Crise malienne : l’ONU doute de la nécessité d’une force d’intervention


Rédigé le Jeudi 14 Juin 2012 à 15:45 | Lu 1177 fois | 0 commentaire(s)


Le Conseil de sécurité de l’ONU a pris note mercredi de la proposition de créer une force d’intervention au Mali, sans apporter son soutien à ce projet, soumis par l’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
La situation dans ce pays, dont la partie nord est aux mains de groupes touareg et islamistes, était au menu de discussions annuelles entre le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.


Si les deux Conseils ont exprimé dans un communiqué commun publié à l’issue des discussions leur « préoccupation » quant à la présence de membres d’Al-Qaidadans le nord du pays, le texte se borne à « prendre note » de la demande concernant  l’intervention d’une force au Mali.
OBJECTIFS EN QUESTION
Des représentants du Conseil de paix et de sécurité de l’UA avaient appelé mardi l’ONU à soutenir « en toute urgence » une opération destinée à rétablir l’intégrité territoriale du Mali. Mais des diplomates onusiens ont souligné que plusieurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU avaient des interrogations sur cette force. « Nous devons en savoir davantage sur les objectifs de la force, comment elle sera mise en œuvre et quels seront ses soutiens logistiques et financiers », a précisé un diplomate s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Un autre diplomate est allé plus loin en évoquant « des réticences » de certains membres du Conseil de sécurité. « Nous avons demandé à l’Union africaine defournir plus d’informations », a-t-il dit.
CONSEILS EN ALGÉRIE
Le premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra est venu en Algérie « à la recherche de solutions pour le problème du Mali », a-t-il déclaré à l’agence APS après avoir été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika mercredi.
Depuis le début de la crise malienne, l’Algérie a adopté une ligne de non-ingérence chez son voisin, tout en affirmant son attachement à l’intégrité territoriale de ce pays mais elle multiplie les contacts avec les pays concernés, dans la région et ailleurs, notamment la France et les Etats-Unis.
Le Monde.fr avec AFP



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