Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

DSK : "Ce qui s'est passé à New York était une faute morale"

Interrogé dimanche soir sur TF1 à propos de l'affaire du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn a reconnu avoir commis "une faute morale", mais a clamé son innocence quant aux accusations de Nafissatou Diallo. "Le rapport du procureur ne m'accuse en rien (...) sur des traces de violences", a-t-il insisté.



Dominique Strauss-Kahn a exhibé le rapport du procureur sur le plateau de TF1. (TF1)
Dominique Strauss-Kahn a exhibé le rapport du procureur sur le plateau de TF1. (TF1)
Sa version était attendue depuis plus de quatre mois. Pour la première fois depuis son retour en France, Dominique Strauss-Kahn a parlé. Et est revenu sur les principales questions le liant à Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New-York, qui l’a accusé de tentative de viol. L’ancien patron du FMI a rejeté toute forme de violence ce samedi 14 mai dans la chambre 2806. "Ce qui s'est passé ne comprend ni violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux. C'est le procureur [Cyrus Vance, Ndlr] qui le dit, ce n'est pas moi", a-t-il dit à Claire Chazal, sur le plateau du Journal de 20h de TF1.

DSK a en revanche reconnu une relation "non tarifée" avec Nafissatou Diallo. "C’est une faute morale. Je n’en suis pas fier. Je n’ai pas fini de le regretter. Vis-à-vis de ma femme, mes enfants, mes amis mais aussi des Français", a-t-il poursuivi. Le visage grave, Dominique Strauss-Kahn a confié avoir "eu très peur", après son arrestation à New-York. Face à l'emballement médiatique que cette dernière a suscité, il dit avoir été "piétiné, humilié avant même de pouvoir dire un mot".

Diallo "a menti sur tout"

Mais au-delà des sentiments exprimés, le socialiste a tenu à reprendre un à un les éléments qui planaient contre lui. Il a notamment évoqué à plusieurs reprises le rapport du procureur, qui a abandonné l’ensemble des charges pénales pesant contre lui. Dans ce document, "il n'y a rien, ni griffure, ni blessure, ni aucune trace de violence ni sur [Diallo], ni sur [lui]", a affirmé DSK. Puis il a nié toute fuite précipitée de la chambre d’hôtel, évoquant son "billet d’avion pris depuis des jours", "son déjeuner" avec sa fille et "les caméras" de l’hôtel qui "montrent que ce n’est absolument pas le cas".

Brandissant sur le plateau une copie de ce rapport officiel, Dominique Strauss-Kahn a également insisté sur le manque de crédibilité de son accusatrice. Nafissatou Diallo "a menti sur tout", a-t-il déclaré. "Pas seulement sur son passé, mais sur les faits". Quant à la procédure civile qui le menace encore, et pour laquelle "il n’a pas l’intention de négocier", elle "montre bien les motivations financières qui sont derrière tout cela", selon l’ancien ministre. Pour autant, DSK ne s’est pas appesanti sur une éventuelle manipulation qui pourrait se cacher derrière cette affaire. "Un piège, c’est possible ; un complot, nous verrons", a-t-il simplement répondu, évasif.

"Une opération de communication totalement maîtrisée"

Dernier point abordé durant cet entretien, en lien avec les évènements New-Yorkais : son train de vie après sa libération de la prison de Ryker’s Island. Sa luxueuse demeure de 600m², au loyer mensuel de 35.000 euros, avait notamment fait l’objet de nombreuses critiques. L’ex-directeur général du FMI a indiqué qu’il n’était pas possible pour lui et sa femme d’habiter au côté d’autres appartements, en raison du nombre important de journalistes qui les suivaient. "Je ne l’ai pas aimé cette maison, elle a coûté cher", a-t-il dit avant d’ajouter : "Mais c’était ça ou retourner en prison".

Peu après son intervention télévisée, le correspondant en France des avocats de Nafissatou Diallo a jugé que la prestation de DSK "était une opération de communication totalement maîtrisée, sans aucune spontanéité, ni dans les questions, ni dans les réponses et maîtrisée y compris dans la gestuelle." Selon Maître Montbrial, il a fait dire au rapport du procureur "des choses qu'il ne dit pas".


Source: A.F. - leJDD.fr


Lundi 19 Septembre 2011 - 02:28


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter