Risque de croissance mondiale "médiocre", crises géopolitiques (Ukraine, Syrie, Irak), risques sanitaires (Ebola): les grands argentiers du monde qui se retrouvent à partir de jeudi à Washington vont devoir chercher un cap dans cet environnement troublé.
Six ans après la crise financière, l'économie mondiale n'est certes pas guettée par une nouvelle récession généralisée et devrait continuer à croître cette année de 3,3%, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées mardi.
Mais la tâche n'en est pas moins lourde pour les présidents, ministres, banquiers centraux: tenter d'ébaucher des solutions concrètes face au risque de stagnation économique, notamment en zone euro.
"L'économie mondiale est confrontée aux perspectives d'une longue période de croissance molle, accompagnée d'un fort taux de chômage et d'une montée des inégalités", a mis en garde mercredi la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
Le G20, qui regroupe les économies les plus riches du monde, a d'ambitieux projets. Mais, pour le moment, il peine à trouver les moyens de parvenir à doper la croissance.
Ce nouveau "G20 Finances", trois semaines après une rencontre identique en Australie, pourrait n'être qu'une simple étape. Selon une source au ministère des Finances allemand, il s'agira d'une réunion de "routine".
Le G20 devrait sans doute réitérer vendredi un appel convenu aux réformes structurelles.
Mais selon le FMI, il est pourtant grand temps d'aller plus loin.
"Le défi pour les marchés avancés et émergents est d'aller plus loin que le mantra général appelant à plus de réformes structurelles et d'identifier les réformes les plus nécessaires maintenant et les plus politiquement réalisables", a estimé son économiste en chef, Olivier Blanchard, mardi.
Le FMI et la Banque mondiale semblent avoir trouvé la martingale et appellent désormais en ch?ur à augmenter les dépenses publiques sur les infrastructures (transports, électricité...).
La BM devrait officiellement lancer jeudi un fonds mondial spécifique dédié à ces investissements. Quant au FMI, il n'hésite pas à conseiller à ses Etats-membres de creuser leur dette pour financer des infrastructures, quitte à écorner son dogme de l'austérité budgétaire.
Une position qui résonne particulièrement dans une zone euro en stagnation, où la France plaide pour plus de relance face à une Allemagne favorable au sérieux budgétaire, et où la Commission a un plan d'investissement de 300 milliards d'euros dans ses cartons.
- Ebola -
Les débats de Washington déborderont de la seule économie financière et devraient porter aussi sur les crises géopolitiques, en Ukraine, en Irak ou en Syrie qui risquent, selon le FMI, de "perturber" l'acheminement du gaz ou du pétrole.
Les répercussions économiques de l'épidémie d'Ebola, qui a causé la mort de près de 3.900 personnes, semblent pour l'instant circonscrites aux trois pays africains les plus durement touchés (Guinée, Sierra Leone, Liberia), même si une contamination en Espagne a été dévoilée cette semaine.
Les présidents de ces trois pays africains doivent s'exprimer sur le sujet jeudi.
La Banque mondiale a mis en garde contre l'impact "catastrophique" d'une propagation du virus dans la région, chiffrant à plus de 32 milliards de dollars son possible coût pour l'Afrique de l'Ouest.
"Si l'épidémie devait continuer à s'intensifier et à s'étendre de manière significative à des pays voisins, cela pourrait avoir des conséquences bien plus vastes", a de son côté prévenu le Fonds.
Au-delà de ces grands dossiers, les deux institutions de Bretton Woods, qui célèbrent leur 70 ans, seront également confrontées cette semaine à des défis internes à l'heure où les grands pays émergents (Brésil, Chine, Afrique du Sud, Inde, Russie) ont créé leurs propres institutions financières.
Le FMI cherchera sans doute à obtenir de nouvelles assurances des Etats-Unis qui bloquent de fait une réforme de l'institution visant à accorder plus de poids aux pays émergents.
