L’atelier d’information sur «l’agriculture familiale face aux biocarburants : quels enjeux pour la sécurité alimentaire et les zones humides au Sénégal?», organisé par les ONG Wetlands et ActionAid a été l’occasion pour ces dernières de faire savoir qu’«il faut changer de cap. Dans l’immédiat, il est indispensable de suspendre les programmes d’investissement industriel dans les agro carburants, puisque nous ne sommes pas capables d’en mesurer tous les impacts». Ouvert ce mardi 29 décembre à Richard Toll, ces ONG ont estimé qu’: «au-delà de la réduction annuelle des terres arables disponibles dues aux effets de l’érosion et de la salinisation, la perspective de conquérir de nouvelles terres ou soustraite à la production agricole pour la production d’agro carburants aura un impact négatif sur la sécurité alimentaire et l’environnement du Sénégal». Selon eux, la disponibilité alimentaire sera compromise dans la mesure où la terre, l’eau et les autres ressources productives sont détournées de la production vivrière au profit de la production d’agro carburants.
La coordonnatrice de la coalition de la société civile sur les agro carburants, Fatou Mbaye a expliqué que «la culture de jatropha ne peut s’envisager qu’à partir d’une pluviométrie minimum de 600 mm. A défaut d’un système d’irrigation (ce qui serait très couteux et peu rentable), les zones humides du Sénégal seront menacées». Et d’ajouter: «en plus la toxicité du tourteau de jatropha, est à prendre en compte en cas d’utilisation du tourteau comme engrais organique. Aucune étude n’est aujourd’hui disponible sur les risques de contamination du soi, nappes phréatiques, ou des cultures alimentaires par les substances toxiques présente dans le tourteau».
Le conseiller aux politiques publiques de Wetlands Papa Mawade Wade a regretté l’absence jusque là de cadre juridique et réglementaire pour réguler cette production alors qu’il y a des investisseurs privés sur le terrain. Pour lui, la grande ruée des investisseurs vers les terres arables risque de se transformer en catastrophe humaine si aucune régulation n’est faite par les décideurs.
Pour rappel, ce programme a un objectif de mettre en place 321000 ha de jatropha à l’horizon 2012. Cette volonté politique s’est traduite au Sénégal par la création du Ministère en charge des Biocarburants.
La coordonnatrice de la coalition de la société civile sur les agro carburants, Fatou Mbaye a expliqué que «la culture de jatropha ne peut s’envisager qu’à partir d’une pluviométrie minimum de 600 mm. A défaut d’un système d’irrigation (ce qui serait très couteux et peu rentable), les zones humides du Sénégal seront menacées». Et d’ajouter: «en plus la toxicité du tourteau de jatropha, est à prendre en compte en cas d’utilisation du tourteau comme engrais organique. Aucune étude n’est aujourd’hui disponible sur les risques de contamination du soi, nappes phréatiques, ou des cultures alimentaires par les substances toxiques présente dans le tourteau».
Le conseiller aux politiques publiques de Wetlands Papa Mawade Wade a regretté l’absence jusque là de cadre juridique et réglementaire pour réguler cette production alors qu’il y a des investisseurs privés sur le terrain. Pour lui, la grande ruée des investisseurs vers les terres arables risque de se transformer en catastrophe humaine si aucune régulation n’est faite par les décideurs.
Pour rappel, ce programme a un objectif de mettre en place 321000 ha de jatropha à l’horizon 2012. Cette volonté politique s’est traduite au Sénégal par la création du Ministère en charge des Biocarburants.