les FRCI étaient là, mais n'ont rien fait pour empêcher l'encerclement du camp. Et les casques bleus ont été surpris et totalement dépassés par l'attaque. Au lieu de protéger le camp, ils se sont donc repliés".
Les violences survenues vendredi à Duékoué ont fait, selon les sources, entre 11 et 14 morts. Tout a commencé dans la nuit lorsqu'une attaque, dans le quartier Malinké de la ville, a fait en tout 5 morts, après le décès d'un blessé. Par la suite, les jeunes de cette communauté sont allés incendier le camp de Nahibly où plusieurs centaines de personnes, essentiellement des Guerés, étaient réfugiés. Ces représailles auraient fait selon les sources entre 6 et 9 morts. Aujourd'hui, de nombreux pensionnaires de ce camp ont fui dans la brousse, d'autres se sont abrités près de la mairie.
Source: RFI