Ce n’est plus une question de probabilité. La troisième vague de coronavirus, qui serait provoquée par le redoutable variant indien Delta, s’est bien installée au Sénégal. A la seule différence que, alors que la plupart des pays se barricadent et multiplient les mesures pour empêcher toute propagation — ou en tout cas en limiter les effets —, au Sénégal, on semble fricoter avec lui. En tout cas, point de panique sur la ville.
Les autorités, non plus, malgré les gesticulations ne semblent pas prendre la mesure de ce nouveau virus qui fait des ravages ailleurs. Dans les rues de la capitale, il y a des embouteillages monstres qui se forment sur les grandes avenues et même dans les rues. Aux carrefours, surtout, c’est le cauchemar pour les automobilistes qui peuvent rester bloqués pendant des dizaines de minutes voire davantage.
Les marchés continuent de recevoir de milliers de clients. Des foirails anarchiques ont été érigés un peu partout. Bref, la capitale est plus qu’animée en cette veille de la plus grande fête musulmane de l’année, les rassemblements se multiplient tandis que les gestes barrières censés préserver du virus sont oubliés depuis belle lurette. On est loin du branle-bas de combat qui prévaut en Europe, en Amérique du Nord ou en Asie où une véritable guerre a été déclarée à ce virus qui a mis le monde entier sens dessus dessous depuis un an et demi.
Au Sénégal, on fait comme si de rien n’était… Dans la rue comme dans les moyens de transport, rares sont les personnes qui portent un masque. Conséquence : chaque jour, depuis trois semaines, le nombre de cas explose. Alors que le bilan ne cesse de s’alourdir, l’insouciance des Sénégalais est sidérante. Malgré le bulletin d’informations quotidien du ministère de la Santé qui fait état chaque jour d’une augmentation du nombre de cas — avec plus de mille cas en moins d’une semaine —, nos compatriotes n’ont pas jugé utile de changer de comportement.
Les gestes barrières, le port de masque ainsi que le lavage des mains sont abandonnés. La négligence des Sénégalais se constate jusque dans les lieux de commerce. Dans les transports publics, aucun geste barrière, aucune distanciation n’est respectée. C’est à croire que le COVID19 a disparu au Sénégal. Devant la grande porte de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), une marée humaine sort de ce temple du savoir pour se déverser dans la rue.
Dans cette cohue, on peut compter du bout des doigts les personnes qui portent des masques. « Les gens n’ont plus peur du Covid. C’est ce qui explique qu’ils ont abandonné les mesures barrières. En plus, après avoir vu la chute des cas, on s’est trop vite mis dans la tête qu’on avait vaincu la pandémie alors qu’on en est très loin », explique Assane Fall, un étudiant en master.
Selon lui, une autre campagne de sensibilisation devrait être faite surtout que, insiste-t-il, « nous allons vers la Tabaski avec des gens qui voyagent pour aller retrouver leurs familles ». Au niveau des marchés, les personnes rencontrées confient que le Covid, c’est du passé. Eux, ils se trouvent dans un présent où ils planifient des lendemains sans porter attention à la présence de cette nouvelle vague qui continue de déferler dans le monde.
Au rond-point Sahm, près de l’hôpital Abass Ndao, une jeune fille du nom de Aissatou Diouf, venue acheter des chaussures, explique son choix de ne plus porter de masque. « J’ai arrêté de porter un masque depuis un certain temps. Parce que quand on voit le nombre de meetings organisé par les membres du gouvernement, on se dit dans notre tête que le COVID n’existe pas vraiment et que les chiffres donnés par les autorités sont bidons ».
Malgré tout, elle avoue sa peur de voir le pays se retrouver dans une situation ingérable. Elle ne comprend pas non plus que le président Sall explique que la probabilité d’une troisième vague risquerait d’être difficile pour le pays et qu’il vienne, lui - même, encourager les rassemblements.
Le variant Delta, la peur au ventre des vieillards….
Cependant, si les jeunes semblent tirer la langue au variant Delta, ce n’est pas le cas pour les personnes âgées. En tout cas, la panique se sent beaucoup plus chez cette couche de la population que chez les jeunes qui ne semblent plus se préoccuper de l’existence du virus. « La grave erreur serait de penser que le Covid n’est plus présent au Sénégal . J’ai le pressentiment que cette troisième vague ferait plus de dégâts que les précédentes. On se retrouvera à un stade où tous les secteurs de vie économique et sociale seront perturbés », s’alarme Babacar Sarr, un vieil homme rencontré à Fann. Seydi Sow, écrivain et éditeur, dit ne pas comprendre ce relâchement des Sénégalais face à la pandémie toujours présente.
