« Course à l’emploi » à la FIDAK

C’est une vraie « course à l’emploi » qui se déroule à la FIDAK. En effet, beaucoup de personnes se ruent dans les stands dans l’espoir de trouver du travail. Cependant, l’offre n’est pas garantie à tout le monde. Une telle situation montre à quel point les sénégalais ont du mal à joindre les deux bouts.



Le Cices est devenu lieu de convergence
A la veille de l’ouverture officielle de la 18ème FIDAK, le Cices est pris d’assaut par de nombreuses personnes à la recherche d’emplois. Parés de leurs plus belles tenues, agents commerciaux, nouveaux bacheliers et simples commerçants sillonnent les stands. Un tour dans les différents lieux ne dira pas le contraire. Cependant, ces personnes à la quête de travail, sont confrontées à d’énormes difficultés pour se faire recruter. Nombre des exposants disposent déjà de leurs équipes chargées de la vente. M. TH. Mbow, chargé de communication de l’entreprise TPE (Tout Pour l’Eau) aborde dans le même sens en soutenant : « nous avons déjà un personnel qualifié. Durant la foire, nous sélectionnons parmi ceux ou celles qui ont suivi une formation pour la circonstance ». Par ailleurs, M. Corradi, exposant au stand Aerstyle Paris confirme avoir reconduit le même effectif avec lequel il avait travaillé lors de la dernière foire. Pour lui, le profil importe peu, seules la volonté et la confiance font la différence. La chance semble sourire plus aux hommes qui ont la charge d’assurer la mise en place. C’est l’effervescence dans les stands, chacun s’attelant à le rendre le plus attrayant. Loin de se décourager, les femmes se rabattent sur les listes interminables qui sont ouvertes au niveau de certains stands dans l’espoir d’être contactées. Les difficultés liées à l’offre d’emploi n’épargnent pas ceux qui ont eu à travailler dans les stands lors des éditions précédentes nous révèle F.Diop qui a assisté aux dix dernières éditions de la foire. Cette dame, la quarantaine dépassée, se trouve dans l’expectatif dans la mesure où elle n’a pas encore été contactée par ses employeurs habituels. Elle n’a pas manqué de souligner les conditions de travail qui s’avèrent difficiles. Les heures de travail sont fixées entre 09h à 20h, et la rémunération tourne autour de 2000f cfa et 10.000f cfa la journée. La conjoncture, le chômage et l’oisiveté poussent certains demandeurs d’emploi à se jeter sur la première offre. C’est le cas de R. Mané, étudiante en première année au département de Sciences Economies à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar nous confie : « je suis prête à accepter la première offre qui se présente. Je voudrais suivre une formation en marketing et me payer de nouvelles tenues avec l’approche des fêtes ».
Bien que la foire constitue une opportunité de décrocher du travail, il est important de bien négocier les termes de son contrat pour ne pas de s’attirer des ennuis nous conseille F Diop qui, de par son expérience semble la mieux indiquée pour montrer le chemin à suivre à ses cadets.

O.M




Ousmane Mbaye

Mercredi 19 Novembre 2008 11:39


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