Un tour au Terminus de Grand Mbao, permet de recueillir l’avis des acteurs du secteur des transports sur le respect de l'arrêté concernant les mesures visant à empêcher la propagation de la Covid-19 par le biais des moyens de transport. En effet, ces voitures sont bondées de passagers. Remplis comme des boîtes à sardine, elles sillonnent chaque jour les routes de Dakar, constituant une menace pour la santé de tout le monde.
La loi ignorée par certains acteurs de l'Aftu
Le principe selon lequel "nul n'est censé ignoré la loi" ne passe pas forcément dans l'esprit de bon nombre de citoyens sénégalais. Interrogés sur les pratiques à contrario des mesures barrières édictées par les autorités, certains acteurs du milieu des transports privés certifient ne pas avoir été mis au courant de l'arrêté de leur ministre de tutelle.
Le chef de garde du Terminus des bus et minibus Tata, Fallou Diatta atteste n'avoir jamais reçu d'information ou d'instruction de la part de Aftu (Association de Financement des professionnels du Transport Urbain ) pour la limitation des passagers. D'après lui, si ce n'est pas Aftu c’est Cap Trans (Centre d'appui à la professionnalisation des métiers du transport) qui leur donne des ordres sur lesquels ils se basent pour réglementer les bus.
« Je suis le chef de garde ici. Si le décret était arrivé ici ,je l’aurais appliqué, je ne suis au courant de rien. Je marche par accord. Lorsqu’on me dit que seulement 10 personnes doivent monter, je vais m’assurer que seulement 10 personnes montent dans le bus. On peut charger un bus ici au Terminus normalement, mais une fois sur la route le chauffeur fait ce qu’il veut » déclare-t-il.
Les chauffeurs accusent les usagers, le couvre-feu et les heures de pointe
Contrairement à son chef, Abou Fall chauffeur de bus Tata ligne 44 admet l'avoir reçu et lu, mais avoue ne pas en prendre compte à cause de la polémique qu’il y a à la fin du décret, qui stipule que 10 passages peuvent être debout dans le bus.
Avec la forte attente des clients et cette période de couvre-feu, il est devenu difficile pour eux de réglementer le nombre de passagers. « A l’heure de pointe où de descente les gens ont tendance à forcer le passage dans les bus. On se dispute même avec eux mais rien à faire, ils montent dans le bus par la force une fois que les portes du bus sont ouvertes », explique Abdou Fall .
Le plus simple selon lui serait de faire comme le premier arrêté, « de prendre des passagers seulement sur les places assises. Mais une fois que le ministre a ajouté l’occupation des places debout, ça devient problématique car les gens n’accepteront pas de descendre, une fois le nombre 10 personnes debout atteint ».
Pour rappel, par rapport aux minibus Tata exploités par l’Aftu, un maximum de 40 places, non compris le personnel de bord, est admis sur 50 places disponibles. Il s’agit de 30 places assises et 10 places debout. Soit un délestage de 30% de leur capacité maximale, avait déclaré le ministre Mansour Faye.
Ainsi, en dépit de l'arrêté ministériel et de la recrudescence des cas de Covid19, les Sénégalais prennent ces véhicules surchargés de monde, qui circulent à longueur de journée dans les rues de la capitale sénégalaise. Une situation qui va davantage compliquer la lutte contre la propagation du virus au Sénégal.
La loi ignorée par certains acteurs de l'Aftu
Le principe selon lequel "nul n'est censé ignoré la loi" ne passe pas forcément dans l'esprit de bon nombre de citoyens sénégalais. Interrogés sur les pratiques à contrario des mesures barrières édictées par les autorités, certains acteurs du milieu des transports privés certifient ne pas avoir été mis au courant de l'arrêté de leur ministre de tutelle.
Le chef de garde du Terminus des bus et minibus Tata, Fallou Diatta atteste n'avoir jamais reçu d'information ou d'instruction de la part de Aftu (Association de Financement des professionnels du Transport Urbain ) pour la limitation des passagers. D'après lui, si ce n'est pas Aftu c’est Cap Trans (Centre d'appui à la professionnalisation des métiers du transport) qui leur donne des ordres sur lesquels ils se basent pour réglementer les bus.
« Je suis le chef de garde ici. Si le décret était arrivé ici ,je l’aurais appliqué, je ne suis au courant de rien. Je marche par accord. Lorsqu’on me dit que seulement 10 personnes doivent monter, je vais m’assurer que seulement 10 personnes montent dans le bus. On peut charger un bus ici au Terminus normalement, mais une fois sur la route le chauffeur fait ce qu’il veut » déclare-t-il.
Les chauffeurs accusent les usagers, le couvre-feu et les heures de pointe
Contrairement à son chef, Abou Fall chauffeur de bus Tata ligne 44 admet l'avoir reçu et lu, mais avoue ne pas en prendre compte à cause de la polémique qu’il y a à la fin du décret, qui stipule que 10 passages peuvent être debout dans le bus.
Avec la forte attente des clients et cette période de couvre-feu, il est devenu difficile pour eux de réglementer le nombre de passagers. « A l’heure de pointe où de descente les gens ont tendance à forcer le passage dans les bus. On se dispute même avec eux mais rien à faire, ils montent dans le bus par la force une fois que les portes du bus sont ouvertes », explique Abdou Fall .
Le plus simple selon lui serait de faire comme le premier arrêté, « de prendre des passagers seulement sur les places assises. Mais une fois que le ministre a ajouté l’occupation des places debout, ça devient problématique car les gens n’accepteront pas de descendre, une fois le nombre 10 personnes debout atteint ».
Pour rappel, par rapport aux minibus Tata exploités par l’Aftu, un maximum de 40 places, non compris le personnel de bord, est admis sur 50 places disponibles. Il s’agit de 30 places assises et 10 places debout. Soit un délestage de 30% de leur capacité maximale, avait déclaré le ministre Mansour Faye.
Ainsi, en dépit de l'arrêté ministériel et de la recrudescence des cas de Covid19, les Sénégalais prennent ces véhicules surchargés de monde, qui circulent à longueur de journée dans les rues de la capitale sénégalaise. Une situation qui va davantage compliquer la lutte contre la propagation du virus au Sénégal.
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