Crash du MH17: les séparatistes pro-russes coopèrent peu à peu

En Ukraine, le train contenant les corps de 282 des 298 victimes du vol de la Malaysia Airlines, abattu jeudi dernier dans l'est de l'Ukraine, a quitté la ville de Torez où il était retenu par les séparatistes pro-russes. Le train, qui possède 5 wagons réfrigérés, se trouve actuellement à Donetsk et ira à Kharkiv, plus au nord. Par ailleurs, les rebelles pro-russes ont remis dans la nuit les deux boîtes noires du vol MH17 à des experts malaisiens venus analyser les causes du drame.



Les séparatistes pro-russes remettent les boîtes noires du vol MH17 aux experts malaisiens, le 22 juillet 2014 à Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. REUTERS/Maxim Zmeyev

Prévue à 21 heures, la conférence de presse démarre avec quatre heures de retard. Alexandre Borodaï, « Premier ministre » de la « République populaire de Donetsk » présente d'abord ses condoléances aux quatre experts malaisiens puis fait venir un grand sac blanc. Un rebelle pro-russe en sort les deux boîtes noires, sous le regard satisfait du chef de la délégation malaisienne.

« Je vois que les boîtes noires sont intactes et avec seulement des altérations mineures, s’exclame-t-il. Nous ne sommes pas là pour nous blâmer mutuellement. Nous sommes là pour prendre les boîtes noires et pour l'identification des corps. »

Cessez-le-feu local

Hier soir, le train contenant les corps de 282 passagers du vol MH17 a quitté la gare de Torez et est arrivé à Donetsk. Sa destination finale, Kharkiv, est à environ 250 km de là. Les experts malaisiens prévoient d'escorter le train puis de se rendre sur le site de la catastrophe, où Alexandre Borodaï prétend assurer leur sécurité.

« Pour assurer les meilleures conditions de travail possibles pour les experts internationaux, nous allons ordonner un cessez-le-feu dans un périmètre de 10 km autour du site de la catastrophe », affirme le dirigeant rebelle.

Alors que Kiev a lancé une offensive hier aux abords de la gare de Donetsk, les combats continuent dans la région. Un check-point de l'armée aurait d'ailleurs été visé par une attaque-suicide, dans la nuit de lundi à mardi. Si un cessez-le-feu est réellement mis en place sur les lieux de la catastrophe, ce sera un îlot de calme au milieu d'une région à feu et à sang.


Source : Rfi.fr
 



Mardi 22 Juillet 2014 10:19


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