L'Airbus A330 aurait connu des problèmes avec ses sondes, et ce ne serait pas la première fois. (photo: Reuters)
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a précisé hier que cette opération n'avait pas été réalisée sur l'appareil d'Air France disparu au dessus de l'Atlantique. Selon nos informations, un premier problème de sonde a été diagnostiqué par Airbus il y a plus de douze ans. Dans un document interne ("technical follow up") daté de novembre 1996, dont le JDD a obtenu copie, l'avionneur indique que les paramètres mesurés par les Pitot "pourraient être sévèrement dégradés même si le dégivrage de la sonde fonctionne correctement" lorsque l'avion se trouve dans "de puissants cumulo-nimbus", "particulièrement dans la zone de convergence intertropicale". Or, c'est justement dans cette zone que se trouvait l'A330 d'Air France le soir de la catastrophe. Airbus a donc lancé "le développement d'une nouvelle sonde Pitot " (modèle P/N 851HL MOD 44836) qui a été certifiée "début novembre 1996". L'appareil qui assurait le vol AF 447, mis en service par Air France en avril 2005, devait donc être équipé de ces derniers modèles. Ont-ils été défaillants eux aussi?
L'enquête s'annonce longue
"Sans préjuger d'un lien avec les causes de l'accident", Air France a annoncé hier soir dans un communiqué avoir "accéléré" le remplacement des Pitot de ses A330/340. Ce programme avait été "lancé le 27 avril 2009", soit un mois avant le drame. La compagnie dit avoir observé à partir de mai 2008 sur ses A330/340 des "pertes d'information anémométrique [...] découlant d'un givrage des sondes". Air France a alors demandé à Airbus de trouver "une solution". Le constructeur lui aurait répondu que son nouveau modèle de sonde, qu'Air France avait installé un an plus tôt sur ses A320, n'était "pas conçu" pour résoudre le problème de givrage. Toujours selon Air France, des essais en laboratoires menés début 2009 ont finalement révélé que le nouveau Pitot pouvait "apporter une amélioration significative", ce qui a conduit la compagnie à "changer toutes les sondes de sa flotte A330/340".
Le BEA étudie les précédents incidents Reste à savoir si une perte des indications de vitesse liée à un éventuel givrage des sondes peut avoir causé le drame. Plusieurs pilotes interrogés par le JDD assurent qu'un tel incident provoquerait des anomalies systèmes similaires à celles rencontrées par l'avion avant l'accident. "En perdant 2 ou 3 tubes Pitot, on arrive exactement au même résultat que celui décrit par les messages Acars", écrivait également hier soir le site spécialisé Eurocockpit. Les enquêteurs du BEA ont indiqué au contraire qu'on ne pouvait pas tirer une telle conclusion à ce stade. Le BEA est toutefois en train d'étudier les précédents incidents liés aux sondes, précisant qu'ils n'avaient jusqu'ici jamais "conduit à une perte d'altitude de l'avion, il a été "récupéré" à chaque fois". "Cela ne veut pas dire que sans le remplacement [des Pitot] l'avion est dangereux et qu'avec il ne l'est pas", a insisté le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian. Une longue enquête en perspective.
Source: Lejdd.fr
L'enquête s'annonce longue
"Sans préjuger d'un lien avec les causes de l'accident", Air France a annoncé hier soir dans un communiqué avoir "accéléré" le remplacement des Pitot de ses A330/340. Ce programme avait été "lancé le 27 avril 2009", soit un mois avant le drame. La compagnie dit avoir observé à partir de mai 2008 sur ses A330/340 des "pertes d'information anémométrique [...] découlant d'un givrage des sondes". Air France a alors demandé à Airbus de trouver "une solution". Le constructeur lui aurait répondu que son nouveau modèle de sonde, qu'Air France avait installé un an plus tôt sur ses A320, n'était "pas conçu" pour résoudre le problème de givrage. Toujours selon Air France, des essais en laboratoires menés début 2009 ont finalement révélé que le nouveau Pitot pouvait "apporter une amélioration significative", ce qui a conduit la compagnie à "changer toutes les sondes de sa flotte A330/340".
Le BEA étudie les précédents incidents Reste à savoir si une perte des indications de vitesse liée à un éventuel givrage des sondes peut avoir causé le drame. Plusieurs pilotes interrogés par le JDD assurent qu'un tel incident provoquerait des anomalies systèmes similaires à celles rencontrées par l'avion avant l'accident. "En perdant 2 ou 3 tubes Pitot, on arrive exactement au même résultat que celui décrit par les messages Acars", écrivait également hier soir le site spécialisé Eurocockpit. Les enquêteurs du BEA ont indiqué au contraire qu'on ne pouvait pas tirer une telle conclusion à ce stade. Le BEA est toutefois en train d'étudier les précédents incidents liés aux sondes, précisant qu'ils n'avaient jusqu'ici jamais "conduit à une perte d'altitude de l'avion, il a été "récupéré" à chaque fois". "Cela ne veut pas dire que sans le remplacement [des Pitot] l'avion est dangereux et qu'avec il ne l'est pas", a insisté le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian. Une longue enquête en perspective.
Source: Lejdd.fr