De 400 millions actuellement à 800 millions d'ici 2050, la population de l'Afrique de l'Ouest et de l'Est va doubler, selon les prévisions de l'Unicef (le Fonds des Nations unies pour l’enfance). De même pour l'Afrique australe et centrale. Seule l'Afrique du Nord commencera à voir sa population s'équilibrer vers la seconde moitié du siècle comme en Egypte ou en Tunisie.
Aujourd'hui, les femmes d'Afrique subsaharienne affichent le taux de fécondité le plus élevé, au Niger notamment. Les Nigériens sont 17 millions aujourd'hui, ils devraient être 204 millions d'ici 2100. Son voisin, le géant démographique nigérian, comptera 16 % de la population africaine en 2015. Près d'un milliard de personnes vivront au Nigeria à la fin du XXIe siècle.
Est-ce une opportunité ou un risque ? Les deux, répond l'Unicef. L'enjeu pour le continent c'est de maîtriser ce boom démographique. Le rapport recommande d'investir en faveur des filles et des femmes, notamment dans le domaine de la santé et de l'éducation puisque le taux de fécondité pour une femme qui a eu accès à l'éducation est plus faible.
Accélérer la transition démographique donc, mais sans oublier la jeunesse. Aujourd'hui, près de 47 % des Africains sont âgés de moins de 18 ans, ces jeunes qui arriveront en masse sur le marché du travail dans quelques années. En 2067, l'Afrique aura la population d'enfants la plus élevée au monde, dépassant ainsi le continent asiatique.
Source : Rfi.fr