Invité de l’émission « Grand Jury » animé par Mamoudou Ibra Kane, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye s’est prononcé sur la situation économique du pays. « Vous évoquez le taux de croissance de 2017 à 7,2%. Mais il y a mieux que ça. Nous sommes une sorte d’exception de régularité dans notre croissance économique d’après les statistiques officielles commandées par le président de la République. Il n’y a aucune courbe de croissance aussi régulière dans le monde que celle du Sénégal », tacle l’ex ministre.
L’ancien directeur général de la Banque de l'habitat du Sénégal (BHS), de poursuivre : « Maintenant le problème, c’est de faire le rapport entre cette qualité de notre croissance, cette irrégularité de notre croissance, avec les conditions de vie des populations, mais aussi avec d’autres éléments statistiques. Vous avez ce qu’on appelle la productivité total des facteurs. Quand cette productivité des facteurs n’évolue pas de manière significative, il est impossible de constater de la croissance régulière et dans la durée. C’est malheureusement le cas au Sénégal ».
Pour lui, « nous sommes en retard. Quand on part au Etats-Unis, on est à 0,38%. La Côte d’Ivoire est devant nous, le Maroc et largement devant nous. On ne peut pas justifier une croissance à ce niveau et avec une telle régularité et mettre en face des indicateurs. Lorsque vous allez un peu plus loin, vous avez les causes et les raisons, vous avez beaucoup de difficultés à les retrouver. Vous les retrouvez dans le secteur agricole. Toujours à l’aide de leur statistique à eux, 1 400 000 tonne d’arachides, 1 000 000 de tonne de riz. Ce sont des chiffres plus que contestable, inacceptable ».
Abdoul Mbaye d’ajouter : « On ne constate pas une croissance que je qualifierais de vertueuse et seul susceptible de porter de l’émergence. C'est-à-dire une croissance correspondant à une transformation structurelle de notre économie qui est resté dans ça répartissant des secteurs tertiaire, secondaire, et primaire. C'est-à-dire dans sa structure initiale. Le développement des exportations est prévu comme élément de l’émergence, n’a pas eu lieu. Elle reste encore à 50 % dépendant des cinq (5) produits qui sont l’or, les produits pétroliers, le ciment, le poisson ».
Pour le banquier, il ne faut pas attendre d’être à 70% pour faire un constat : « Nous appartenons à une zone économique, qui s’appelle l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et qu’à l’intérieur de cette zone, nous sommes le pays le plus endetté. La barre est fixée à 70% pour 2019, le Sénégal est à 59,9%, du PIB. Le Problème, il ne faut pas attendre d’être à 70% pour constater qu’on a cogné le mur ».
« La moyenne au niveau de l’UEMOA, c’est 49%. On est moins prudent que les autres pays de l’UEMOA ». Le tissu économique sénégalais est en danger et le Sénégal risque peut passer de l’autre côté de la barre », alerte l’ancien banquier.
Selon Abdoul Mbaye, cette situation est le résultat de « deux folies pour le régime en place ». Pour lui, « cette logique de financement de grands projets tel que le TER et l’emprunt démesuré de devises dans les marchés internationaux ».
L’ancien directeur général de la Banque de l'habitat du Sénégal (BHS), de poursuivre : « Maintenant le problème, c’est de faire le rapport entre cette qualité de notre croissance, cette irrégularité de notre croissance, avec les conditions de vie des populations, mais aussi avec d’autres éléments statistiques. Vous avez ce qu’on appelle la productivité total des facteurs. Quand cette productivité des facteurs n’évolue pas de manière significative, il est impossible de constater de la croissance régulière et dans la durée. C’est malheureusement le cas au Sénégal ».
Pour lui, « nous sommes en retard. Quand on part au Etats-Unis, on est à 0,38%. La Côte d’Ivoire est devant nous, le Maroc et largement devant nous. On ne peut pas justifier une croissance à ce niveau et avec une telle régularité et mettre en face des indicateurs. Lorsque vous allez un peu plus loin, vous avez les causes et les raisons, vous avez beaucoup de difficultés à les retrouver. Vous les retrouvez dans le secteur agricole. Toujours à l’aide de leur statistique à eux, 1 400 000 tonne d’arachides, 1 000 000 de tonne de riz. Ce sont des chiffres plus que contestable, inacceptable ».
Abdoul Mbaye d’ajouter : « On ne constate pas une croissance que je qualifierais de vertueuse et seul susceptible de porter de l’émergence. C'est-à-dire une croissance correspondant à une transformation structurelle de notre économie qui est resté dans ça répartissant des secteurs tertiaire, secondaire, et primaire. C'est-à-dire dans sa structure initiale. Le développement des exportations est prévu comme élément de l’émergence, n’a pas eu lieu. Elle reste encore à 50 % dépendant des cinq (5) produits qui sont l’or, les produits pétroliers, le ciment, le poisson ».
Pour le banquier, il ne faut pas attendre d’être à 70% pour faire un constat : « Nous appartenons à une zone économique, qui s’appelle l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et qu’à l’intérieur de cette zone, nous sommes le pays le plus endetté. La barre est fixée à 70% pour 2019, le Sénégal est à 59,9%, du PIB. Le Problème, il ne faut pas attendre d’être à 70% pour constater qu’on a cogné le mur ».
« La moyenne au niveau de l’UEMOA, c’est 49%. On est moins prudent que les autres pays de l’UEMOA ». Le tissu économique sénégalais est en danger et le Sénégal risque peut passer de l’autre côté de la barre », alerte l’ancien banquier.
Selon Abdoul Mbaye, cette situation est le résultat de « deux folies pour le régime en place ». Pour lui, « cette logique de financement de grands projets tel que le TER et l’emprunt démesuré de devises dans les marchés internationaux ».