« Ces meetings, rencontres et manifestations, qui ont eu lieu ces derniers temps, ont poussé la population à ne plus penser au corona virus. Les dirigeants ont réuni des millions de personnes alors qu’eux-mêmes interdisent les rassemblements et autres »,se désole cet écrivain qui était également un gestionnaire de la santé.
Le Témoin
Les autorités, non plus, malgré les gesticulations ne semblent pas prendre la mesure de ce nouveau virus qui fait des ravages ailleurs. Dans les rues de la capitale, il y a des embouteillages monstres qui se forment sur les grandes avenues et même dans les rues. Aux carrefours, surtout, c’est le cauchemar pour les automobilistes qui peuvent rester bloqués pendant des dizaines de minutes voire davantage.
Les marchés continuent de recevoir de milliers de clients. Des foirails anarchiques ont été érigés un peu partout. Bref, la capitale est plus qu’animée en cette veille de la plus grande fête musulmane de l’année, les rassemblements se multiplient tandis que les gestes barrières censés préserver du virus sont oubliés depuis belle lurette. On est loin du branle-bas de combat qui prévaut en Europe, en Amérique du Nord ou en Asie où une véritable guerre a été déclarée à ce virus qui a mis le monde entier sens dessus dessous depuis un an et demi.
Au Sénégal, on fait comme si de rien n’était… Dans la rue comme dans les moyens de transport, rares sont les personnes qui portent un masque. Conséquence : chaque jour, depuis trois semaines, le nombre de cas explose. Alors que le bilan ne cesse de s’alourdir, l’insouciance des Sénégalais est sidérante. Malgré le bulletin d’informations quotidien du ministère de la Santé qui fait état chaque jour d’une augmentation du nombre de cas — avec plus de mille cas en moins d’une semaine —, nos compatriotes n’ont pas jugé utile de changer de comportement.
Les gestes barrières, le port de masque ainsi que le lavage des mains sont abandonnés. La négligence des Sénégalais se constate jusque dans les lieux de commerce. Dans les transports publics, aucun geste barrière, aucune distanciation n’est respectée. C’est à croire que le COVID19 a disparu au Sénégal. Devant la grande porte de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), une marée humaine sort de ce temple du savoir pour se déverser dans la rue.
Dans cette cohue, on peut compter du bout des doigts les personnes qui portent des masques. « Les gens n’ont plus peur du Covid. C’est ce qui explique qu’ils ont abandonné les mesures barrières. En plus, après avoir vu la chute des cas, on s’est trop vite mis dans la tête qu’on avait vaincu la pandémie alors qu’on en est très loin », explique Assane Fall, un étudiant en master.
Selon lui, une autre campagne de sensibilisation devrait être faite surtout que, insiste-t-il, « nous allons vers la Tabaski avec des gens qui voyagent pour aller retrouver leurs familles ». Au niveau des marchés, les personnes rencontrées confient que le Covid, c’est du passé. Eux, ils se trouvent dans un présent où ils planifient des lendemains sans porter attention à la présence de cette nouvelle vague qui continue de déferler dans le monde.
Au rond-point Sahm, près de l’hôpital Abass Ndao, une jeune fille du nom de Aissatou Diouf, venue acheter des chaussures, explique son choix de ne plus porter de masque. « J’ai arrêté de porter un masque depuis un certain temps. Parce que quand on voit le nombre de meetings organisé par les membres du gouvernement, on se dit dans notre tête que le COVID n’existe pas vraiment et que les chiffres donnés par les autorités sont bidons ».
Malgré tout, elle avoue sa peur de voir le pays se retrouver dans une situation ingérable. Elle ne comprend pas non plus que le président Sall explique que la probabilité d’une troisième vague risquerait d’être difficile pour le pays et qu’il vienne, lui - même, encourager les rassemblements.
Le variant Delta, la peur au ventre des vieillards….
Cependant, si les jeunes semblent tirer la langue au variant Delta, ce n’est pas le cas pour les personnes âgées. En tout cas, la panique se sent beaucoup plus chez cette couche de la population que chez les jeunes qui ne semblent plus se préoccuper de l’existence du virus. « La grave erreur serait de penser que le Covid n’est plus présent au Sénégal . J’ai le pressentiment que cette troisième vague ferait plus de dégâts que les précédentes. On se retrouvera à un stade où tous les secteurs de vie économique et sociale seront perturbés », s’alarme Babacar Sarr, un vieil homme rencontré à Fann. Seydi Sow, écrivain et éditeur, dit ne pas comprendre ce relâchement des Sénégalais face à la pandémie toujours présente.
« Ces meetings, rencontres et manifestations, qui ont eu lieu ces derniers temps, ont poussé la population à ne plus penser au corona virus. Les dirigeants ont réuni des millions de personnes alors qu’eux-mêmes interdisent les rassemblements et autres »,se désole cet écrivain qui était également un gestionnaire de la santé.
Le Témoin
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