« Situation de catastrophe naturelle », « cela fait 40 ans qu’un tel sinistre ne s’était pas produit » à Grand Lahou, « du jamais vu », ce sont là les quelques expressions des habitants de la « Cité des 3 eaux », qui ont les pieds dans l’eau depuis une dizaine de jours. Grand Lahou est située sur la côte Atlantique, dans une région lagunaire et à l’embouchure d’une grande rivière, le Bandama. Une embouchure ensablée depuis des années.
Les pluies diluviennes qui s’abattent sur la Côte d’Ivoire depuis le début du mois de juin, particulièrement dans le Sud, ont provoqué une montée des eaux de la lagune et des crues du Bandama. Ces intempéries ont eu pour conséquence l’isolement de certains villages. Ce n’est que le week-end dernier qu’il y a eu le début de la décrue, qui a permis aux autorités locales, circulant dans des véhicules tout terrain, de pouvoir rendre visite aux sinistrés.
Le bilan provisoire pour Grand Lahou est d’au moins 5 morts, plusieurs blessés, des dizaines de maisons détruites et environ 200 familles sans abris, des champs de manioc endommagés, des difficultés d’approvisionnement de la population en eau potable et en nourritures. Et la crainte d’une éventuelle survenue d’épidémies. Ironie du sort, la ville de Grand Lahou avait abrité le 14 juin dernier, les cérémonies de la Journée mondiale de l’environnement et des océans.
Source : Rfi.fr