La Banque mondiale tentera elle de convaincre ses 188 Etats-membres du bien-fondé de son plan de réorganisation interne, qui pourrait inclure des suppressions de postes et qui a récemment suscité de forts remous autour de bonus versés à des dirigeants de l'institution.
Six ans après la crise financière, l'économie mondiale n'est certes pas guettée par une nouvelle récession généralisée et devrait continuer à croître cette année de 3,3%, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées mardi.
Mais la tâche n'en est pas moins lourde pour les présidents, ministres, banquiers centraux: tenter d'ébaucher des solutions concrètes face au risque de stagnation économique, notamment en zone euro.
"L'économie mondiale est confrontée aux perspectives d'une longue période de croissance molle, accompagnée d'un fort taux de chômage et d'une montée des inégalités", a mis en garde mercredi la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
Le G20, qui regroupe les économies les plus riches du monde, a d'ambitieux projets. Mais, pour le moment, il peine à trouver les moyens de parvenir à doper la croissance.
Ce nouveau "G20 Finances", trois semaines après une rencontre identique en Australie, pourrait n'être qu'une simple étape. Selon une source au ministère des Finances allemand, il s'agira d'une réunion de "routine".
Le G20 devrait sans doute réitérer vendredi un appel convenu aux réformes structurelles.
Mais selon le FMI, il est pourtant grand temps d'aller plus loin.
"Le défi pour les marchés avancés et émergents est d'aller plus loin que le mantra général appelant à plus de réformes structurelles et d'identifier les réformes les plus nécessaires maintenant et les plus politiquement réalisables", a estimé son économiste en chef, Olivier Blanchard, mardi.
Le FMI et la Banque mondiale semblent avoir trouvé la martingale et appellent désormais en ch?ur à augmenter les dépenses publiques sur les infrastructures (transports, électricité...).
La BM devrait officiellement lancer jeudi un fonds mondial spécifique dédié à ces investissements. Quant au FMI, il n'hésite pas à conseiller à ses Etats-membres de creuser leur dette pour financer des infrastructures, quitte à écorner son dogme de l'austérité budgétaire.
Une position qui résonne particulièrement dans une zone euro en stagnation, où la France plaide pour plus de relance face à une Allemagne favorable au sérieux budgétaire, et où la Commission a un plan d'investissement de 300 milliards d'euros dans ses cartons.
- Ebola -
Les débats de Washington déborderont de la seule économie financière et devraient porter aussi sur les crises géopolitiques, en Ukraine, en Irak ou en Syrie qui risquent, selon le FMI, de "perturber" l'acheminement du gaz ou du pétrole.
Les répercussions économiques de l'épidémie d'Ebola, qui a causé la mort de près de 3.900 personnes, semblent pour l'instant circonscrites aux trois pays africains les plus durement touchés (Guinée, Sierra Leone, Liberia), même si une contamination en Espagne a été dévoilée cette semaine.
Les présidents de ces trois pays africains doivent s'exprimer sur le sujet jeudi.
La Banque mondiale a mis en garde contre l'impact "catastrophique" d'une propagation du virus dans la région, chiffrant à plus de 32 milliards de dollars son possible coût pour l'Afrique de l'Ouest.
"Si l'épidémie devait continuer à s'intensifier et à s'étendre de manière significative à des pays voisins, cela pourrait avoir des conséquences bien plus vastes", a de son côté prévenu le Fonds.
Au-delà de ces grands dossiers, les deux institutions de Bretton Woods, qui célèbrent leur 70 ans, seront également confrontées cette semaine à des défis internes à l'heure où les grands pays émergents (Brésil, Chine, Afrique du Sud, Inde, Russie) ont créé leurs propres institutions financières.
Le FMI cherchera sans doute à obtenir de nouvelles assurances des Etats-Unis qui bloquent de fait une réforme de l'institution visant à accorder plus de poids aux pays émergents.
La Banque mondiale tentera elle de convaincre ses 188 Etats-membres du bien-fondé de son plan de réorganisation interne, qui pourrait inclure des suppressions de postes et qui a récemment suscité de forts remous autour de bonus versés à des dirigeants de l'institution.