Coupe du monde 2010 : la déception des supporters africains

La coupe du monde organisée sur le continent africain dans le pays de Nelson Mandela, l’Afrique du Sud, a fait rêver les Africains, mais aujourd’hui le constat a pour nom déception. Après les deux premières journées, l’espoir s’est envolé et le dernier tournant de la première partie de cette coupe du monde montre la diminution de l’engouement de cette fête du football sur le continent.

Dans la ville de Dakar les supporters africains rencontrés ne comptent pas sur un possible miracle de leurs équipes à cette coupe du monde. Joël Ouedrago un burkinabé présent au Sénégal depuis quelque semaines a soutenu «je misais sur le Cameroun mais ma déception a été grande». Il a expliqué qu’il s’attendait à ce que Samuel Eto’o qui est la star de l’Afrique fasse quelque chose mais la réalité est qu’il n’a pas été à la hauteur de relever le défis. «Nos cœurs sont brisés et nos rêves se sont envolés et à mon niveau c’est comme si la coupe du monde est finie», a clamé M. Ouédraogo.

Même son de cloche de la part de ce Malien, Moussa Dangnokho, âgé de 32 ans. «Bien qu’il soit vrai qu’il reste des matchs à jouer, il faut reconnaitre que les chances pour voir les équipes africaines dans la suite de la compétition sont maigres», dit-il en ajoutant «qu’à présent nous sommes juste entrain de faire des suppositions car dans ces genres de cas, mieux vaut avoir son destin en main que de compter sur les autres». Avant de conclure qu’il faut tirer le chapeau bas pour la jeune équipe ghanéenne qui «est une exception» car en cas de match nul ou de victoire ils seront en 8ème de finale.

Ansoumane Sagna, natif de la région de Ziguinchor, ne s’est pas fait d’illusion dès le début du Mondial. «Je suis un supporter des équipes africaines mais je n’ai jamais trop rêvé», a lâché M. Sagna. «Certes, je pensais qu’elles pouvaient, au moins, dépasser le premier tour mais je ne m’attendais pas à un miracle», a révélé le natif de Casamance. Il a fait comprendre que vu le niveau du football mondial, nos équipes sont au dessous de celles qui ont l’habitude de remporter une coupe du monde.

Cette Guinéenne de teint clair du nom de Mariama Souaré résident dans le célèbre quartier populaire de la Medina n’est pas en reste dans cette litanie de complainte. Elle avait aussi pensé qu’ «avec une coupe du monde organisée sur le continent africain, les joueurs seraient motivés de faire la différence». Après deux semaines de jeu elle a noté que «c’est la débâcle pour nos équipes et la honte pour nous Africains aujourd’hui».