Le plus vieux métier du monde envahi le milieu scolaire
La réalité des faits sur le terrain, en cette fin de premier trimestre de l'année scolaire 2008-2009, vient fonder les inquiétudes du proviseur. Pire, elle révèle que le phénomène a pris de l'ampleur et suscité beaucoup d'intérêt auprès des jeunes filles.
En effet, les lycéennes sont de plus en plus nombreuses et se cachent de moins pour pratiquer "leur second métier". Le Q.G. des collégiennes prostituées de la commune s'appelle "Le Paris Village", une "Rue Princesse" version cité de l'ananas. C'est en ce lieu que se concentre, la nuit tombée l'essentiel des maquis de la ville. C'est ici aussi qu'opèrent celles qu'on appelle dans le milieu "Les académiciennes". Une dénomination dont on les a affublée, en référence à leur jeune âge et aux multiples talents dont elles font montre dans la pratique du métier.
Une de ces "petits modèles" qui a accepté de témoigner, après plusieurs semaines de refus et d'hésitations, fait des confidences fort édifiantes. Elève en classe de troisième au lycée moderne de la ville, S. O. dit appartenir au groupe des "Petty Stars"; un des quatre groupes officiels en concurrence sur le terrain. Provocatrices et aguicheuses à souhait, les huit jeunes filles qui composent ce groupe d'élite, confie-t-elle, sont parmi les plus sollicitées.
La clientèle des lycéennes de la rue du "Paris Village" se recrute aussi bien dans le milieu des locaux que des visiteurs d'un week-end à Bonoua. Les filles ne vont jamais accoster les potentiels clients comme le feraient les filles de la zone 4 à Abidjan, révèie S.O. De jeunes gens, serveurs ou autres visiteurs réguliers de l'endroit sont "les démarcheurs" attitrés de ces jeunes filles dont ils détiennent les numéros de téléphone portable.
Le sexe se marchande sur les rues à proximité de cette rue principale des maquis. On les prendrait pour des promeneuses d'un week-end. Les affaires, reconnaît l'académicienne "sont plus intéressantes les vendredi et samedi. Des fins de semaine où l'affluence atteint son pic, de même que la consommation de l'alcool. Les manifestations de week-end et les funérailles attirent pendant ces moments beaucoup de monde dans la ville.
Sur les raisons de cette deuxième vie, la jeune professionnelle du sexe dit "se chercher". En clair elle se débrouille. Et puis l'objectif ultime de S.O. qui par ailleurs, n'est pas une brillante élève, c'est de rencontrer un jour l'homme de sa vie dans cette expérience. En ce moment là, "j'arrêterai, je suis consciente que ce n'est pas une chose à faire sur le long terme" confie-t-elle. Après tout, toutes les femmes recherchent, selon elle, un bon mari, même après de bonnes études. D'autres, par contre, à l'image de M.L. en classe de 4è disent éprouver d'énormes difficultés à joindre les deux bouts. Les parents les ayant pratiquement abandonnées, elles se débrouillent pour faire face à leurs besoins. Ceux-ci se résument à louer leur "entrer-coucher", à se nourrir, se vêtir et surtout s'acheter toutes sortes de toilettes, dont raffolent les jeunes filles de leur âge.
Et les prédateurs ne manquent pas dans la cité. Des adultes ou de jeunes gens qui profitent impunément de leur détresse due à la précarité de la situation de certaines d'entre elles et parfois de leur naïveté. Mais aussi et surtout, il faut le dire tout net, de leur insatiable désir de paraître, et d'argent.
Malheureusement, au fil des années, la liste des collégiennes qui se livrent à ce "commerce" dégradant du corps ne fait que s'allonger. Ceci, au grand désespoir des nombreuses ONG de lutte contre le VIH/SIDA et de celles engagées dans le combat pour la protection de la jeune fille.
En effet, les lycéennes sont de plus en plus nombreuses et se cachent de moins pour pratiquer "leur second métier". Le Q.G. des collégiennes prostituées de la commune s'appelle "Le Paris Village", une "Rue Princesse" version cité de l'ananas. C'est en ce lieu que se concentre, la nuit tombée l'essentiel des maquis de la ville. C'est ici aussi qu'opèrent celles qu'on appelle dans le milieu "Les académiciennes". Une dénomination dont on les a affublée, en référence à leur jeune âge et aux multiples talents dont elles font montre dans la pratique du métier.
Une de ces "petits modèles" qui a accepté de témoigner, après plusieurs semaines de refus et d'hésitations, fait des confidences fort édifiantes. Elève en classe de troisième au lycée moderne de la ville, S. O. dit appartenir au groupe des "Petty Stars"; un des quatre groupes officiels en concurrence sur le terrain. Provocatrices et aguicheuses à souhait, les huit jeunes filles qui composent ce groupe d'élite, confie-t-elle, sont parmi les plus sollicitées.
La clientèle des lycéennes de la rue du "Paris Village" se recrute aussi bien dans le milieu des locaux que des visiteurs d'un week-end à Bonoua. Les filles ne vont jamais accoster les potentiels clients comme le feraient les filles de la zone 4 à Abidjan, révèie S.O. De jeunes gens, serveurs ou autres visiteurs réguliers de l'endroit sont "les démarcheurs" attitrés de ces jeunes filles dont ils détiennent les numéros de téléphone portable.
Le sexe se marchande sur les rues à proximité de cette rue principale des maquis. On les prendrait pour des promeneuses d'un week-end. Les affaires, reconnaît l'académicienne "sont plus intéressantes les vendredi et samedi. Des fins de semaine où l'affluence atteint son pic, de même que la consommation de l'alcool. Les manifestations de week-end et les funérailles attirent pendant ces moments beaucoup de monde dans la ville.
Sur les raisons de cette deuxième vie, la jeune professionnelle du sexe dit "se chercher". En clair elle se débrouille. Et puis l'objectif ultime de S.O. qui par ailleurs, n'est pas une brillante élève, c'est de rencontrer un jour l'homme de sa vie dans cette expérience. En ce moment là, "j'arrêterai, je suis consciente que ce n'est pas une chose à faire sur le long terme" confie-t-elle. Après tout, toutes les femmes recherchent, selon elle, un bon mari, même après de bonnes études. D'autres, par contre, à l'image de M.L. en classe de 4è disent éprouver d'énormes difficultés à joindre les deux bouts. Les parents les ayant pratiquement abandonnées, elles se débrouillent pour faire face à leurs besoins. Ceux-ci se résument à louer leur "entrer-coucher", à se nourrir, se vêtir et surtout s'acheter toutes sortes de toilettes, dont raffolent les jeunes filles de leur âge.
Et les prédateurs ne manquent pas dans la cité. Des adultes ou de jeunes gens qui profitent impunément de leur détresse due à la précarité de la situation de certaines d'entre elles et parfois de leur naïveté. Mais aussi et surtout, il faut le dire tout net, de leur insatiable désir de paraître, et d'argent.
Malheureusement, au fil des années, la liste des collégiennes qui se livrent à ce "commerce" dégradant du corps ne fait que s'allonger. Ceci, au grand désespoir des nombreuses ONG de lutte contre le VIH/SIDA et de celles engagées dans le combat pour la protection de la jeune fille.