Crise à l’Association des écrivains du Sénégal : les laudateurs de Wade dénoncés



Certains membres de cette association ont déjà dénoncé la toute puissance de leur président Alioune Badara Béye et réclament la tenue d’une assemblée générale. « Après avoir passé « 16 ans » à la tête de l’AES, nous osons espérer que l’actuel président fera tout le nécessaire pour sortir par la grande porte », écrit aujourd’hui dans une contribution, l’écrivain Tafsir Ndické DIEYE qui dénonce le comportement de beaucoup de ses amis qu’il qualifie juste de laudateurs en faveur de Wade et de son régime.



« Le Manifeste des écrivains de Dakar, St Louis, Louga, Ziguinchor est venu en son heure », salut M. Diéye qui constate que « des écrivains se regroupent en lobby pour servir de boite à résonance aux délires des décideurs publics au détriment d’une véritable promotion du livre, de l’écrivain et de la lecture. Ces gens pompent l’air à Birago DIOP chez lui aux noms des écrivains du Sénégal ».
Il se désole que « ce lobby préfère, par exemple, inviter à Kër Birago un individu comme Farba Senghor et l’écouter religieusement raconter ses inepties sur le Plan REVA plutôt que de recevoir certains de nos élites intellectuelles comme Alioune TINE, Abdou Latif COULIBALY, Jacques Abib SY, Souleymane Bachir DIAGNE, Penda BOW, Fatou Sow SARR, Abdou Aziz DIOP, Fatma FALL, Bouba DIOP, Cheikh Alioune NDAO etc. afin d’échanger sur les véritables questions d’intérêt national ou d’actualité internationale ».

Une situation qui date du début de l’alternance selon l’écrivain Diéye « au début de l’alternance, ils se sont acharnés sur Mame Moustapha WADE (comme si leur vie en dépendait…) chantant ses mérites de grand écrivain comme si ce dernier ne l’était pas avant 2 000, c'est-à-dire avant l’accession de son frère à la magistrature suprême… Ce qu’ils recherchaient à travers ce jeu sordide et indécent était clair : se frayer un passage vers le palais, entrer dans les bonnes grâces du nouveau locataire de notre présidence de la République ».

« Certains écrivains membre de ce lobby n’osent plus écrire ou élever la voix pour dénoncer la mal-gouvernance dans notre pays. Ils n’osent plus défendre le peuple face à la cherté de la vie, au chômage de la jeunesse, aux multiples scandales financiers, à l’impunité, à la dégradation des libertés individuelles et collectives. Ils préfèrent se taire devant les conséquences fâcheuses des délestages d’électricité et la souffrance exacerbée du monde rural… », constate Tafsir Ndické DIEYE qui est l’auteur de polars et de poésie dont : Odeur de sang (Polar) Silence ! On s’aime (poésie), Horreur au palais (polar) Coédition.



Ndiaga Diouf

Mardi 18 Janvier 2011 11:11


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