Alors que les opérations d’exportation de café sont bloquées depuis plus d’un mois dans le port ivoirien d’Abidjan, la direction du Conseil café-cacao (CCC) a changé son fusil d’épaule. Son président, Yves Koné, avait en effet indiqué à l’AFP, le vendredi 9 mars, que la situation était due à un « manque de bateaux ».
Désormais, l’organe de gestion de la filière attribue ce phénomène inhabituel à un manque de magasins de stockage, et aux difficultés administratives que le gendarme de la filière ne détaille pas, se bornant à indiquer qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter car tous les contrats sont couverts.
Les explications du CCC sont certes valables, mais bien insuffisantes, estiment des sources proches des acheteurs. Ces derniers avancent une autre piste, un système de caution – à hauteur de 120 % des cargaisons – que vient de mettre en place l’Algérie sur les bateaux qui transitent par ces eaux, dans le cadre de sa lutte contre le blanchiment d’argent. Or, 75 % du café ivoirien transite par l’Algérie. « Une délégation du CCC doit prochainement se rendre en Algérie pour trouver une solution », nous confient nos sources.
Bonnes récoltes
Enfin, une dernière explication pourrait venir des bonnes récoltes de cette année. « À cause des cours internationaux, très bas, le CCC a vendu juste une partie de la récolte. Aujourd’hui, on se retrouve sur le port d’Abidjan avec beaucoup de stocks, mais les exportateurs n’ont pas de contrats pour acheter », confie un connaisseur du dossier.
Après avoir produit plus de 59 000 tonnes de café en 2017 – un chiffre en baisse de plus de 50 % par rapport à l’année 2016 (103 909 tonnes), la Côte d’Ivoire compte sur une production de plus de 110 000 tonnes en 2018.
La baisse de la récolte, la saison précédente, était due au phénomène de réchauffement climatique et à la résurgence de la contrebande, réalisée au niveau national, vers les pays voisins de l’Ouest comme la Guinée et le Liberia, plus proches des principales zones de production. La Côte d’Ivoire a élaboré un ambitieux programme de relance de la caféiculture estimé à 13,8 millions de dollars, avec pour objectif en 2022 d’atteindre un volume de 200 000 tonnes, encore loin des 300 000 tonnes annuelles obtenues au cours des années 1980.
Désormais, l’organe de gestion de la filière attribue ce phénomène inhabituel à un manque de magasins de stockage, et aux difficultés administratives que le gendarme de la filière ne détaille pas, se bornant à indiquer qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter car tous les contrats sont couverts.
Les explications du CCC sont certes valables, mais bien insuffisantes, estiment des sources proches des acheteurs. Ces derniers avancent une autre piste, un système de caution – à hauteur de 120 % des cargaisons – que vient de mettre en place l’Algérie sur les bateaux qui transitent par ces eaux, dans le cadre de sa lutte contre le blanchiment d’argent. Or, 75 % du café ivoirien transite par l’Algérie. « Une délégation du CCC doit prochainement se rendre en Algérie pour trouver une solution », nous confient nos sources.
Bonnes récoltes
Enfin, une dernière explication pourrait venir des bonnes récoltes de cette année. « À cause des cours internationaux, très bas, le CCC a vendu juste une partie de la récolte. Aujourd’hui, on se retrouve sur le port d’Abidjan avec beaucoup de stocks, mais les exportateurs n’ont pas de contrats pour acheter », confie un connaisseur du dossier.
Après avoir produit plus de 59 000 tonnes de café en 2017 – un chiffre en baisse de plus de 50 % par rapport à l’année 2016 (103 909 tonnes), la Côte d’Ivoire compte sur une production de plus de 110 000 tonnes en 2018.
La baisse de la récolte, la saison précédente, était due au phénomène de réchauffement climatique et à la résurgence de la contrebande, réalisée au niveau national, vers les pays voisins de l’Ouest comme la Guinée et le Liberia, plus proches des principales zones de production. La Côte d’Ivoire a élaboré un ambitieux programme de relance de la caféiculture estimé à 13,8 millions de dollars, avec pour objectif en 2022 d’atteindre un volume de 200 000 tonnes, encore loin des 300 000 tonnes annuelles obtenues au cours des années 1980.
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